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Un an après, Novak Djokovic n'a pas oublié : "Ça fait partie des choses qui ne vous lâchent pas"

Laurent Vergne

Mis à jour 29/12/2022 à 18:31 GMT+1

Novak Djokovic est arrivé en Australie, où il a amorcé sa préparation pour le premier tournoi du Grand Chelem de l'année. A Melbourne, il briguera une 10e couronne majuscule aux Antipodes, tout en effaçant le souvenir douloureux de l'an dernier. Un psychodrame qui l'a marqué en profondeur, même s'il jure ne garder "aucun ressentiment".

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Cette fois, il n'y a pas eu de comité d'accueil spécial. Il n'avait rien à craindre. Novak Djokovic s'est posé sur le sol australien. Il a franchi la douane sans encombre et peut désormais penser à rien d'autre qu'au tennis. Un an après le psychodrame qui avait marqué le début de saison et fait de lui l'absent le plus omniprésent de l'histoire de l'Open d'Australie, le Serbe ne rêve que d'un double retour à la normalité.
Pour le premier, c'est fait. Le voilà comme n'importe quel citoyen venu de l'étranger, libre de ses mouvements. Reste l'autre routine des Antipodes, celle qui consiste à faire de lui le grand triomphateur du premier Grand Chelem de l'année. Neuf fois vainqueur à Melbourne, Djokovic devra batailler pour conquérir une dixième couronne, mais au moins peut-il se consacrer à 100% à ce dessein. C'est sa première victoire. Après tout, ce n'était pas gagné puisque, non content d'avoir été viré du pays en janvier dernier, son expulsion était assortie d'une interdiction de territoire de trois années, levée à la faveur du changement de gouvernement au printemps 2022.
Avant de tourner définitivement la page et de ne penser qu'au sport, le champion aux 21 titres majeurs a échangé avec plusieurs représentants de la presse australienne à Adélaïde, histoire de solder les comptes. Il en gardera le souvenir d'un épisode à la fois unique et peu enviable. "Cela fait partie des choses qui ne vous lâchent pas, qui restent en vous pour, je suppose, le restant de vos jours. On ne peut pas oublier ça", a-t-il estimé à la sortie de sa séance d'entraînement, jeudi. "Comme je l'ai dit, je n'avais jamais connu une chose pareille, et j'espère ne plus jamais y être confronté", a-t-il ajouté.
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Novak Djokovic à nouveau le bienvenu en Australie.

Crédit: Getty Images

Ce qui est arrivé n'efface pas ce que j'ai vécu à Melbourne et en Australie dans toute ma carrière
Novak Djokovic ne s'est jamais livré dans le détail de cette affaire et il ne s'est pas davantage épanché cette fois-ci. "Evidemment, a-t-il simplement rappelé, ce qu'il s'est passé il y a douze mois n'a pas été facile à vivre pour moi, pour ma famille, mon équipe et n'importe quelle personne proche de moi. C'était très décevant de devoir quitter le pays comme ça". Mais il a aussi garanti devant les médias locaux qu'il ne conservait "aucun ressentiment" envers l'Australie.
La réciproque était-elle vraie ? Comment la population, globalement réticente il y a un an à voir un non-vacciné contre le Covid-19 autorisé à rentrer sur le territoire alors que les autorités demandaient de gros sacrifices à leurs habitants, allait-elle accueillir le retour de l'ancien banni ? Jusqu'ici, tout va bien, selon le "Djoker" : "Cela fait seulement deux jours que je suis ici mais tout le monde a été très plaisant, extrêmement gentil avec moi. Je me suis toujours senti très bien en Australie, j'ai toujours joué mon meilleur tennis et j'y ai été beaucoup soutenu, alors j'espère vivre un autre grand été."
Il garde trop de bons souvenirs de ses conquêtes passées sur la Rod Laver Arena pour laisser l'épisode de 2022 ternir tout le reste. "Ce qui est arrivé n'efface pas ce que j'ai vécu à Melbourne et en Australie dans toute ma carrière", dit-il. Alors Djokovic revient sans parfum ni envie de revanche, et pas pour effacer le passé mais pour "aller de l'avant". Le meilleur de le faire, pour lui, sera de gagner. Comme toujours. C'est encore ce qu'il sait faire de mieux. Surtout à Melbourne, où le dernier à l'avoir arrêté, en dehors des autorités locales, se nomme Hyeon Chung. C'était en 2018, en huitième de finale.
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