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Le Top 10 des rivalités: Federer-Nadal devant Borg-McEnroe et Djokovic-Nadal

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/09/2013 à 02:05 GMT+2

Djokovic-Nadal, c'est devenu un classique. Mais où se situe cette rivalité dans l'ère Open chez les messieurs? En très bonne place. Mais pas tout en haut...

Montage Rivalites Tennis

Crédit: Eurosport

1. ROGER FEDERER - RAFAEL NADAL
Dates: 2004-
31 confrontations: 21-10 pour Nadal
Finales de Grand Chelem: 6-2 pour Nadal
- Pourquoi c'est spécial: Tous sports confondus, peut-être la plus grande rivalité du XXIe siècle à ce jour. Les grandes rivalités élèvent la discipline pratiquée par les deux opposants, mais elle donne aussi une autre dimension à chacun des protagonistes. A travers leurs confrontations, Roger Federer et Rafael Nadal se sont grandis l'un l'autre en même temps qu'ils grandissaient le tennis. Avant l'émergence de Novak Djokovic en 2011, le Suisse et l'Espagnol ont dominé le jeu comme rarement deux champions l'avaient fait (de Wimbledon 2003 à l'US Open 2010, ils ont gagné 25 des 30 majeurs disputés). Résultat, pas moins de huit finales de Grand Chelem entre Federer et Nadal, un record absolu, non dans l'ère Open, mais dans toute l'histoire du tennis ! Les chiffres donnent un avantage très net à Nadal, surtout dans les tournois majeurs (8-2, dont 6-2 en finale). Mais au-delà des chiffres, Federer-Nadal, c'est un supplément d'âme, une passion spéciale. Alors que cette rivalité-là a perdu de son intensité et que le temps se charge peu à peu de nous l'enlever, on mesure mieux maintenant à quel point elle portait en elle quelque chose d'unique.
- Le match inoubliable: Il y en a eu tant. En Grand Chelem, évidemment, mais pas seulement. On pense à leur finale à Rome en 2006, à l'époque où les Masters 1000 se disputaient encore en cinq sets. Mais rien ne peut égaler la force de la finale de Wimbledon en 2008. Par son impact historique, son suspense ébouriffant, la qualité du jeu pratiqué, le tie-break du 4e set et son dénouement au crépuscule aussi beau que cruel, il y a ce match et les autres. C'est forcément le premier qui vient à l'esprit. La victoire de Nadal (6-4, 6-4, 6-7, 6-7, 9-7) a mis fin au long règne de Federer à Londres, comme McEnroe avait tourné la page Borg 28 ans plus tôt, au même endroit.
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2009 Open Australie Finale Nadal Federer

Crédit: Panoramic


2. BJORN BORG - JOHN MCENROE 
Dates: 1978-1981 
14 confrontations: 7-7 
Finales de Grand Chelem: 3-1 pour McEnroe 

- Pourquoi c'était spécial: D'abord parce que cette rivalité a fait entrer le tennis dans une nouvelle dimension. Il y a un avant et un après Borg-McEnroe dans l'ère Open. Bjorn Borg a été la première star moderne du tennis, attirant vers ce sport des gens qui ne s'y étaient jamais intéressés auparavant. En John McEnroe, il a trouvé l'adversaire idéal. Tout les opposait, mais jamais deux champions ne se sont complétés à ce point. L'un possédait tout ce qui manquait à l'autre, et vice-versa. Deux génies du jeu, à leur manière. Le joueur le plus imperturbable de l'histoire contre le plus colérique. Le droitier contre le gaucher. Le classique contre l'atypique. Borg-McEnroe, c'était le duel parfait. Leur rivalité fut brève dans le temps mais son impact fut essentiel. 

- Le match inoubliable: Evidemment leur finale à Wimbledon en 1980, toujours considérée comme un des sommets de l'histoire du tennis, dont le climax fut l'invraisemblable tie-break du 4e set, le plus célèbre de l'histoire, remportée 18-16 par McEnroe. Borg eut le dernier mot (1-6, 7-5, 6-3, 6-7, 8-6) mais ce fut aussi la dernière défaite de McEnroe face à lui en finale de Grand Chelem. Big Mac allait remporter les trois suivantes (deux à Flushing, une à Wimbledon), précipitant la retraite du Suédois. 
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1980 US Open Borg McEnroe

Crédit: AFP


3. RAFAEL NADAL - NOVAK DJOKOVICDates: 2006- 36 confrontations: 21-15 pour NadalFinales de Grand Chelem: 3-2 pour Djokovic
- Pourquoi c'est spécial: Par les chiffres, d’abord. Ce sera lundi le 37e Nadal-Djokovic. Un record dans l'ère I'Open, effaçant les 36 duels entre Lendl et McEnroe. Ce qui sidère dans la rivalité entre ces deux-là, c'est la vitesse à laquelle ils cumulent: six finales de Grand Chelem en l'espace de trois ans, de l'US Open 2010 à l'US Open 2013. C'est du jamais vu, en si peu de temps. Avec notamment ce "Grand Chelem" historique, de Wimbledon 2011 à Roland-Garros 2012: quatre finales de suite. A la quantité, ils ont aussi allié la qualité. Leurs combats ont souvent été mémorables, particulièrement en finale mais parfois aussi, avant, comme cette année à Roland-Garros. Ils sont devenus deux personnages absolument incontournables, même si la blessure de Nadal l'an passé et l'émergence de Murray avaient presque mis au second plan leurs duels pendant quelques mois. Cette finale new yorkaise, leur première en Grand Chelem depuis Roland-Garros 2012, replace leur rivalité à la Une du tennis mondial.
- Le match inoubliable: En tennis pur, avec ses coups venus d'ailleurs, la finale de l'US Open 2011 reste extrêmement marquante. Une baston hallucinante, transformant le tennis en un sport de contact, avec une vitesse de jeu et une série de points invraisemblables. Jamais Djokovic n'a évolué à un tel niveau. Très supérieur à Nadal, il a cependant besoin de quatre sets pour venir à bout de l'extraordinaire volonté du Majorquin. Même la finale de l'Open d'Australie, quatre mois plus tard, toujours entre Djoko et Rafa, n'atteindra pas ce degré d'intensité. Elle sera plus longue, plus dramatique. Mais sans égaler l'intensité tennistique du sommet new-yorkais.
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Nadal stoppt Djokovic nach 4:37 Stunden

Crédit: Eurosport


4. PETE SAMPRAS - ANDRE AGASSI 
Dates: 1989-2002 
34 confrontations: 20-14 pour Sampras 
Finales de Grand Chelem: 4-1 pour Sampras 

- Pourquoi c'était spécial: La seule grande rivalité durable des années 90, et même un peu plus loin puisqu'elle s'est prolongée jusqu'à la finale de l'US Open 2002, remportée, comme beaucoup d'autres, par Sampras. Pistol Pete a globalement toujours eu un ascendant sur son grand rival, notamment dans les grands matches. Pour preuve, ses quatre victoires en cinq finales de Grand Chelem. Si l'on étend ce bilan à l'ensemble des duels dans les tournois majeurs, Sampras a encore un net avantage (6-3). Beaucoup de matches mémorables, une opposition de style savoureuse et une rivalité empreinte de respect plus que d'animosité. Plus proche d'Edberg-Becker que de Lendl-McEnroe. En tout cas, voilà de quoi rendre nostalgique le tennis américain... 

- Le match inoubliable: Le quart de finale de l'US Open en 2001. Un véritable chef d'oeuvre. Quatre sets, quatre tie-breaks, pas un break, des points inoubliables, une intensité incroyable dans chaque frappe... Un must, que l'on peut voir et revoir, toujours avec le même plaisir. Le public, sidéré, ne s'y est pas trompé, réservant une standing ovation aux deux joueurs avant le début du jeu décisif du 4e set. Agassi racontera plus tard que, dès qu'ils se sont croisés dans le vestiaire, les deux champions ont su que cette soirée serait spéciale. "Il y avait un truc particulier dans nos regards", dira-t-il. 
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2002 US Open Finale Sampras Agassi

Crédit: AFP


5. IVAN LENDL – JOHN MCENROE 
Dates: 1980-1992 
36 confrontations: 21-15 pour Lendl 
Finales de Grand Chelem: 2-1 pour Lendl 

- Pourquoi c'était spécial: Parce que ce fut jusqu'à ce lundi 9 septembre la rivalité la plus prolifique de l'ère Open dans le tennis masculin. Ivan Lendl et John McEnroe se sont affrontés à 36 reprises sur plus de douze ans, dont dix fois en Grand Chelem. Les deux hommes ont dominé le tennis mondial dans les années 80. Lendl a pris le relais de McEnroe au sommet de la hiérarchie comme Big Mac avait succédé à Borg. Le passage de témoin s'est produit lors de la finale de l'US Open 1985. En battant McEnroe en trois sets, le Tchécoslovaque a pris le pouvoir pour de bon. Avant ce match, l'Américain menait dans leurs confrontations directes (14-11). Lendl a ensuite gagné dix de leurs onze derniers matches. Plus encore que par l'opposition de style, c'est l'antagonisme entre deux personnages qui ne s'appréciaient guère qui a donné tout son sel aux duels Lendl-McEnroe. A voir absolument, le documentaire Lendl-McEnroe, Le crépuscule des dieux, axé autour de leur huitième de finale à Roland-Garros en 1988 (dont la "chaleureuse" poignée de mains ci-dessous est issue). La fin d'une certaine idée du tennis? 
-Le match inoubliable: C'est évidemment la finale de Roland-Garros 1984 qui reste leur affrontement le plus mémorable, même s'il n'a pas marqué une rupture comme la finale de l'US Open 1985. 1984, une année de rêve pour McEnroe, vainqueur de 82 de ses 85 matches. Mais au milieu de ce rêve, il y a un cauchemar parisien. Après avoir surclassé Lendl pendant les deux premiers sets de la finale (6-3, 6-2), Mac s'incline dans les trois suivants (6-4, 7-5, 7-5). Une des plus grandes finales de l'histoire de Roland. McEnroe ne gagnera jamais Porte d'Auteuil. La première des huit victoires majeures de Lendl. 
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1988 Roland-Garros Ivan Lendl John McEnroe

Crédit: AFP


6. BECKER – EDBERG : Seuls Lendl et McEnroe et Djokovic et Nadal se sont affrontés plus souvent dans l'ère Open. Avec 35 rencontres, Becker et Edberg ne sont qu'une et deux petites unités derrière, sur le podium. Au carrefour des années 80 et 90, au crépuscule de la génération Lendl, et avant l'avènement définitif de Sampras et Agassi, l'Allemand et le Suédois ont su marquer leur époque. Net avantage à Becker (25 victoires à 10) mais Edberg s'est imposé deux fois lors de leurs trois finales consécutives à Wimbledon, de 1988 à 1990. Trois duels qui ont ancré durablement cette rivalité dans l'histoire. Il y avait beaucoup de respect entre ces deux-là, conscients de puiser dans la confrontation avec l'autre le meilleur d'eux-mêmes.
7. CONNORS – MCENROE : Ce n'est pas que McEnroe et Connors ne s'aimaient pas. Ils se détestaient. Surtout, ils ne faisaient rien pour le masquer en public. Deux personnalités aussi fortes, deux têtes de lard pareilles, deux (mauvais) caractères aussi prononcés n'étaient pas faits pour être amis. Deux images symbolisent leur relation électrique. En 1982, il a fallu les séparer avant qu'ils n'en viennent aux mains lors d’un match à Chicago. Connors avait franchi le filet pour dire ses quatre vérités à son meilleur ennemi. Deux ans plus tard, en demi-finale de Roland-Garros, Connors viendra encore au filet pour pointer son doigt vers celui qu'il considérait comme un sale gosse. "Si c'était mon gamin, je le sortirais à coups de pied dans le cul", avait balancé Connors. Paradoxalement, seulement deux de leurs 34 matches furent des finales de Grand Chelem, deux années de suite, à Wimbledon. Impossible d'oublier la victoire de Jimbo à Londres en 1982 (en 5 sets) et celle de Mac en demi-finale de l'US Open 1980 (7-6 au 5e set). 
8. LENDL – WILANDER: Un grand classique des années 80. Lendl et Wilander ont notamment été les rois de Roland-Garros, où ils ont chapardé six titres en sept ans entre 1982 et 1988, Yannick Noah ramassant la miette restante en battant… et Lendl et Wilander. C'était le prix à payer pour s'imposer à Paris dans ces années-là. Sur la terre battue parisienne, le Tchécoslovaque d'alors, désormais citoyen américain, et le Suédois ont joué l'un contre l'autre en 1982, 1984, 1985 et 1987, avec deux demies et deux finales. Il n'y a en réalité qu'à Wimbledon que les deux champions ne se sont pas croisés. Au total, cinq finales de Grand Chelem entre eux. Seuls Federer et Nadal et, désormais, Nadal et Djokovic, ont fait mieux depuis 1968. Neuf duels dans les majeurs (5-4 pour Lendl mais 3-2 pour Wilander dans les finales). 
9. BORG – CONNORS: 32 duels entre 1973 et 1983, dont quatre finales de Grand Chelem. Borg a battu deux fois Connors en finale à Wimbledon (1977, 1978) et perdu deux fois en finale à l'US Open, une sur la terre battue de Forrest Hills (1976) et l'autre à Flushing Meadows (1978). Pour l'un comme pour l'autre, c'est davantage en McEnroe qu'ils ont trouvé le grand rival de leur vie, mais les Borg-Connors ont néanmoins offert quelques sacrés morceaux de bravoure, avec au total huit duels dans le cadre du Grand Chelem.
10. LENDL – BECKER : S'il compte plus de victoires que de défaites face à lui (11-10), Ivan Lendl doit pourtant quelques-uns de ses pires cauchemars à Boris Becker. L'Allemand l'a notamment battu dans trois finales de Grand Chelem, à Wimbledon (1986), à l'US Open (1989) et enfin à l'Open d'Australie (1991). Les deux hommes ont contribué à moderniser le tennis dans les années 80 en donnant vitesse et puissance au jeu.
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Boris Becker Stefan Edberg

Crédit: Imago

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