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Nadal : 5 - Federer : 0

Maxime Dupuis

Mis à jour 06/06/2019 à 19:59 GMT+2

ROLAND-GARROS - Huit ans que Paris attendait ça : vendredi, Rafael Nadal et Roger Federer ont de nouveau rendez-vous à Roland-Garros, pour une demi-finale qui s'annonce royale. Ce sera leur sixième confrontation, après cinq épisodes heureux pour l’Espagnol, douloureux pour le Suisse.

Nadal vs Federer en 2011

Crédit: Getty Images

Demi-finale 2005 : La première pierre

A jamais la première à Roland. Lorsque Roger Federer et Rafael Nadal croisent le fer ce vendredi 3 juin, Rafael Nadal n'est encore qu'un gamin. Et, comme Marat Safin quatre mois auparavant, il s'offre un sacré cadeau le jour de son anniversaire : une demie en Grand Chelem face à "Rodgeur". Et comme le Russe à Melbourne, l'Espagnol de 19 ans va se faire plaisir en faisant tomber le numéro 1 mondial (6-3, 4-6, 6-4, 6-3). Cette première parisienne entre les deux hommes expose aussi les difficultés que le Suisse connaitra tout au long de sa carrière face à l'Ibère sur l'ocre. Nadal est son pire adversaire possible, par sa patte gauche et tout le reste. Roger Federer a beau se rapprocher de la perfection, il se retrouve sans réponse face à son jeune rival. Et résumera son difficile vendredi par les mots suivants : "J'ai été mauvais au départ, bon au milieu, mauvais à la fin".
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Federer et Nadal à Roland-Garros en 2005

Crédit: Getty Images

Finale 2006 : Et Rafa s’est réveillé…

Il y a deux manières de lire le printemps terrien de Roger Federer en cette année 2006. La première consiste à souligner que le Suisse a perdu deux finales sur terre face à Rafael Nadal, à Monte-Carlo et à Rome. La seconde, à constater que Federer fut au niveau, notamment dans la capitale italienne où il s'est incliné en cinq manches au terme d'un combat immense. Du coup, lorsque les deux hommes se retrouvent en finale à Roland, leur première en Grand Chelem, le doute est permis. Mais Rafael Nadal, seul homme à l'avoir battu depuis le début de l'année, va se charger de les lever… après une première manche proche du néant et remportée haut-la-main par le numéro 1 mondial (1-6). Douze fautes directes dans la première manche. Dix-sept sur le reste du match. Le Majorquin se réveille et s'impose en trois heures et quatre manches (1-6, 6-1, 6-4, 7-6). Federer, tenant des trois autres Majeurs, a perdu pied. Il se consolera sur le gazon londonien face à Rafa.

Finale 2007 : Un doute ? Quel doute ?

Bis repetita. Rafael Nadal et Roger Federer sont encore aux premières loges pour ce qui ressemble déjà à un classique. Le Suisse a enfin battu l'Espagnol sur terre battue. C'était à Hambourg au mois de mai et alors que Rafa restait sur 81 victoires d'affilées sur ocre. Mais ce succès de Rodgeur a été glané dans des conditions et, surtout, sur une surface qui n'a de commun avec celle de Roland-Garros que le nom. Bref, le rapport de forces n'a pas changé. Et Rafael Nadal va se faire un malin plaisir à pousser un peu plus son avantage à l'occasion de cette finale des Internationaux de France. Roger Federer gâche 10 balles de break dans le set initial. Rédhibitoire. Nadal s'imposera en quatre manches (6-3, 4-6, 6-3, 6-4), privant une nouvelle fois Federer du seul Majeur qui manque à son palmarès et d'un Grand Chelem à cheval sur deux saisons. Revanche est prise, comme l'année précédente, sur le gazon du All England Lawn Tennis Club.
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Nadal-Federer, Roland-Garros 2007

Crédit: Imago

Finale 2008 : La désintégration

"Humiliation" est un terme qui a rarement été associé au nom de Roger Federer. Du moins lorsqu’il était question de ses revers. Ce 8 juin 2008 fait exception dans la carrière du Suisse puisque c’est ni plus ni moins ce qu’il a vécu face à Rafael Nadal. Jamais le numéro 1 mondial n’avait autant été dominé dans une finale de Grand Chelem. Jamais il ne l’a été depuis. 6-1, 6-3, 6-0, Federer a été balayé par le Taureau de Manacor. Comme les autres. Comme les mortels. Seul Novak Djokovic a poussé Nadal à disputer un jeu décisif dans ce tournoi, que l’Espagnol a remporté sans perdre un set et en laissant 41 petits jeux en route. Sa domination est totale et, à cet instant-là, personne ne peut imaginer que Roger Federer lui succédera un an plus tard sur la terre de Roland. Même le bourreau ibère n’en revient pas : "Je ne m'attendais pas à ça. Pendant le match, j’avais du mal à croire", lancera-t-il, sa 4e Coupe des Mousquetaires sous le bras. Un mois plus tard, à Wimbledon, les deux hommes livreront une partie aux antipodes de celle-ci. Avec un épilogue tout aussi historique : le sacre de Nadal sur les terres de Federer.

Finale 2011 : Des regrets pour Federer

Ils n’étaient pas programmés pour se retrouver. Mais Roger Federer a réussi ce qui paraissait impossible au cœur de ce printemps 2011 : terrasser Novak Djokovic, 41 victoires et 0 défaite depuis le début de la saison. Intouchable, le Serbe était alors à un succès du record de McEnroe (42 victoires pour débuter l’année) et de la première place mondiale. Ce jour-là, Federer fut immense. Deux jours plus tard, il tomba sur un os, le même que toujours à Paris : Rafael Nadal. Ce fut serré durant trois manches, pendant lesquels Roger Federer fut un formidable adversaire qui aurait pu - ou dû - prendre les devants après un départ canon. 5-2, balle de set. Mais comme à chaque fois, comme toujours même, le Suisse voit son rival éternel revenir dans ses rétros. Nadal remporte les deux premières manches au terme d’échanges de haute volée (7-5, 7-6). Federer s’accroche et revient (5-7). Mais le réservoir se vide. Et l’Helvète n’a plus rien dans le moteur quand Nadal viendra le cueillir définitivement (6-1). Sixième sacre. Börg égalé. Federer sur le carreau.
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