Caroline Garcia : "La pression ? Je ne peux pas appuyer sur un bouton et tout enlever d'un coup"

Numéro 5 mondiale mais en difficulté ces derniers temps, Caroline Garcia tente de retrouver de la sérénité à l'heure d'aborder Roland-Garros. Le plus important pour elle ? Jouer libérée. Tout ce qu'elle n'était pas parvenue à faire lors du dernier Open d'Australie. La Française l'admet, elle n'a pas de baguette magique pour s'émanciper de la pression.

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Pour le tennis français, il y a Caroline Garcia et les autres à Roland-Garros. Hommes et femmes confondus, la Lyonnaise, numéro 5 au classement WTA, est l'unique tricolore parmi les 64 têtes de série. A vrai dire, elle ne le savait même pas. "Je ne me soucie pas trop de ça et... je ne me suis pas trop posé la question, a-t-elle avoué vendredi. J'ai l'impression qu'il y a tellement d'autres très bons joueurs français et françaises, même si peut-être le classement à l'heure actuelle ne le reflète pas, mais je n'ai pas l'impression d'être toute seule chez les Français."
Ce n'est donc pas de là que viendra un surcroît de pression sur ses épaules. Elle n'a de toute façon pas besoin de ça. Depuis la folle cavalcade de sa deuxième moitié de saison 2022, avec en apothéose son sacre au Masters, la numéro un tricolore attend beaucoup d'elle-même. Une ambition légitime, mais contrariée par le poids qu'elle s'inflige. A l'Open d'Australie où elle avait atteint les huitièmes de finale, elle avait joué avec un bras lesté de plomb. Depuis, cela ne s'est pas arrangé.
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Lucide et réaliste

Or c'est sans doute la principale clé de ses problèmes actuels. Caroline Garcia a besoin de retrouver cette liberté qui était la sienne l'an passé. Elle connaît la nature du mal. C'est un premier pas, mais il ne suffit malheureusement pas forcément à trouver le remède. "La pression ? Je travaille encore là-dessus, explique-t-elle. On n'y est pas encore, j'apprends. J'essaie de gérer cette pression de mieux en mieux, c'est un travail en cours. Je ne peux pas appuyer sur un bouton et tout enlever d'un coup. On va voir jusqu'où cela mène ce travail."
Sachant qu'elle n'a plus gagné deux matches de suite depuis Indian Wells au début du mois de mars et qu'elle a fini les larmes aux yeux à Rome après sa défaite contre la Colombienne Camila Osorio, il y a plus d'inquiétude que d'optimisme autour du cas Garcia à l'aube de ce Roland-Garros 2023. Depuis sa sortie de route romaine dès le deuxième tour, elle a en tout cas tout fait pour être prête.
"Je me sens bien. Je suis contente d'être à Roland-Garros, c'est un tournoi très spécial, souffle la Rhodanienne. On a fait une bonne préparation ces derniers jours, après Rome. Tout le monde pense que j'ai eu des grandes vacances mais je n'ai eu que trois jours, en fait. Cela fait du bien de ressourcer le physique et aussi le mental pour deux ou trois semaines qui peuvent être chargées. J'ai envie de produire du bon tennis, d'enchaîner, mais il faut aussi rester réaliste et se concentrer match après match."
Elle débutera lundi contre la Chinoise Wang Xiyu, 62e mondiale et huitième de finaliste à Rome. "Je ne la connais pas vraiment, confesse-t-elle. Je n'ai jamais joué contre elle. Peut-être en tant que junior mais je ne me rappelle pas. C'est une gauchère, le style de jeu est donc forcément différent. Je ne la connais pas vraiment. On n'a pas encore parlé du match, je pense que c'est trop tôt pour le moment. On va en parler avec Bertrand (Perret, son coach, NDLR)."
Pour la Garcia du second semestre 2022, ce serait presque une formalité. Mais celui-ci semble désormais bien loin. Sur ce point aussi, elle se veut réaliste : "C'est du sport, c'est le tennis. Évidemment, ce n'est pas facile de faire un copier/coller de la saison dernière, mais cela fait partie du jeu. J'ai été en mesure d'accomplir de grandes choses l'année dernière en commençant de très bas, donc je dois m'armer de patience avec le bon état d'esprit, travailler dur, être aussi positive que possible et apprendre de ce que je peux."
Elle était même repartie de beaucoup plus bas il y a un an. On ne dira pas qu'elle se retrouve à nouveau au point de départ, mais le chantier apparaît important. "J'aimerais pouvoir gagner tous les tournois, mais je n'ai pas trouvé la solution pour ça et peu de personnes l'ont. On sait que les choses peuvent rebondir vite si l'attitude et le travail sont présents. C'est ce que j'essaie de faire à chaque moment, de trouver des solutions par rapport aux différents paramètres qui peuvent apparaître au fur et à mesure de la saison." Le principal problème de Garcia sur le court ces temps-ci, c'est Caroline. Ce n'est pas le plus mauvais moment de l'année pour les réconcilier...
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