Hewitt défiera Federer

Comme depuis le début du tournoi, Lleyton Hewitt a été une fois encore impressionnant. L'Australien, qui n'a toujours pas concédé le moindre set, n'a jamais été mis en difficulté par Joachim Johansson. Il n'a eu à sauver qu'une seule balle de break, alors que le géant suédois a constamment été sous pression sur son propre service. A l'arrivée, un seul break dans chaque set a suffit à l'ancien numéro mondial.

Le scénario fut quasiment identique dans les trois manches, Johansson cédant à chaque fois son service en fin de set. Le Suédois, qui jouait la première demi-finale en Grand Chelem de sa carrière, a sans doute payé son manque d'expérience dans les moments-clés, mais c'est surtout la qualité du jeu pratiqué par son "beau-frère" (la soeur de Lleyton Hewitt, Jaslyn, est la petite amie de Johansson) qui a fait la différence. Avec seulement 38% des points remportés sur sa seconde balle malgré son service surpuissant, Johansson ne pouvait rien faire. Trois ans après son premier titre à New-York, Hewitt tentera dimanche de remporter son second US Open.

On le disait fatigué physiquement et mentalement, mais Roger Federer sera bien présent pour la troisième fois de l'année en finale d'un tournoi du Grand Chelem. Après sa victoire en cinq sets et deux jours contre Andre Agassi en quarts, le Suisse a économisé ses forces face à Tim Henman, s'imposant en trois sets face à un joueur qui l'avait pourtant battu jusque-là à six reprises en huit confrontations.

Comme face à Agassi, Federer n'a jamais paru contrôler complètement le match. Mais la force du numéro un mondial est de faire la différence quand on l'attend le moins et de remporter la quasi-totalité des points importants. Après une première manche sans grand éclat, le Suisse fut ainsi dominé dans la deuxième par un Henman dont le jeu d'attaque en deux temps le gênait considérablement. Une double faute du Britannique sur sa seule balle de break lui offrit la manche contre le cours du jeu.

Mis en confiance par sa confortable avance, Federer se détacha 5-1 dans le troisième set, enchaînant les passings et les coups gagnants. Mais bizaremment, il fit alors preuve d'une fébrilité inhabituelle, permettant à Henman de recoller à 5-4. Relâchement ? Tension au moment de se qualifier pour sa première finale à l'US Open ? Toujours est-il que le numéro un mondial n'a pas l'habitude de ce genre de cadeaux. Heureusement pour lui, il se repris à temps pour conclure 6-4 sur un sercice gagnant. Déjà vainqueur cette année en Australie et à Wimbledon, Roger Federer tentera dimanche de réaliser le Petit Chelem, 16 ans après Mats Wilander.