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Les 14 symphonies finales de Nadal à Roland-Garros

Laurent Vergne

Mis à jour 05/06/2022 à 22:53 GMT+2

ROLAND-GARROS 2022 - 14 finales, 14 triomphes. Rafael Nadal n'a jamais été battu sur le court Philippe-Chatrier quand le titre était en jeu. Personne ne l'a même jamais poussé aux cinq sets. Dimanche, Casper Ruud a échoué, comme tous les autres. Retour sur les quatorze glorieuses du Majorquin, de son sacre initiale en 2005 à son dernier titre en date ce dimanche.

Les finales de Rafael Nadal

Crédit: Eurosport

2005 : L'avènement de Rafa 1er

L'adversaire : Mariano Puerta. Argentine. 27 ans.
Le score : 6-7, 6-3, 6-1, 7-5
Le match : Si, pour tout le monde, la véritable finale a eu lieu au tour précédent, lors du duel remporté par Rafael Nadal face à Roger Federer, Mariano Puerta va donner beaucoup de fil à retordre au jeune Espagnol. Le match est superbe, d'une intensité folle, surtout pendant le premier set, arraché par Puerta au terme d'un tie-break de folie, et le quatrième. Entre les deux, l'Argentin souffre, payant le rythme de la première heure. Dans cette finale entre débutants, ce qui bluffe, c'est le calme et la maîtrise de Nadal, surtout compte tenu de son jeune âge, d'autant qu'il était le favori.
Le moment clé : La fin du 4e set. Après avoir breaké à 4-4, Puerta obtient deux balles de set sur sa mise en jeu à 40-15. Mais Nadal va les sauver, débreaker et Puerta ne marquera plus un jeu. Que serait-il advenu dans un 5e set ? On ne le saura jamais.
La stat : Le seul des 117 derniers tournois du Grand Chelem qui a vu la victoire d'un joueur de moins de 20 ans.
La phrase : "Même si je joue très bien depuis janvier dernier, gagner ici est une surprise pour moi. Je réalise un rêve."

2006 : Le doublé à 20 ans

L'adversaire : Roger Federer. Suisse. 24 ans.
Le score : 1-6, 6-1, 6-4, 7-6.
Le match : Pendant un set, Roger Federer déploie toute sa palette de magicien. Jamais, peut-être, Nadal n'a été à ce point baladé à Roland-Garros. Le jeu étourdissant du Suisse lui permet de coller un 6-1 à Rafa. Mais la réplique de l'Espagnol, dominateur dans les deux manches suivantes, sera terrible. Dos au mur dans le quatrième set et trop souvent lâché par son revers, Federer s'offre un sursis en débreakant à 4-5, mais il coince dans le jeu décisif. Ce match résume son histoire sur terre contre Nadal : il n'aura pu jouer que par fulgurances.
Le moment clé : Le début du troisième set. Alors que Federer mène 2-1, il se procure quatre balles de break, dont trois à 0-40. Mais il ne pourra en convertir aucune. Pire, dans le jeu suivant, c'est lui qui sera breaké, permettant à Nadal de prendre le pouvoir pour de bon.
La stat : C'est alors la première défaite de Federer dans une finale majeure. Le Suisse avait gagné les sept premières, à Wimbledon (2003, 2004, 2005), à l'US Open (2004, 2005) et en Australie (2004, 2006).
La phrase : "Par moments, Roger est injouable, on ne peut rien faire contre lui. Il faut attendre, et espérer que ça se calme. C'est ce que j'ai fait dans le premier set, même si je ne jouais pas très bien de mon côté."

2007 : Les regrets de Federer

L'adversaire : Roger Federer. Suisse. 25 ans.
Le score : 6-3, 4-6, 6-3, 6-4.
Le match : Comme en 2005, comme en 2006, Roger Federer doit céder en quatre sets. Comme lors de ses deux précédentes défaites, il est sorti de ce match avec cette double conviction paradoxale qu'il y avait sans doute mieux à faire et, en même temps, que l’issue avait quelque chose d'inexorable. Désireux de jouer agressif, le Suisse laisse trop de déchet en route (59 fautes directes) et son manque de réalisme (voir ci-dessous) finit de le condamner. Une fois encore, Nadal a gagné la bataille tactique, et physique.
Le moment clé : Le tout début du troisième set. Federer vient juste de recoller à une manche partout mais, comme souvent, la force de Nadal est de remettre un coup d'accélérateur quand l'adversaire, lui, est déjà plus qu'à fond. Ce break d'entrée va redonner la main à Rafa, qui ne la rendra plus.
La stat : 94,1. 17 balles de break. Une seule convertie. En sauvant 94,1% des balles de break contre lui, Nadal a fini par écœurer Federer. Dans le seul premier set, Federer aura eu 10 opportunités de prendre le service de son adversaire, sans y parvenir.
La phrase : "Je suis aux anges évidemment, mais je suis aussi un peu triste pour Roger. C'est un immense champion, il mérite de gagner Roland-Garros et je suis sûr que ce sera le cas un jour ou l'autre."

2008 : La boucherie

L'adversaire : Roger Federer. Suisse. 26 ans.
Le score : 6-1, 6-3, 6-0.
Le match : En 2005, 2006 et 2007, Roger Federer avait été battu par Rafael Nadal à Roland-Garros. Lors de cette finale 2008, ça ne suffira pas à l'Espagnol qui, cette fois, va totalement détruire son illustre rival. Une véritable boucherie, Federer ne parvenant à gratter que quatre petits jeux. Nadal termine même en infligeant au Suisse son premier 6-0 depuis... 1999. On n'avait plus vu de finale aussi expédiée (1h48) depuis près de 30 ans. Le Chatrier est sous le choc.
Le moment clé : Il y eut tant d'écart entre les deux hommes que chercher un point de rupture, ou un tournant possible, parait vain. Mais à 3-3 dans le deuxième set, alors qu'il avait déjà débreaké peu avant, Federer obtient une balle de break qui aurait pu le rapprocher du gain de la manche. Sur ce point, après un long échange, Nadal tente une amortie. Federer est dessus sans problème mais son revers accroche le filet. Son unique chance vient de passer. Il ne marquera plus un seul jeu.
La stat : 1. Le nombre de jeux de service au cours desquels Federer n'aura pas eu des balles de break contre lui. En 11 jeux...
La phrase : "Roger, je suis vraiment désolé pour le déroulement de cette finale." (Lors de son discours sur le court, au micro)

2010 : Rafa V, la revanche

L'adversaire : Robin Söderling. Suède. 25 ans.
Le score : 6-4, 6-2, 6-4.
Le match : Robin Söderling est alors le seul joueur à avoir battu Rafael Nadal sur ocre dans une rencontre au meilleur des cinq sets. Un an après le tremblement de terre de 2009, le Suédois est de retour en finale. Cette fois, c'est Federer qu'il a dézingué au passage. Mais Nadal l'attend au tournant. Le protégé de Tonton Toni en a fini avec ses soucis au genou. Il a retrouvé toute sa grinta et son coup droit est à nouveau dévastateur. Söderling arrose (45 fautes directes en 28 jeux) et son service l'abandonne (moins de 50% de premières sur les deux premiers sets). Résultat, une finale tranquille pour Maître Rafa, qui s'octroie une éclatante revanche en même temps que son 5e Roland-Garros.
Le moment clé : Sur terre, dans une rencontre en trois sets gagnants, mieux vaut ne pas laisser filer sa chance quand elle se présente face à Nadal. Car elle repasse rarement. Pour Söderling, le ressort s'est cassé définitivement au début du deuxième set, quand le Suédois, qui menait 2-1, a raté quatre balles de break, dont une sur un point d'anthologie. Il ne s'en est jamais remis, Nadal alignant sept jeux pour mener 6-4, 6-2, 2-0.
La stat : 4. Rafael Nadal devient le premier joueur et le seul à ce jour à signer le "Grand Chelem de la terre battue" en remportant la même année Monte-Carlo, Madrid (ou Hambourg), Rome et Roland-Garros.
La phrase : "C'est un des meilleurs moments de ma carrière, après ma victoire à Wimbledon, la deuxième à Roland-Garros et la première aussi bien sûr. C'est spécial parce que je reviens de loin après ma blessure l'an dernier."

2011 : L'égal de Borg

L'adversaire : Roger Federer. Suisse. 29 ans.
Le score : 7-5, 7-6, 5-7, 6-1
Le match : Les trois premières manches (en trois heures !) sont superbes. Dans la foulée de son récital contre Djokovic en demie, Federer démarre fort, mais perd un premier set qu'il a longtemps eu sous contrôle. A partir de là, le Bâlois est en résistance. Dans le deuxième, il efface un break, puis un autre, sauve deux balles de set à 5-4, mais en pure perte puisqu'il cède au jeu décisif. Mené 4-2 dans la troisième manche, il l'emporte 7-5. Mais Nadal le punit dans un quatrième set à sens unique. C'est son 6e Roland-Garros, comme Borg 30 ans plus tôt.
Le moment clé : Cette balle de premier set en faveur de Federer à 5-2, sur le service de Nadal. Dominateur à l'échange, le Suisse croit conclure d'un petit revers joué très court mais son amortie s'échappe dans le couloir pour une poignée de centimètres. Rien ne dit que Federer aurait gagné avec le premier set en poche. Reste que si cette condition n'était pas forcément suffisante, elle constituait un indispensable préalable.
La stat : Rafael Nadal est le 10e joueur à atteindre un palmarès à deux chiffres en Grand Chelem. Grâce à ce 6e titre à Paris, il décroche son 10e majeur, égalant Bill Tilden.
La phrase : "C'était la plus dure de mes finales. J'étais plus nerveux que d'habitude. Je suis heureux. J'ai de la chance, je remercie la vie."

2012 : Seul sur la planète terre

L'adversaire : Novak Djokovic. Serbie. 25 ans.
Le score : 6-4, 6-3, 2-6, 7-5
Le match : Rarement une finale aura pesé d'un tel poids historique. Djokovic joue pour le Grand Chelem sur deux ans et en carrière. Nadal, lui, peut devenir seul recordman des victoires à Roland-Garros. Disputé dans des conditions météo exécrables, la finale va être interrompue par la pluie et s'achèvera le lundi. Une première depuis 1973. Loin de leurs précédents duels en finale à Flushing et Melbourne, le match déçoit. Comme un symbole, c'est une double faute de Djokovic, trahi par son service tout au long du match, qui offre le record à Nadal...
Le moment clé : L'interruption le dimanche soir. Car la rencontre était peut-être en train de basculer. Après avoir mené deux sets à rien et 2-0, Nadal a perdu le fil. Quand les deux joueurs sont renvoyés pour de bon aux vestiaires, Djokovic est porté par une réelle dynamique : il a collé huit jeux d'affilée et mène 2-1 service à suivre dans le 4e set. Le lundi, il ne retrouvera jamais ce "momentum".
La stat : 7, évidemment. Ce 7e sacre parisien fait de Nadal le nouveau roi historique de Roland-Garros. Il a réussi l'impensable, dépasser Bjorn Borg. Et ce n'est pas fini...
La phrase : "Je ne sais pas si je suis le meilleur joueur de l'histoire de la terre battue. Je ne suis pas la bonne personne pour juger. Je suis juste fier de ce que j'ai accompli."

2013 : Sans pitié pour l'ami Ferrer

L'adversaire : David Ferrer. Espagne. 30 ans.
Le score : 6-3, 6-2, 6-3.
Le match : Jouée dans des conditions loin d'être optimales, sous un ciel menaçant et par moments un peu de bruine, cette finale n'a pas laissé un souvenir impérissable. La sécheresse du score ne rend toutefois pas justice à la résistance opposée par David Ferrer, qui aura breaké une fois dans chaque set. La seconde manche a ainsi duré une heure pour huit jeux. Mais Nadal, souvent menacé sur son service, aura remporté pratiquement tous les points qui comptaient vraiment. Sa vraie finale, il l'avait jouée, et gagnée, deux jours plus tôt face à Djokovic.
Le moment clé : Le deuxième break de Nadal dans le premier set, alors que Ferrer venait juste d'effacer le premier. En remettant tout de suite la tête de son compatriote sous l'eau, Rafa avait envoyé un message fort : "tu peux résister, ça ne suffira pas."
La stat : 25%. Le pourcentage de points gagnés par Ferrer derrière sa seconde balle. Son adversaire l'a martyrisé en retour.
La phrase : "Celle-là, elle est très spéciale. Il a cinq mois, quand j'étais blessé au genou, personne dans mon staff n'osait imaginer une victoire à Roland-Garros. Mais nous sommes là aujourd'hui et c'est fantastique."

2014 : Le quintuplé après le quadruplé

L'adversaire : Novak Djokovic. Serbie. 27 ans.
Le score : 3-6, 7-5, 6-2, 6-4.
Le match : Novak Djokovic "tient" Rafael Nadal à cette époque. Il a remporté leurs quatre derniers duels. Alors, quand le Serbe enlève le premier set, on se dit que l'heure du sacre est peut-être enfin venue pour Nole. Mais, qu'il ait été stressé par cette perspective ou écrasé par la chaleur qui règne ce jour-là, Djokovic va décliner au fil du match. Tout le contraire de Nadal qui, une fois revenu à une manche partout, ne relâchera plus l'étreinte. Malgré un dernier sursaut pour débreaker et recoller à 4-4 dans le quatrième, le Djoker rendra les armes deux jeux plus tard après 3h31 de match.
Le moment clé : La fin de la deuxième manche. L'instant où tout a basculé pour de bon. Nadal rate une première fois le coche en servant pour le set à 5-4 mais un nouveau break va lui permettre de conclure. Djokovic n'aura dès lors plus jamais l'ascendant.
La stat : 5. Rafa de Manacor décroche son 9e titre à Paris mais aussi le 5e consécutif. Un quintuplé inédit puisque lui comme Borg s'étaient arrêtés à quatre victoires de rang. C'était aussi son 14e titre du Grand Chelem.
La phrase : "Battre Novak, c'est un challenge redoutable. A chaque fois, je ne dois pas seulement jouer à mon maximum, je dois dépasser mes limites."

2017 : Historique decima

L'adversaire : Stan Wawrinka. Suisse. 32 ans.
Le score : 6-2, 6-3, 6-1.
Le match : A sens unique. Si l'on s'en tient au score, c'est sa finale la plus "facile" en dehors de celle, neuf ans plus tôt, contre Roger Federer. Stan Wawrinka, impérial lors de ses trois précédentes finales de Grand Chelem, semblait pourtant de taille à offrir une vraie résistance mais après un début de match accroché, il n'a plus existé. De 2-2 en 25 minute,s le score va passer à 6-2, 3-0 en faveur de Nadal, qui ne se retournera plus. A 31 ans, le Majorquin s'offre une historique decima et devient le premier joueur à remporter dix fois le même tournoi du Grand Chelem.
Le moment clé : Dans le troisième jeu. Nadal, tendu, a du mal à rentrer dans ce match. A 1-1, sur son service, il est en danger et Stan Wawrinka obtient la première balle de break de la finale. Il ne la convertit pas et n'en aura plus une seule de toute la rencontre.
La stat : 35. L'opération decima, jusqu'au bout, aura été l'opération boucherie. En ne perdant que 35 jeux sur cette quinzaine, Nadal a battu son record personnel, datant de 2008, son année de référence jusque-là. C'est vraiment un retour triomphal au premier plan, trois ans après sa dernière victoire en Grand Chelem.
La phrase : "Cette victoire signifie énormément pour moi. Les blessures, les défaites, le manque de sensations, le haut niveau à retrouver, vous ne pouvez pas savoir ce que j'ai traversé".

2018 : Le onzième commandement

L'adversaire : Dominic Thiem. Autriche. 24 ans.
Le score : 6-4, 6-3, 6-2.
Le match : Une routine. Sans faire injure à Dominic Thiem, tête de série numéro 7 et seul homme à avoir fait tomber Nadal sur terre au cours des 24 mois précédents, Rafael Nadal n’a pas eu à lutter démesurément pour s’offrir cette "Undecima". Mieux, sa finale est le reflet parfait de son tournoi 2018. Accroché par un valeureux adversaire dans le premier set, il a sauté sur la première occasion pour mener au score. Et fini par dérouler même si la durée du match (2h42) prouve que certains points furent accrochés. Mais avec 37 fautes directes et un service clairement déficient (58% de première balle), l’Autrichien ne pouvait pas espérer plus. Nadal l’a puni. Comme tous les autres avant lui.
Le moment clé : 5-4 Nadal dans la première manche, service Thiem. Il y a des moments au tennis, qui plus est en finale de Grand Chelem, où il faut savoir serrer le jeu. L’Autrichien a fait tout l’inverse et enchaîné les fautes directes pour offrir un break blanc et le set à Rafa. Autant dire que derrière, c’était mission impossible.
La stat : 13. Comme le nombre d’années qui séparent son premier sacre parisien de celui-ci. C’est la plus longue période dans l’ère Open pour un champion du tournoi parisien. Mais avant cela, Ken Rosewall, qui lui a remis le trophée ce dimanche, avait lui attendu quinze ans pour s’offrir son deuxième sacre en 1968 après celui de 1953. Alors, Rafa, rendez-vous en 2020 ?
La phrase : "J'ai connu un moment difficile quand j'ai eu une crampe (à la main gauche, NDLR) dans le troisième set, j'ai eu très peur. C'est incroyable, je ne peux pas décrire ce que je ressens, ce n'était même pas un rêve de gagner onze fois ici parce que c'est impensable."

2019 : LA DUODECIMA

L'adversaire : Dominic Thiem. Autriche. 25 ans.
Le score : 6-3, 5-7, 6-1, 6-1.
Le match : Magnifique pendant deux sets, à sens unique pendant deux autres. Tout a tenu à l'autonomie de Dominic Thiem. La veille, l'Autrichien a achevé un éreintant combat en cinq sets contre Novak Djokovic. Son temps de récupération est limité. Une crainte, avant de défier Nadal en finale. Durant les deux premières manches, Nadal est bousculé comme jamais au cours de cette quinzaine. C'est une belle finale, et quand Thiem arrache le 2e set, on se dit même qu'elle peut devenir formidable. Mais le réservoir autrichien est à sec. Nadal, lui, appuie encore sur l'accélérateur et survole les deux dernières manches.
Le moment clé : Le tout début du 3e set. Alors que le Chatrier salive, Dominic Thiem a la mauvaise idée de connaitre un énorme trou d'air dont il ne se relèvera jamais. Il commet faute sur faute et Nadal empoche les... onze premiers points de la manche. Dans les cordes, Thiem sera bientôt K.O.
La stat : 85. Le pourcentage de points remportés par Nadal au filet. Contraint de venir chercher son salut à la volée car Thiem lui posait de gros problèmes à l'échange, le Majorquin signe une des plus grandes performances de sa carrière dans cet exercice.
La phrase : "Ce trophée signifie énormément pour moi. Mais ce dont je suis le plus fier, la plus grande satisfaction, c'est d'avoir su retrouver une dynamique positive après une période très difficile."

2020

L'adversaire : Novak Djokovic. Serbie. 33 ans.
Le score : 6-0, 6-2, 7-5
Le match : Pas celui que tout le monde attendait. Loin des gigantesques batailles entre les deux hommes, il vire au cavalier seul de l'Espagnol. Pourtant, tout le monde a glosé avant la finale sur les conditions de jeu, peu favorables au maître des lieux : un froid de canard en ce mois d'octobre, de l'humidité, des balles lourdes et un toit fermé. Tout pour favoriser Djokovic. Mais le Djoker se fait rouler dessus lors des deux premiers sets, où il est laminé comme jamais dans une grande finale. S'il s'accroche pour effacer un break de retard dans le troiisème acte, le Serbe s'incline logiquement en trois sets. Nadal venait de lui rendre la monnaie de la pièce de Melbourne, où un an et demi plus tôt, le Majorquin avait été fessé par son rival en finale.
Le moment-clé : Compliqué, ce match a été à sens unique. Mais le 11e jeu du dernier et a refermé pour de bon le couvercle des illusions de Djokovic. Revenu à hauteur après avoir débreaké, il mène 30-15 sur son service à 5-5. Puis le trou noir : faute en revers, faute en coup droit, double faute. Rideau.
La stat : 15. 15 ans que Novak Djokovic n'avait pas encaissé un 6-0 en Grand Chelem. C'était en 2005, à l'US Open, face à Gaël Monfils.
La phrase : "Honnêtement, il y a un mois et demi, si vous m'aviez dit : 'Tu remporteras le trophée à nouveau', j'aurais dit : 'Cette année, ce sera probablement trop difficile.' "

2022

L'adversaire : Casper Ruud. Norvège. 23 ans.
Le score : 6-3, 6-3, 6-0
Le match : Une promenade. Un Casper Ruud trop tendre. Timide pendant un set, le Norvégien va même s'écrouler à compter du milieu de la deuxième manche. Nadal aligne les onze derniers jeux pour signer la plus expéditive de ses victoires parisiennes après celle contre Roger Federer en 2008. S'il avait dû cravacher lors de ses trois rencontres précédentes face à Auger-Aliassime, Djokovic et Zverev, le Majorquin s'est baladé en finale pour soulever sa 14e coupe des Mousquetaires.
Le moment-clé : Le jeu à 3-2 dans le deuxième set. Casper Ruud avait alors un break d'avance et pouvait maintenir l'illusion d'un semblant de match. En vendangeant ce dimanche, le Scandinave a aussi perdu cette finale pour de bon. Mais on n'ose à peine appeler ça un moment-clé, tant la différence entre les deux hommes était importante.
La stat : 16. Le nombre de balles de breaks obtenues par Nadal en...12 jeux de service de son adversaire.
La phrase : "C'est la plus émouvante des victoires, la plus inattendue d'une certaine manière. Donc, oui, je suis très heureux. Ça a été une quinzaine formidable."
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