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La nuit américaine : signé Monfils

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 31/08/2013 à 19:41 GMT+2

On a veillé pour vous cette nuit à Flushing Meadows. Le courage vain selon Monfils, Nadal à la poursuite de McEnroe et le bras d’honneur de Gasquet : voici ce qu’il ne fallait pas louper.

TENNIS US Open 2013 Gael Monfils

Crédit: Panoramic

  • Monfils a tout donné
On ne pourra jamais nier à Gaël Monfils le fait d’être un homme de grands rendez-vous. Diminué par une douleur au psoas contractée à Winston-Salem, régulièrement flashé en-dessous des 100 miles par heure au service, le Parisien n’avait pas beaucoup de cartes en main à l’heure de défier John Isner sur le court Louis-Armstrong. Sauf une. Celle d’aimer par-dessus tout l’ambiance des grands courts et l’effervescence du public en délire… Alors malgré ses limites physiques du moment, "La Monf" a encore sorti le grand jeu.
Au prix de défenses improbables, de glissades acrobatiques et de quelques chutes, il a montré pourquoi, même tombé à la 50e place mondiale, les organisateurs de tous les tournois continuent à lui réserver les honneurs des plus grands courts. Après tout, Monfils avait bien prévenu : "Je n’aime pas le style de jeu de John, mais j’aime l’homme, et j’aime l’ambiance qu’il va forcément y avoir." Il a tenu parole. Et même s’il a quitté le court en vaincu (7-5, 6-2, 4-6, 7-6), l’ovation réservée aux deux hommes à l’amorce du tie-break du quatrième set s’inscrit d’ores et déjà comme l’un des grands frissons du tournoi.
picture

Monfils Isner

Crédit: Eurosport

  • Nadal toujours plus haut
Onze jeux perdus en deux matches. D’habitude, ce sont là des standards de Rafael Nadal… à Roland-Garros. Sur la lancée de son retentissant doublé Montréal – Cincinnati, le numéro deux mondial – très probable numéro un d’ici la fin d’année – réalise un début d’US Open tonitruant. La correction assénée à Rogerio Dutra Silva (6-2, 6-1, 6-0) marquait le 166e succès de sa carrière en Grand Chelem (pour 23 défaites), soit le huitième meilleur total de l’ère Open. Ses deux premiers tours passés à New York lui ont ainsi permis de laisser Boris Becker derrière lui. Et s’il franchit encore le suivant aux dépens d’Ivan Dodig, ce sera au tour de John McEnroe de se faire croquer par le Majorquin glouton.
  • Le bras d’honneur de Gasquet
Visage contrarié, Richard Gasquet lève le bras droit, celui qui tient la raquette, tandis que le gauche vient heurter l’intérieur du coude : on est en fin de troisième set entre le neuvième joueur mondial et Stéphane Robert – le mieux classé des deux Tricolores va l’emporter quelques minutes plus tard 6-3, 7-5, 7-5 – et oui, les spectateurs du court n°13 n’ont pas rêvé, c’est bien un bras d’honneur que Richard Gasquet vient d’effectuer, sans que l’on puisse déterminer à qui il est destiné. En conférence de presse, le Biterrois expliquera ensuite que son geste s’adressait en réalité… à lui-même : "J’étais un peu énervé de m’être pris deux aces, se justifia t-il… Je n’étais plus moi-même." A sa décharge, il convient de préciser que les conditions météo, lourdes et humides au soleil de midi, étaient propices aux coups de chaud, et que Gasquet est connu pour ne pas aimer les grosses chaleurs. A froid, il a eu en revanche la lucidité d’ajouter : "On est souvent con quand on joue au tennis. Je préfère ne pas me revoir, je devais être très laid."
  • La relève est encore tendre
Dans le tableau masculin, pas moins de 10 des 32 têtes de série sont tombées dès le premier tour. Une proportion importante, inédite depuis l’édition 2004 de l’Open d’Australie, où 13 têtes de série avaient alors chuté d’entrée. C’est le deuxième tournoi du Grand Chelem d’affilée à réserver ainsi une première semaine turbulente. Mais là où de gros poissons sont tombés à Wimbledon (Federer, Nadal, Tsonga), cet US Open sanctionne surtout le manque d’expérience de la jeune garde : Nishikori (n°11, 23 ans), Janowicz (n°14, 22 ans), Grigor Dimitrov (n°25, 22 ans) ou encore Benoît Paire (n°24, 24 ans) ont tous réalisé des contre-performances notables. Ils permettent ainsi aux trentenaires de continuer à augmenter leur mainmise sur le circuit : 18 restent en lice dans ce tournoi, soit près d’un tiers des joueurs encore engagés !
  • Les états d’âmes d’Errani
Parce que le tennis est – au moins – autant une passion qu’un métier pour ceux qui l’exercent. Et qu’à un moment la lassitude peut gagner n’importe qui, les meilleurs y compris. Balayée 6-3, 6-1 par sa compatriote Flavia Pennetta, Sara Errani n’était même pas en colère. Les yeux bleus un peu dans le vague, la voix monocorde devant un maigre parterre de journalistes, la demi-finaliste de l’édition précédente décrit son manque d’entrain actuel pour le tennis, les entraînements, les voyages. "C’est dur pour moi en ce moment de n’avoir pas la combativité. D’habitude, c’est ce qui me fait gagner les matchs. Je ne suis pas une joueuse qui aligne les aces et les points gagnants. Mes points, je les gagne au combat. Mais ces temps-ci je n’ai pas envie de venir sur le court. Je n’ai pas envie de jouer. Je me sens mal. Ce n’est pas le bon état d’esprit pour entrer sur le terrain. Je cherche un moyen de me remotiver. J’espère que je le trouverai."
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