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Roland-Garros : Rafael Nadal remporte le tournoi pour la 11e fois après avoir dominé Dominic Thiem

Laurent Vergne

Mis à jour 10/06/2018 à 19:10 GMT+2

ROLAND-GARROS - Rafael Nadal est indétrônable. L'Espagnol a remporté dimanche le Grand Chelem parisien pour la onzième fois de sa carrière en dominant assez nettement Dominic Thiem en trois manches (6-4, 6-3, 6-2). Après un premier set très accroché, l'Autrichien n'a jamais vraiment réussi à mettre en difficulté son adversaire pour ce qui constituait sa première occasion de remporter un Majeur.

Rafael Nadal, le trophée de Roland-Garros dans les bras.

Crédit: Getty Images

L'implacable loi du maître de la terre a encore parlé. La 11e finale de Rafael Nadal à Roland-Garros s'est achevée comme les dix premières. L'Espagnol, impérial dimanche contre un Dominic Thiem accrocheur mais si loin du compte, s'est imposé en trois sets (6-4, 6-3, 6-2) pour ajouter un étage à son extravagante pyramide parisienne. Comme Wawrinka l'an dernier, comme tant d'autres avant lui, Thiem n'a pu rivaliser contre un Nadal qui a probablement livré son meilleur match de la quinzaine. Au meilleur moment. Cette "Undecima" n'a pas la portée symbolique et émotionnelle de sa devancière, la decima, mais elle isole encore un peu plus le Majorquin sur ses délirantes hauteurs.
Dominic Thiem avait "un plan", mais, quel qu'il fut, il n'a jamais vraiment pu le mettre en place. Il savait que l'entame de match serait capitale pour lui. Il n'ignorait pas non plus que, à défaut d'être suffisant, le gain de la première manche était une condition indispensable pour espérer battre Rafael Nadal ici. Alors pendant trois quarts d'heure, il a tenté de répondre du tac au tac. Jusqu'à 4-4 dans ce premier set, il y a eu une vraie finale. Puis le fil a cassé, un peu comme Juan Martin del Potro vendredi en demi-finale. A la nuance près que, contrairement à l'Argentin, l'Autrichien n'était pas dominateur.
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Les temps forts de la finale 2018 : Thiem s'est accroché une heure, puis Nadal a déroulé

Thiem a fini par se brûler

Breaké dès son premier jeu de service, Thiem a réussi à recoller aussi sec. Ce serait son seul break de la partie, et le seul concédé par Nadal depuis que la pluie avait mis un terme à son début de match compliqué contre Diego Schwartzman en quarts. Rafa y avait perdu cinq fois sa mise en jeu en un set et demi. C'est peu dire qu'il aura ensuite rectifier le tir sur ce plan. En dehors de ce débreak concédé à Thiem, l'Espagnol a aligné les jeux de service relativement tranquilles.
A l'inverse, son adversaire devait batailler, jeu après jeu, pour sauver son engagement, à l'image de cet interminable sixième jeu, qu'il eut un mal de chien à verrouiller. Trop déficient en première balle (seulement 45% sur ce premier acte), Dominic Thiem jouait avec le feu. Il a fini par se brûler. A 5-4 Nadal, il a livré un jeu catastrophique et perdu son service blanc. Compte tenu des états de service du Majorquin à Roland-Garros, chacun avait compris ce que cela signifiait : le match était plié et la probabilité de le voir s'achever en trois manches était à peine moins élevé.

17 balles de break à 3

Il n'y a pas grand-chose à reprocher au protégé de Günter Bresnik, qui a tenté, jusqu'au bout. La durée de cette finale (2h42 pour 27 jeux) en témoigne. Mais Nadal n'a jamais desserré l'étreinte. Break d'entrée dans le deuxième set, break quasiment d'entrée dans le troisième (Thiem a sauvé quatre balles de break dans le premier jeu, mais a rendu les armes sur son jeu de service suivant), l'implacable routine était enclenchée. Les 16 balles de break obtenues par Nadal, face aux trois de Thiem, résument assez bien l'écart entre les deux hommes.
Onze titres dans un même Grand Chelem, cela semblait difficilement concevable avant Rafael Nadal. Le plus effrayant pour la concurrence, c'est que rien ne semble lui interdire de voir beaucoup plus loin (12 titres ? Pourquoi pas 15, même ?), si ce n'est les limites que son propre corps lui impose parfois. Mais quand il est physiquement en état de marche comme lors des deux dernières campagnes, personne n'a dans le contexte actuel les moyens de l'arrêter ici. Pas même Dominic Thiem, présenté à juste titre comme son challenger le plus crédible. On a vu de quoi il retournait dimanche.
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