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Shapovalov, un sacré test pour Tsonga… et inversement

Laurent Vergne

Publié 30/08/2017 à 00:47 GMT+2

US OPEN 2017 – Programmée au cœur de la night session dans la nuit de mercredi à jeudi, la rencontre entre Jo-Wilfried Tsonga et Denis Shapovalov devrait valoir le détour. Le Français en a-t-il encore sous le capot ? Le Canadien est-il déjà prêt à frapper un grand coup en Grand Chelem ? Deux questions qui font le sel de ce deuxième tour très attendu.

Tsonga vs Shapovalov

Crédit: Eurosport

D'un côté, un ancien finaliste en Grand Chelem, qui pointe encore aux abords du Top 10 mondial. De l'autre, le joueur le plus prometteur au monde parmi tous ceux qui n'ont pas encore célébré leur 20e anniversaire. La rencontre entre Jo-Wilfried Tsonga et Denis Shapovalov, qui doit se tenir mercredi, est sans doute la plus excitante sur le papier de tout le deuxième tour. Ce n'est pas pour rien qu'elle a été programmée en "night session" sur le Arthur-Ashe. Pour l'un comme pour l'autre, ce sera un gros test. Un vrai révélateur de ce qu'ils ont dans le ventre.
Il y a encore quelques semaines, il n'y aurait sans doute pas eu une telle incertitude autour de cette rencontre. Le simple fait d'envisager que la marche est aussi périlleuse pour Tsonga que pour son jeune adversaire est révélateur, et cela en dit d'ailleurs sans doute aussi long sur l'un que sur l'autre. Après deux premiers mois de haut niveau et un troisième titre en l'espace de quatre mois fin mai, JWT a disparu des radars. Depuis sa victoire à Lyon, il n'a gagné que trois petits matches en cinq tournois. De Roland-Garros à l'entame de l'US Open, c'est une disette inédite pour lui au cours de la décennie écoulée.

Shapovalov n'est pas n'importe quel joueur de 18 ans

Dans le même temps, Denis Shapovalov a épousé une trajectoire inverse. Le Canadien a explosé cet été. A Montréal, son parcours a lancé pour de bon sa carrière. Sa demi-finale l'a propulsé dans le Top 100 au classement ATP et, sauf blessure, il pourrait bien y rester un long moment. Surtout, il a signé cette performance en battant au passage Juan Martin Del Potro et plus encore Rafael Nadal. Forcément, on avait donc très envie de voir ce qu'il était capable de produire ici, à Flushing Meadows. Il a apporté un premier élément de réponse en collant trois sets à Daniil Medvedev, à qui il a filé un méchant coup de vieux même si le Russe n'a encore que 21 ans.
Même si son adversaire n'a encore que 18 ans, et même si sa victoire de lundi était la toute première de sa carrière dans un tournoi du Grand Chelem, Jo-Wilfried Tsonga a donc toutes les raisons d'être sur ses gardes. Oui, cela parait un peu extravagant d'être inquiet pour le Manceau alors qu'il va affronter un gamin quasi puceau à ce niveau, mais Shapovalov n'est pas n'importe quel joueur de 18 ans. Il a ce petit quelque chose de "spécial". Et la fragilité actuelle de Tsonga ajoute à ce doute qui serait apparu démesuré, voire risible, si pareil duel avait eu lieu par exemple à l'Open d'Australie en début d'année.
C'est donc un match qui peut être celui de tous les dangers pour Jo-Wilfried Tsonga, mais peut aussi lui ouvrir certaines portes. Vu la "hype" autour de son adversaire, et le cadre de ce duel (le Arthur-Ashe en soirée), s'il s'en sort, c'est le type de victoire susceptible de lui faire un bien fou car il en manque cruellement ces temps-ci. D'autant que son tableau, derrière, est plutôt intéressant.
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Denis Shapovalov, après sa victoire sur Rafael Nadal, au Masters 1000 de Montréal.

Crédit: Getty Images

Tsonga : Nouvelle désillusion ou nouvelle opportunité ?

Le numéro un français en est persuadé, en termes de niveau de jeu, il est moins loin du compte que ne l'indiquent ses résultats récents. Et après tout, à Wimbledon, il l'a sans doute eu mauvaise de voir Sam Querrey à un set de la finale, alors que lui-même n'avait pas été loin de sortir vainqueur de son duel contre l'Américain. Nouvelle désillusion ou nouvelle opportunité, tel est l'enjeu de ce match pour lui.
Mais il n'est pas anodin non plus pour le jeune Shapovalov. Parce que, pour lui, une victoire mercredi marquerait une nouvelle étape. Tsonga n'est pas Nadal. Mais l'US Open n'est pas Montréal. C'est une chose de claquer un exploit en deux sets gagnants. Là, c'est une autre affaire, surtout quand on a dû s'extirper des qualifications, épuisantes nerveusement. Même avec ses limites du moment, Tsonga reste un client en Grand Chelem.
S'il s'impose, ce qui ne parait tout de même pas extravagant, le Canadien frappera, déjà, aux portes du Top 50. Surtout, plus grand-chose ne deviendrait impossible dans ce bas de tableau désertique. Il devrait valoir le coup, en tout cas, ce choc générationnel entre deux joueurs en quêtes de réponses, quand bien même les questions qu'ils se posent n'ont pas grand-chose à voir...
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Tsonga - Copil : les temps forts

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