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Tsonga laisse sa place

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/09/2009 à 03:00 GMT+2

Avant la chute de Monfils, Jo-Wilfried Tsonga s'est cassé les dents sous les coups de butoir de Fernando Gonzalez en huitièmes de finale de l'US Open (3-6, 6-3, 7-6, 6-4). Autre victime du jour, Andy Murray a perdu face à Marin Cilic (5-7, 2-6, 2-6). Le Croate affrontera Juan Martin Del Potro.

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Crédit: Eurosport

US OPEN - TABLEAU MESSIEURS Huitièmes de finale
Fernando Gonzalez (CHI, 11) bat Jo-Wilfried Tsonga (FRA, 7) 3-6, 6-3, 7-6(7/3), 6-4. Prochain adversaire: Nadal
Qu'est-ce qui fait la différence entre deux gonzes du gabarit de Jo-Wilfried Tsonga et Fernando Gonzalez ? Une certaine façon de finir le point et le nombre de matches joués sur des tournois du Grand Chelem. Tsonga n'a pas réussi à se qualifier pour son troisième quart de finale d'un majeur à l'US Open. Il laisse ainsi filer Fernando vers son septième quart de finale en Grand Chelem, son deuxième après 2002 à Flushing Meadows. Ce qui a départagé deux joueurs très proches en termes de style de jeu, de détermination et même du sens du spectacle, c'est l'efficacité des schémas de jeu. A punch égal en coup droit, à pourcentages de service équivalents, c'est la capacité à faire les points en avançant qui a donné le ton toute la partie et fait basculer quelques balles dans la balance du Chilien.
Il y a eu de grands éclairs, des jeux chauffés à blanc, des jeux blancs et quelques moments de faiblesse. Tout était réuni sur le court Louis-Armstrong pour assister à un grand match. A la nuit tombante, deux des gâchettes les plus redoutées du tournoi se retrouvaient face-à-face. Même discours, même arsenal dans la raquette, même sponsor, même besoin de s'extérioriser. On retiendra de cette rencontre entre le N.7 mondial, finaliste à l'Open d'Australie en 2008, et le N.11, finaliste de l'Open d'Australie en 2007, que c'est celui qui a su approcher le filet dans les meilleures conditions qui a gagné.
Duel de sacrés gonzes
Le schéma de Tsonga était assez clair: neutraliser le coup droit de son adversaire et le brutaliser en allant à la volée. Pendant un set, le Français a étouffé le Chilien, obligé d'accumuler les pitreries (donner sa raquette à une vieille dame, faire peur au ramasseur de balle en frappant dans le chronomètre, parler avec le public, montrer son postérieur quand Tsonga smashe, etc...) pour exister. A 5-3, JWT a besoin d'une sixième balle de set après en avoir gâché trois à 5-2 pour conclure.
Le schéma de Gonzalez n'était pas plus compliqué: neutraliser le coup droit de Tsonga en variant les effets et en le déplaçant latéralement. Dès le début du second set, Fernando bénéficie de quelques largesses du Français au filet. Le colosse a des volées d'argile. Cela s'est vérifié toute la rencontre. En revers particulièrement, le Français a manqué de dosage. Gonzalez a rapidement retrouvé des pourcentages corrects au service (61% et 58% pour les deux joueurs sur la totalité de la rencontre), et ils ont été tous les deux efficaces derrière leurs premières balles (80% exactement de points derrière leurs premiers services pour les deux joueurs au total). Ce sont donc les statistiques des points importants, et précisément les points importants à la volée qu'il faut observer pour saisir l'écart entre nos deux gaillards :
. Tsonga a obtenu 14 balles de break et n'a réussi qu'un break.
. Gonzalez a obtenu 7 balles de break et a réussi deux breaks. Deux fois moins d'opportunités pour deux fois plus de réussite.
Tsonga repris à la volée
A la volée, l'explosivité de Tsonga a souvent été irrésistible, notamment sur des smashes en reculant. Sur des petites volées chipées dans les chaussettes, il a eu plus de mal. Sur 55 montées, il a inscrit 36 points. Gonzalez est venu régulièrement récolté le fruit de son travail de sape (21 points sur 27 montées). Dans la troisième manche, les deux joueurs ont obtenu trois balles de break chacun, rien de plus. Le jeu décisif a été palpitant, Tsonga n'a jamais cédé. Il n'a simplement jamais pu reprendre l'ascendant qu'il avait eu au premier set (3-6, 6-3, 7-6). Gonzalez s'est assagi. Concentré sur ses passings, il contrôle son propre jeu. Le jeu de JWT s'éparpille un peu plus. On le sent manquer de solutions au début du quatrième set dans l'échange, et au final, malgré la haute tenue globale de son jeu, il n'aura pas fait mieux que son ami Josselin Ouanna, sorti par le Chilien en 4 sets au 2e tour.
Fernando Gonzalez, 29 ans, qui a 5 ans de plus que le Manceau, a su s'éloigner un peu du circuit pour retrouver le goût du jeu qui lui faisait défaut en 2008. Ce genre de match, le 102e de sa carrière en Grand Chelem (ce n'était que le 34e de Tsonga), trois mois après sa demi-finale à Roland-Garros, confirme qu'il sait désormais dompter ses démons. Tsonga a lui trouvé un certain équilibre poids-puissance, reste à trouver une marge de sécurité dans ses enchaînements vers l'avant.
LA DECLA: Jo-Wilfried Tsonga
"Je suis déçu car il y avait la place d'aller en quart. J'ai raté pas mal d'occasions et je n'ai pas très bien retourné. Je n'ai pas fait un bon match. C'est vrai que j'ai manqué de réussite à la volée. Je suis bien au début du match mais je rate des occasions, je ne joue pas franchement libéré, je ne trouve pas la bonne distance. Son break au début de la deuxième manche l'a remis en selle. Si je mène deux sets zéro, c'est une autre histoire... Si j'avais joué un peu mieux, j'aurais gagné ce match. Je suis déçu car j'avais l'ambition de mieux faire que ça ici à New York. "
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