Roland-Garros 2025 - Richard Gasquet - Terence Atmane - Mille raisons d’aimer Gasquet avant ses adieux
Ce lundi, Richard Gasquet entame sa dernière danse à Roland-Garros. Face à Térence Atmane, il pourrait jouer l'ultime match de sa carrière après vingt ans d’une histoire atypique. Programmé pour être le meilleur, il ne l’a jamais été. Mais Gasquet a une histoire singulière, attachante qui le relie au public avec un lien presque intime. Parce qu’il y avait toujours une bonne raison d’aimer Gasquet.
Gasquet : "Si on perdait cette rencontre, je sentais que ma carrière était finie"
Video credit: Eurosport
Son dernier revers, sa dernière glissade, son dernier point. Si Richard Gasquet veut repousser le plus loin possible son dernier match, il sait que c’est pour cette semaine à Roland-Garros. Porte d’Auteuil, le terminus d’une histoire unique. Ce n’est pas forcément celle qui avait été écrite aux origines. Quand, en pleine adolescence, il secouait déjà des joueurs établis et semait des espoirs inédits pour un gamin de son âge. A 15 ans, au Futur de Bagnères-de-Bigorre, il battait Lionel Roux. Le lendemain, Rafael Nadal jouait lui aussi son premier match chez les professionnels mais s’inclinait face à Guillermo Platel.
A 15 ans et 301 jours, Gasquet devenait le plus jeune joueur à remporter un match en Masters 1000, à Monte-Carlo. Et quelques semaines plus tard, au 1er tour de Roland-Garros, il malmènera Alberto Costa, futur vainqueur du tournoi. Programmé pour être le meilleur, il ne le sera jamais. Et quand Nadal a annoncé sa retraite le 10 octobre dernier trois heures après celle de Gasquet, la secousse fut d’une toute autre ampleur. Tout comme l’hommage reçu par le roi de Roland, quelques jours avant la retraite du Biterrois. D’un côté 22 Grand Chelem, de l’autre zéro. Forcément, ça compte.
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Gasquet et Nadal en 2005
Crédit: Getty Images
Sans Grand Chelem, sans place de numéro 1 mondial mais pas sans laisser de trace
Gasquet n’a pas construit la carrière qu’on lui promettait quand, à 18 ans, il sortait Roger Federer à Monte-Carlo. Ces attentes l’ont étouffé et sans doute empêché. Mais il n’avait d’abord pas le niveau des monstres qui lui ont barré la route à Melbourne, Paris, Londres et New York. A-t-il tout raté pour autant ? Non, évidemment. Gasquet a mené sa barque à sa manière. Sans Grand Chelem, sans place de numéro 1 mondial mais pas sans laisser de trace. 
D’André Agassi à à Carlos Alcaraz, il a traversé deux décennies sans changer, dans un style aérien même si la pesanteur l’a souvent ramené à son sort. Moins solaire que Gaël Monfils, moins puissant que Jo-Wilfried Tsonga, moins cérébral que Gilles Simon, il était l’instinct. Le tennis dans sa forme la plus noble quand celui-ci commençait à ne s’offrir qu’à ceux qui tapaient le plus fort ou courait le plus longtemps. Parce que le sport n’est pas qu’une question de victoire ou défaite, il laissera son héritage.
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Richard Gasquet lors de Roland-Garros 2002
Crédit: Getty Images
Gasquet n’est pas qu’un talent
Gasquet, c’est une certaine histoire du romantisme à la française. Celui qui, contrairement à Roger Federer, ne triomphe pas mais marque, quand même. Au fil du temps, il est devenu une mascotte dont on aimait moquer les grimaces et les soupirs. Il serait totalement injuste de le réduire à ses échecs ou à ses limites. On ne se maintient pas si haut si longtemps si haut sans une discipline de fer, une hygiène de vie. Gasquet n’est pas qu’un talent car celui-ci ne suffit pas pour atteindre des demi-finales de Grand Chelem, arracher 16 trophées ATP ou rester 17 ans et 8 mois dans le top 100, un record évidemment.
Chacun a une bonne raison d’aimer Gasquet, un souvenir, un revers, une émotion ou les trois à la fois. Plus que tous les autres, il a su tisser un lien intime peut-être parce qu’on le connaît depuis l’enfance ou parce qu’il est différent et qu’il n’a jamais cherché à être un autre, ce discret Biterrois, allergique aux effusions de joie dont la célébration, main droite levée, tête enfoncée dans les épaules, n'a jamais bougé. Que ce soit pour un premier tour à Umag ou un quart à Wimbledon. Il est encore temps d’en profiter une dernière fois surtout aujourd’hui où les attentes ne dépassent plus le match qui vient, le coup qui suit.
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Il y a 20 ans, Gasquet battait Federer en quart de finale du Masters 1000 de Monte-Carlo : le résumé
Video credit: Eurosport
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