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Marc Maury, la voix de Roland : "Nadal est dans la vie comme sur le court, droit et charmant"

Bertrand Milliard

Mis à jour 05/06/2022 à 10:31 GMT+2

ROLAND-GARROS 2022 - Marc Maury, est l'un des plus célèbres speakers de France. Il nous parle de son métier, appris au bord des pistes d’athlétisme, et qui lui a permis de tisser des liens forts avec plusieurs générations de joueurs. Ses débuts dans l'athlétisme, les trois monstres du tennis, sa manière de travailler, et même quelques anecdotes..., Marc Maury se dévoile.

Marc Maury et Rafael Nadal.

Crédit: Getty Images

Quel que soit le tournoi de tennis en France, sa voix est indissociable de l'événement. Marc Maury, ancien sportif de haut niveau, présente les joueurs et recueille leurs propos à la fin des rencontres. Il est le plus célèbre des speakers de l’Hexagone et nous parle de son métier, appris au bord des pistes d’athlétisme, et qui lui a permis de tisser des liens forts avec plusieurs générations de joueurs. A soixante-quatre ans, l'enthousiasme et la passion restent intacts chez ce gros travailleur qui ne laisse rien au hasard.
Marc, vous êtes LA voix du tournoi depuis très longtemps, le speaker officiel du Court Philippe-Chatrier mais aussi de plein d'autres tournois en France. Ancien athlète, journaliste, consultant, vous avez même collaboré à Eurosport je crois…
M.M. : Oui, j'ai commencé à Eurosport en janvier 1992, quand c'est passé en langue française, par un cross à Tourcoing !
Quelle mémoire ! Parlez-nous un peu de la façon dont vous avez débuté dans ce métier de speaker…
M.M. : J'étais encore athlète. Je faisais les Championnats de France de décathlon, le sport que j'ai pratiqué pendant une douzaine d’années, et je me blesse sur le 100 mètres. Il restait neuf épreuves et je n’avais qu’une envie, rentrer à la maison. Mais l'entraîneur national me dit 'Tu ne rentres pas, reste avec nous ce week-end. En revanche je vais te donner une tâche, tu vas prendre le micro, je n'ai pas envie de le faire, donc c’est toi qui vas le faire, avec un journaliste qui ne connaît pas le décathlon mais qui vient pour suivre Christian Plaziat'. Il s’agissait de Richard Montaignac et pendant tout le week-end, j'ai parlé à 300 personnes dans les tribunes, plus Richard, à qui je racontais en même temps le décathlon. Il y avait un effet pédagogique plus un effet annonce. Ça leur a plu, ça a plu à Richard, ça m'a plu et ça a commencé comme ça.
Donc sur l'athlétisme d'abord, mais qu'est-ce qui vous a amené au tennis ?
M.M. : J'ai fait beaucoup de meetings d'athlétisme, pendant six ou sept ans, et un jour, au meeting de Grenoble, Gilles Moretton, qui adorait l'athlétisme, vient pour son organisation GMO (Gilles Moretton Organisation) et me dit qu'il a envie de travailler sur d'autres événements que le tennis, puisqu'il organisait déjà le Grand Prix de tennis de Lyon. En même temps, l'ATP donne son feu vert pour qu'on puisse faire des interviews sur le court pour le public et aussi mettre de la musique. C'était interdit avant. Et Gilles me dit 'Ce que tu fais sur l'athlé, je voudrais qu’on puisse le faire sur le tennis'. Donc on s'est échangé des fax – là je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (rires) - et pendant quelques mois on a travaillé sur le concept qui existe aujourd'hui et qui est repris dans le monde entier.
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Marc Maury, bientôt 20 ans avec un micro à Roland-Garros.

Crédit: Getty Images

C'est-à-dire ?
M.M. : Le format de présentation. J'avais demandé quand est-ce qu’on pouvait ou non intervenir et on m'avait dit 'Avant le match et après la balle de match, pendant le jeu on ne fait rien'. Ça avait été décrié bien sûr, dès qu’on l'avait fait au tournoi de Lyon en 1994 pour la première fois. On était les premiers à le faire en Europe. Je crois qu'Indian Wells avait été le premier à le faire dans le monde, en tout cas la musique, pas la présentation. Nous, on avait mis de la musique, la présentation pendant l'échauffement et aussi les interviews d'après-match. Les frères Jensen faisaient ça à Indian Wells mais ça n'avait que plus ou moins marché parce que c'était un peu folklorique. Nous on avait donc fait ça à Lyon mais il a fallu prévenir les joueurs en amont. On allait dans les vestiaires discuter un peu avec eux pour leur dire 'Attention, il y aura peut-être quelque chose après'.
Les joueurs ont-ils tout de suite adhéré ?
M.M. : Certains n'étaient pas chauds, ils ne savaient pas trop ce que ça allait donner parce que c’était un contact direct avec le public. Alors on leur avait dit 'Ce ne sera pas des questions polémiques, il n'y aura pas de piège, ce qu'on veut c'est une réaction à chaud et que le public vous entende'. Le but du jeu, c'était vraiment de faire une animation et de donner au public quelque chose de direct. A l'époque, beaucoup disaient par exemple que Sampras était froid. Mais Sampras était en face des journalistes, donc le public ne l'entendait pas toujours. Il manquait un peu de chaleur à ce moment-là sur le circuit, donc on a créé ça.
Comment cela a-t-il été accueilli globalement ?
M.M. : Certains conservateurs ont dit que c'était n’importe quoi, Gilles s’est fait 'taper dessus' par pas mal de monde. Il a tenu bon, moi avec, et on a mis une musique qui est restée la musique signature du Grand Prix de tennis de Lyon, 'Whatever you want' de Status Quo, parfaite pour une entrée sur le court. On s'était fait plaisir avec ça. Et sur ce tournoi sont venus Jean-François Caujolle pour Marseille, Patrice Dominguez qui organisait Toulouse à l’époque, Patrice Clerc et Gilles Jourdan pour Bercy… et on a enchaîné. Pour moi, cela a fait un grand changement parce que je suis passé de l'athlé à d'autres sports et particulièrement au tennis et sur tous les tournois.
Et quand avez-vous fait votre premier Roland-Garros ?
M.M. : La Fédé a mis un peu plus de temps, à l'époque il n'y avait personne qui faisait ça ici. Dans les années soixante-dix, il y a eu un speaker, qui annonçait seulement le nom des joueurs pour l'entrée sur le court. Historiquement, ce sont les arbitres qui annonçaient 'à droite de la chaise untel, à gauche de la chaise etc.' et qui donnaient le nom des joueurs et de leur pays. Sans palmarès, sans rien. La Fédération a mis le temps parce qu'elle ne voulait pas révolutionner et chambouler tout ça. Et puis ça s'est fait ailleurs, à l'Open d'Australie notamment, ils se sont dit qu'il était temps de le faire, ils m'ont demandé en 2003 et c'est donc en 2004 que j'ai travaillé pour la première fois sur le tournoi, pour la finale Gaudio-Coria, super finale et très particulière. Et dès l'année d’après, l'ère Nadal a commencé.
Vous côtoyez donc depuis longtemps cette fameuse génération Nadal, Federer, Djokovic, les trois monstres. Est-ce qu’au fil des années vous avez pu nouer avec eux une relation particulière ?
M.M. : Oui parce que je viens du sport, donc je sais un peu ce qu'ils ont fait pour arriver à ce niveau-là, pas techniquement bien sûr mais au niveau des efforts qu'il faut réaliser, et j'ai un petit credo qui est d'essayer de redonner ça au public et de l'expliquer, en étant le lien. Surtout, je les ai vus très tôt dans leur carrière. J'ai la chance de faire des 250 ou des tournois un peu moins importants que Roland-Garros. Les jeunes se font les dents sur les Futures, puis les Challenger et enfin sur les 250, on les voit arriver.
Nadal, j'ai eu la chance de le voir en 2003 quand il a eu une wild-card à Monte-Carlo. Il prend Squillari, 50e mondial, au premier tour, il le bat. Je rentre sur le court pour faire l'interview et il me dit 'no, no, no, yo no hablo inglés' ('Je ne parle pas anglais', ndlr) alors je lui ai dit 'Eécoute, je vais t'aider avec mon espagnol scolaire dont je me souviens, essaye de parler lentement et si tu le fais, je ferai toutes les interviews avec toi en espagnol'. Depuis ce jour-là, il n'a pas changé d’un iota avec moi, il est parfait, il a toujours été adorable. Il est dans la vie comme sur le court, quelqu'un de droit, un garçon charmant. C'était un timide au départ, il avait beaucoup de mal avec les langues et puis il a progressé et il est vraiment très bon.
Federer ?
M.M. : Pour Federer, il faut remonter un peu en arrière. C’était en 1998 au tournoi de Toulouse, il était junior et il vient y jouer seulement son deuxième tournoi pro. Il avait seulement joué Gstaad avant, où il avait perdu d’entrée. Et il gagne son premier match sur le grand circuit à Toulouse face à Guillaume Raoux, qui dit maintenant 'J'ai lancé la carrière de Federer' (rires). Il cassait des raquettes, il était nerveux. Là aussi, on a appris à se connaître et ça a créé un lien. Il était tout jeune mais quatre ans après, il était numéro 1 mondial.
Et pour Djokovic ?
M.M. : Pour Djokovic, même petite histoire sympa. En 2006, il gagne son deuxième tournoi à Metz. J'y suis et là aussi on apprend à se connaître. Il ne parlait pas français à l’époque, on apprend à évoluer là-dessus et il me dit qu’il m'avait vu sur les tournois avant. Il est un peu plus jeune que les deux autres et ça a permis pas mal de choses. Voilà pour les trois grands. En athlétisme, j’ai la même chose avec beaucoup d'athlètes, notamment Usain Bolt, que j'ai connu quand il avait 14 ans aux Championnats de la Jamaïque. J'avais la chance d'y être. Ensuite je l'ai vu aux Championnats du monde juniors où il a gagné sur 200 mètres, donc on se connaît depuis ce moment-là et la relation s'est développée grâce à ça. On apprend à vivre avec eux et eux aussi nous connaissent, ce qui donne une relation assez sympa.
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Marc Maury et Novak Djokovic.

Crédit: Getty Images

Aujourd'hui vous êtes devenu incollable en tennis mais était-ce déjà le cas au début ou vous y êtes-vous mis petit à petit ?
M.M. : C'est une question de stat. Moi j'aime les stat. En athlé, c'est une question de chiffres. Tu fais 9"81 tu gagnes, 9"82 tu perds. Il faut être précis. On fait tous des erreurs car les stats demandent beaucoup de précision. Les joueurs sont précis dans leur façon de jouer et dans leur façon d'analyser. Il faut être aussi précis qu'eux. C'est pour ça qu'il faut vraiment travailler. Ils t'écoutent, ils entendent, ils savent. Donc incollable, non. Mais il y a beaucoup de choses qu'on apprend et j'aime cette idée de chiffres.
Ça peut être rébarbatif pour certaines personnes mais je pense que c'est une référence qui permet de comprendre. Si on l'explique correctement, on peut se servir de ça. Il ne faut pas que ce soit imbuvable, qu'on soit tout le temps en train de parler de chiffres mais on en a besoin parce que ça nous permet de comprendre les choses et surtout d'expliquer ce qui va se passer. Les joueurs se réfèrent à ça. Donc si le public arrive à en prendre un peu et à comprendre ça, je pense qu'on explique beaucoup de choses.
Cela m'amène à une question sur l'envers du décor. Les gens vous voient sur le court et ne savent pas comment vous travaillez en dehors. A chaque match, vous faites une présentation et certains pourraient se dire que l'on vous fait vos fiches. Je sais que ce n'est pas le cas mais expliquez-nous comment vous travaillez les matchs.
M.M. : Déjà, j'adore essayer d'aller chercher des histoires. Alors on va sur les sites qu’on connaît, ceux de la WTA et de l'ATP, pour avoir le plus d'informations possibles. C'est riche, mais parfois ça ne l'est pas assez donc on va essayer de chercher d'autres informations. Parfois même on va poser la question aux joueurs, quand on est avec eux, pour avoir des choses un peu différentes. C'est une quête de connaissance perpétuelle et je trouve ça très riche. Personne ne le fait pour moi, j'y tiens, c'est quelque chose d’extrêmement important.
Et je travaille un peu à l’ancienne. Je n'aime pas l'idée, car je pense qu'on peut se servir de la technologie. J'ai essayé de rentrer sur ma tablette un logiciel qui me permettrait d'avoir tout ce qui est fixe, la date de naissance, la taille etc. On peut aussi rentrer les titres une fois qu'ils sont engrangés. Ça, ça reste, il n'y a pas de souci. Ce qui est plus problématique et là, le logiciel ne fonctionne pas bien, c'est pour tout ce qui va évoluer, comme les classements. Et je n'arrive pas à le trouver pour le mettre sans que ce soit compliqué. Du coup, je travaille sur des fiches cartonnées, à l'ancienne. J'en ai 650 sur le tennis, en comptant les anciennes que je garde, car on a les Légendes, pour lesquelles je les ressors avec plaisir. Ou alors quand quelqu'un arrête, je lui donne la fiche, ça me fait plaisir aussi.
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La polyvalence de Marc Maury, aidant ici Simona Halep à monter dans la tribune présidentielle après son titre à Roland-Garros en 2018.

Crédit: Imago

Un autre aspect de votre métier, c'est l'aisance. Il faut être à l'aise pour parler, avoir une bonne diction, connaître d'autres langues que le français, puisque vous êtes amené à faire des interviews en anglais ou en espagnol. Vous l'avez acquis petit à petit ou était-ce naturel ?
M.M. : J'ai eu plusieurs vies. D’abord, mes parents étaient enseignants, ma mère prof de gym, ce qui m'a fait aimer le sport. Mon père était prof de lettres. Quand j'ai commencé à travailler en télévision, il n'écoutait pas toujours, mais quand il écoutait et que je faisais une faute de syntaxe, je prenais très cher. Il ne me disait pas 'c’est bien', il corrigeait mes fautes, il a toujours été assez dur là-dessus et j'ai toujours fait très attention. On doit ça au public si on veut être le bon lien entre le jeu et lui. Je suis au milieu. Je dois donc être compréhensible par les uns et compris par les autres. Il faut donc en effet que cette diction soit là. J'ai aussi été prof d'EPS, donc l'aspect pédagogique m’est naturel, je le trouve simplement.
Dans une deuxième vie, j'ai pris des cours d’art dramatique et j'ai eu la chance d'être comédien. J'ai fait du théâtre et des films et là encore, au théâtre, il n'y a pas de micro et on dit que la personne qui est assise au fond de la salle doit vous entendre aussi bien que celle qui est au premier rang. Donc il faut poser sa voix, bien respirer.
C'est pareil dans un stade ?
M.M. : Oui. Quand on rentre sur un stade, au Stade de France par exemple dont j'ai fait l’inauguration en 1998, on parle de la même façon mais avec peut-être plus d'éloquence et d'articulation et il faut que ce soit compréhensible pour 1000 personnes comme pour 80000. L'aisance vient avec l'expérience mais ça ne signifie pas que je pense qu'il n'y a plus aucun problème. Il faut toujours faire attention, essayer d'être concentré, et plus on est convivial, avec un ton empathique, plus on est sincère, plus on sera compris, accepté et surtout respecté. Le speaker a aussi ce rôle-là de pouvoir informer et donc d'orienter dans le bon sens pour le jeu les réactions du public. Quelqu’un qui voudrait faire monter la sauce et qui se perdrait un peu là dedans pourrait avoir des réactions négatives qu’il ne maîtriserait plus. Et un stade qu’on ne maîtrise pas, c’est compliqué. Donc il faut garder cette sincérité, cette éloquence et l’idée d’être convivial avec le public tout en maîtrisant ses informations.
Parmi vos qualités, quelque chose qui m'a toujours frappé : vous écoutez l'interview et j'ai toujours trouvé que vous arriviez à retranscrire tout ce qui a été dit. Cela demande une mémoire colossale car il faut entendre dans une autre langue et le retranscrire entièrement en français, ce n'est pas simple…
M.M. : L'important, ce sont les idées majeures. On fait souvent du media training et pour avoir une bonne façon d'amener ses sujets, il faut avoir des idées fortes qu'on puisse placer au bon moment. Ces idées-là, on les a bien en tête. C'est la même chose lorsque quelqu'un parle. De chacune de ses interventions ressort souvent une idée forte, donc on reste là-dessus. Bien sûr, je ne peux pas traduire mot à mot, mais ce n'est plus ce qu'on nous demande. J'essaye de le faire, parce que parfois les mots ont une très grande importance, mais quand on résume, l'important c'est de retenir l'idée. Donc j'essaye de la retenir et si j'arrive à trouver le mot clé, c'est encore mieux et je le fais avec grand plaisir.
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Marc Maury, un rapport privilégié avec les stars du circuit.

Crédit: Imago

Après autant de Roland-Garros, auriez-vous une petite anecdote à raconter à nos lecteurs ?
M.M. : Il y en a plein. Sur Roland même, je me souviens du grand match entre Fabrice Santoro et Arnaud Clément, le match le plus long ici. On est derrière, on attend, il y a Nelson Monfort qui est là et en plaisantant je lui fais 'ça va se terminer à 16-14'. Il est témoin, on devait être à 6 partout et effectivement le cinquième set s'est achevé sur ce score et il m'a dit 'Mais comment tu as fait, c'est hallucinant !' mais ça reste des blagues.
Avec les joueurs, ce ne sont pas forcément des anecdotes mais il y a toujours des moments forts. Pendant, avant, j'ai des moments de grande tension et d'émotion. Je sais ce qu'ils ont fait pour arriver là et quand je les vois lâcher leurs émotions et pleurer, je suis à deux doigts de le faire avec eux. C'est tellement fort. Un Kuerten qui fait son cœur, on était comme des fous quand il l'a fait. Nadal, je l'ai vu pleurer, Federer je l'ai vu pleurer pour sa victoire, pour ses défaites aussi et on est ému avec eux. Stan, on avait plaisanté toute la quinzaine avec son short en 2015 et il va au bout et amène ce short sur le podium. Je suis bluffé par leur façon de faire. On n'imagine pas à quel point la tension est forte là-haut. On est très fort sur tout ce qui est entraînement, technique, on sait faire, on l'a développé, on n'est pas loin d'être aux limites, même si on les repousse un peu. Là où on est à l'âge de pierre, c'est le côté mental. On ne le maîtrise pas, donc quelqu'un qui arrive à mettre tout dans le bon sens et à son profit, je dis chapeau.
Justement, pour finir, en parlant de mental, j'ai l'impression que vous ne connaissez pas le stress. Vous avez été comédien, est-ce que vous gérez ce stress ou bien vous n'en avez pas ?
M.M. : Vous avez tout à fait raison, ça paraît 'no stress', en tout cas j'espère, c'est le but. Il ne faut surtout pas penser que c'est simple. Oui, ça gratte l'échine derrière, ça titille, on a une petite pression. Quelques minutes avant de rentrer sur le court, j’arrive à switcher. Ma concentration se porte sur mes trois premières phrases, je les ai, je les travaille. Et ensuite sur mes idées fortes. Je suis concentré là-dessus. Le jour où je suis un peu léger, ça m'est arrivé, je le sens, je suis en déséquilibre, il y a quelque chose qui ne va pas. Alors avec l'expérience on retombe un peu sur ses pieds mais on n'est pas fluide. Ce que j’aime, si je prépare et que ça ressort naturellement, ça veut dire que j’ai fait mon travail correctement et si ça paraît 'no stress', c'est parfait. Mais je vous confirme que ce n'est jamais 'no stress'.
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