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Murray tombe de haut

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/09/2009 à 07:00 GMT+2

Marin Cilic a créé la sensation du jour en éliminant Andy Murray, N.2 mondial et finaliste l'an passé, en 1/8 de finale de l'US Open (7-5, 6-2, 6-2). Fort de son plus beau succès en carrière, le Croate se hisse en 1/4 de finale. Une première en Grand Chelem qu'il vivra face à Juan Martin Del Potro.

US OPEN - TABLEAU MESSIEURS Huitièmes de finale
. Marin Cilic (CRO, 16) bat Andy Murray (GBR, 2) 7-5, 6-2, 6-2
Prochain adversaire: Del Potro
Juan Martin Del Potro (ARG, 6) bat Juan Carlos Ferrero (ESP, 24) 6-3, 6-3, 6-3
"Goran Ivanisevic, sors de ce corps !", aurait-on entendu lors du dernier jeu du match qui a vu Andy Murray succomber au tennis imparable de Marin Cilic. Auteur de deux aces dans ce dernier jeu, Cilic est loin d'être un serveur fulgurant comme son illustre prédécesseur, mais sa régularité au service a enfoncer le clou sur la tête des mauvais joueurs de l'Ecossais. Le fantôme aujourd'hui, c'était bien le N.2 mondial, le finaliste de l'an passé. Pour la première fois de sa jeune carrière (il n'a que 20 ans), voilà Cilic au stade des quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem. C'est aussi la première fois qu'il bat un top 3. Pour la deuxième fois en neuf ans, le joueur qui avait remporté le plus de match sur dur a été stoppé avant les quarts. Murray avec ses 37 victoires sur dur sur les bras, ne fait pas le malin. Il va voir Nadal et Djokovic revenir au classement ATP. Ses rêves de victoire se sont écrasés lourdement sur le court Arthur Ashe. Il n'a toujours pas remporté de titre du Grand Chelem.
La résignation de Murray est l'image forte de ce match. Pendant un set, on a cru au scénario idéal pour Andy : un rythme maîtrisé dans l'échange, et deux balles de set à 5-4 sur le service de Cilic. Sept jeux plus tard, on pouvait découvrir sur le même court, un jeune homme aux traits déconfits, qui venait d'encaisser sept jeux consécutifs, incapable de modifier le court d'un échange et, par conséquent, de la rencontre. Un joueur qui ne maîtrisait pas son destin. "J'ai un problème avec ce poignet (gauche) depuis une semaine mais ce n'est pas une excuse, j'ai simplement mal joué, a dit Murray. Il a été galvanisé par le gain du premier set et il a joué très proprement à partir de là. Moi je n'ai pas été capable de me remettre dans le match, j'ai mal retourné (son service) alors que c'est ma planche de salut quand ça ne va pas habituellement. C'est décevant."
"Je vais analyser cette défaite et en tirer les leçons, a ajouté Andy. Mon but désormais est de me préparer à gagner un tournoi du Grand Chelem l'an prochain, dès l'Australie. Je crois que j'ai une bonne chance de le faire." Marin Cilic, du haut de son 1.98 m, a su rester plus consciencieux que l'apprenti champion qui lui faisait face. Aucune crispation comme Ivanisevic en connaissait parfois, un jeu moins aérien que Mario Ancic, moins empesé qu'Ivan Ljubicic, et moins unidimensionnel qu'Ivo Karlovic, ces compatriotes qui ont tous connu les joies des quarts de finale en Grand Chelem. Il a réussi 35 coups gagnants et marqué 79% de points derrière sa première balle, avec 10 aces au total. Tout cela méritait une très bonne note.
Le bas de tableau grand ouvert
Un pied dans le court, avec de très bons appuis jambes pliés, Cilic ne fait pas dans le genre cogneur. Il calibre ses coups droits avec minutie et n'hésite pas à rentrer dans la balle franchement en revers quand la balle se fait trop courte. Murray, qui avait des problèmes d'allonge ce mardi, s'en est aperçu. Breaké deux fois dans le second set (6-2), deux fois dans le troisième (6-2). Murray a tenté vainement d'accélérer en fin de deuxième set. Les bras ballants (pas terrible côté "body language" comme le dit le jargon à la mode des coaches), il n'a rien pu faire. Le bas de tableau de l'US Open s'offre désormais à tous les regards, portes grandes ouvertes.
Juan Martin Del Potro, quart de finaliste l'an passé, a lui aussi passé une tête dans le Hall d'entrée de ce bas de tableau. Nous sommes encore très loin du Hall of Fame, mais la présence de l'Argentin à ce niveau peut faire frisonner tous les survivants. L'année dernière, il avait atterri doucement à Flushing Meadows après avoir survolé l'été (4 titres de suite). En 2009, il a fait ses gammes au sommet (demi-finale à Roland-Garros), il est arrivé en confiance à l'US Open et a bénéficié d'un bon tableau. Sa victoire nette sur un bon Juan Carlos Ferrero le confirme. Il est mûr pour des combats plus titanesques.
LA REACTION DE MARIN CILIC :
"Je me sens extraordinairement heureux. C'est le meilleur résultat de ma carrière. Je suis resté concentré sur ce que je devais faire et je crois que le break au début de chacun des deux derniers sets m'a beaucoup aidé. Aussi je l'ai mis sous pression et j'ai bien servi. C'était un peu venteux d'un côté à l'autre du terrain. C'est difficile à dire mais il a vraiment commis des erreurs directes qui m'ont bien aidé à avoir confiance dans mon jeu et dans les tactiques que j'avais déployées."
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