Alcaraz : "Rafa, c'est Rafa : je suis sûr qu'il retrouvera un niveau spectaculaire"

Plus les matches passent, plus il semble s'imposer comme le favori du prochain Roland-Garros (29 mai-11 juin). Titré à Barcelone sans perdre un set et encore impressionnant mardi en huitième de finale à Madrid contre un Alexander Zverev impuissant (6-1, 6-2), Carlos Alcaraz est en train d'engranger un maximum de confiance en vue du deuxième tournoi du Grand Chelem de l'année. Mais la Porte d'Auteuil reste la forteresse de Rafael Nadal qui espère bien y défendre son titre. Alors que la tendance à un retour du Majorquin est plutôt à l'optimisme, "Carlitos" s'est exprimé sur cette perspective en conférence de presse.

"Pour tout le monde, c'est une bonne nouvelle que Rafa puisse revenir. C'est un des meilleurs joueurs de l'Histoire, je l'ai déjà dit à de nombreuses reprises, et nous voulons le voir dans tous les tournois. Que ce soit en tant que joueurs ou amoureux du tennis, on veut voir Rafa profiter de son sport et apprendre de lui", a-t-il ainsi considéré.

Pour Carlos Moya, entraîneur de Nadal, l'objectif est même de reprendre la compétition à Rome dès la semaine prochaine. Et si ce n'est pas le cas, alors Roland-Garros est dans le viseur, Toni Nadal se montrant aussi rassurant sur le sujet. Alors que le "Taureau de Manacor" n'a plus joué depuis l'Open d'Australie en janvier, le défi de reprendre directement au meilleur des cinq sets potentiellement sans préparation en compétition et de viser un 15e sacre à Roland-Garros semble fou. Mais il ne viendrait pas à l'esprit d'Alcaraz de sous-estimer son illustre compatriote.

"Bien sûr que Rafa sera un rival, même s'il n'a pas joué depuis l'Open d'Australie. Un joueur qui a gagné 14 fois le même tournoi sera de toute façon difficile à battre, bien qu'il manque de matches et de rythme. De toute évidence, ce sera compliqué pour lui parce que pour retrouver son tennis, il faut de la compétition et passer du temps sur le court, mais Rafa, c'est Rafa. Il retrouvera un niveau spectaculaire, j'en suis sûr. Ce serait même le cas s'il n'avait pas joué depuis des années", a-t-il lâché dans un sourire.

Comment lui donner tort ? Nadal avait bien gagné l'an passé sur la terre battue parisienne avec un pied "endormi". Mais il avait alors d'autres certitudes tennistiques après un début de saison 2022 flamboyant. Alcaraz a donc des raisons de se méfier, même s'il semble avoir plus de clés, expérience oblige, que l'an dernier pour conquérir Roland-Garros.