US Open 2013 : 5 raisons de s’inquiéter pour Murray

Andy Murray va défendre un titre du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière. Voici pourquoi il est difficile d’être totalement optimiste pour lui.

Andy Murray of Britain reacts during his Rogers Cup match against Marcel Granollers of Spain in Montreal (Reuters)

Crédit: Reuters

Son été américain n’a pas été à la hauteur de son statut : deux éliminations précoces à Montréal et à Cincinnati. Au Canada, il a été sorti dès les huitièmes de finale par le 33e mondial Ernests Gulbis en deux sets secs (6-4, 6-3). En cinq confrontations, le Britannique n’avait encore jamais perdu face au Letton. A Cincinnati, c’est Tomas Berdych qui a eu raison du numéro 3 mondial (6-3, 6-4) en quarts. Son bilan sur les Masters américains est de trois victoires pour deux défaites. Un peu léger pour un prétendant au titre à Flushing.  
Notre avis : Il est délicat d’aborder un Grand Chelem sans de solides références récentes. Par son expérience, le Britannique peut compenser. De là à aller au bout…
Défendre un titre du Grand Chelem : une situation encore inconnue pour Andy Murray. Surtout que sa victoire lors de l’édition 2012 était forte en signification. Au-delà d’atteindre un objectif personnel, il devenait par la même occasion le premier Britannique depuis Fred Perry en 1936 à remporter un Majeur. Le leader du tennis britannique a lui-même avoué vendredi en conférence de presse qu’il faudra savoir gérer ce paramètre : "Je m'attends à être très nerveux. Parce que c'est une nouvelle expérience pour moi. Je n'ai jamais abordé un Grand Chelem dans la peau du tenant du titre, alors c’est différent. Et si vous n'avez jamais vécu quelque chose avant, ça peut vous mettre un peu mal à l'aise".
Notre avis : A priori, Murray a les épaules assez larges pour supporter la pression. Il l’a déjà prouvé avec sa victoire à Wimbledon.
Sur le papier, aucun joueur n’est vraiment en mesure de l’inquiéter jusqu’en quarts. En revanche, si la logique est respectée, il devra défier à ce stade de la compétition Tomas Berdych, solide membre du top 10 depuis quatre ans, et un des rares joueurs contre lequel Murray a un bilan négatif (4-6). S’il parvient à franchir l’obstacle, c’est probablement le numéro un mondial Novak Djokovic qui se dressera sur sa route pour un remake de la finale 2012.
Notre avis : Le tirage au sort ne l’a pas épargné, c’est une certitude. Mais si l’on change de perspectives, ses probables adversaires ne doivent également pas être ravis de le trouver sur leur route... Il n’y a pas de chemin facile pour remporter un Grand Chelem.
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Andy Murray of Britain serves to Tomas Berdych of the Czech Republic during their men's singles semifinals match at the U.S. Open tennis tournament in New York (Reuters)

Crédit: Reuters

L’inarrêtable Rafael Nadal n’est pas dans la partie de tableau de Murray, mais il y a des probabilités que ce dernier soit l’ultime marche que devra franchir le Britannique s’il parvient jusqu’en finale. Deux facteurs ne parlent pas en faveur du récent vainqueur de Wimbledon : la forme étincelante de Nadal, notamment sur dur (victoire à Montréal et à Cincinnati) et son bilan face au natif de Manacor (5-13). Une petite lueur d’espoir réside tout de même pour le protégé d’Ivan Lendl. Le Britannique a battu deux fois l’homme au "coup droit lasso" en Grand Chelem, c'était en 2010 en Australie sur abandon (6-3, 7-6, 3-0, ab), et en 2008, en demi-finale de… l’US Open.
Notre avis : Une finale entre les deux hommes serait probablement âpre. Mais, compte tenu du menu proposé à Murray durant cette quinzaine, peut-être un peu lourde sur l’estomac.
En 2012, gagner l’US Open était un objectif pour Murray. Remporter Wimbledon en 2013, un rêve. Le Britannique l’a accompli au mois de juillet et a eu un peu de mal à redescendre de son nuage depuis. On l’a vu cet été où il n’a pas toujours semblé très concerné. Est-il à 100% motivé alors que l’US Open débute ? La réponse, lui seul la connait. Mais, on l’a vu avec Marion Bartoli, il n’est pas toujours aisé de gérer une situation de plénitude et un tel accomplissement.
Notre avis : Un point-clé. Murray débute un nouveau chapitre de sa carrière. S'il conserve le même appétit, tout ira bien.
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Andy Murray holds the Wimbledon trophy aloft

Crédit: Getty Images

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