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Nadal - Djokovic, la doublette de favoris qu'on n'espérait plus

Maxime Dupuis

Mis à jour 27/08/2018 à 00:20 GMT+2

US OPEN - A l'orée de la dernière levée du Grand Chelem de l'année 2018, Rafael Nadal et Novak Djokovic apparaissent comme les deux favoris au titre à Flushing Meadows. Une doublette que peu auraient imaginé reconstituée alors que Djoko pédalait sérieusement dans la semoule en début de saison. Et puis l'été a tout changé…

Rafael Nadal et Novak Djokovic

Crédit: AFP

La nature n'aime pas le vide. Pas plus que le Big Four. Depuis son démantèlement - officieux - et la fin - relative - de son écrasante domination, ses membres - eux bien officiels - n'ont jamais laissé la place aux autres. De Roger Federer à Andy Murray, en passant par messieurs Rafael Nadal et Novak Djokovic, les quatre, à des degrés divers, ont toujours trouvé le moyen de se rappeler au bon souvenir d'un circuit qui semble toujours proche de basculer vers une jeunesse triomphante sans jamais y parvenir. Alexander Zverev et ses jeunes acolytes en savent quelque chose.
Si bien que tout ce petit monde se retrouve à Flushing Meadows pour entamer la dernière levée du Grand Chelem avec une conviction qui pourrait ressembler à une assurance si la glorieuse incertitude du sport n'existait pas : après l'Australie pour Roger Federer, Roland-Garros pour Rafael Nadal et Wimbledon pour Novak Djokovic, on ne serait pas étonné de voir l'un des trois précédemment cités bisser du côté de New York. Et, si l'on devait parier sur un vainqueur potentiel, on hésiterait sérieusement entre les deux derniers nommés. A savoir : Nadal et Djokovic.

L’été a tout changé

La résurrection du premier nommé date de 2017, quand l'actuel numéro 1 mondial avait remporté deux levées du Grand Chelem (un 10e Roland-Garros, un 3e US Open) et s'était débarrassé des soucis qui avaient pollué sa carrière en 2015 et 2016 où il n'avait pas inscrit son nom au palmarès de l'un des quatre Majeurs. Depuis, on a retrouvé le Taureau de Manacor et son été américain, qui l'a vu triompher au Masters 1000 de Toronto, n'a pas changé la donne. Tenant du titre à New York, il est en pole pour se succéder à lui-même.
Sur la première ligne aux côtés du Majorquin, pas de Roger Federer cette fois, mais un certain Novak Djokovic dont la renaissance finissait par devenir illusoire tant l'ogre stakhanoviste, parvenu à décrocher la lune du côté de la Porte d'Auteuil en 2016, ne réussissait pas à sortir la tête de l'eau, empêtré dans le doute après avoir été tiraillé par son coude. Et puis, il y a eu Wimbledon 2018 et une tournée US qui, comme celle de Nadal, l’a conforté. Il a profite de cette préparation pour battre à nouveau Roger Federer lors de la finale de Cincinnati.
Cet été, Djokovic ne pouvait pas l’imaginer aussi radieux. Surtout le jour où Marco Cecchinato l'a bouté hors de Paris... Personne n'aurait parié sur lui. Même pas lui. Mais le cercle vicieux a laissé place au vertueux et, confiance en bandoulière, le Serbe arrive à NY avec le désir de croquer la pomme à pleines dents.

Federer : "Je ne suis pas le favori, ils le sont"

S'il n'est "que" tête de série numéro 6 pour les raisons que l'on sait et aura, dans un monde idéal, Federer sur sa route en quart de finale, Novak Djokovic est aujourd'hui l'autre favori de l'US Open, avec Rafael Nadal. Une autre cure de jouvence pour un circuit qui n'arrive pas à rajeunir. "Je pense que Rafael Nadal est le favori, mais de très peu, juge John McEnroe sur ESPN. Djokovic a pris un tournant important à Cincinnati (ndlr : il a remporté le dernier Masters 1000 qui lui manquait), avec des matches très difficiles. Il me semble toujours un peu plus vulnérable que Rafa cependant".
Roger Federer (37 ans), qui s'y connait en fontaine de jouvence, est évidemment admiratif devant l'été de son cadet (31 ans) et ne pense pas autre chose de son statut à New York : "Il a montré combien il était exceptionnel en gagnant Wimbledon. Je pense qu'il peut encore mieux jouer, qu'il en a encore sous le pied disons, ce qui est encore plus encourageant pour lui. Ça va être sympa. Je ne suis pas le favori, ils le sont. Ils, ce sont Rafa et Novak."
Sans surprise, Nadal, lui, est resté plus évasif quand on lui a demandé qui avait la pancarte dans le dos ("Ce n'est pas clair"), il n'en reste pas moins qu'il est compliqué d'avancer un autre nom que le sien, si ce n'est celui de Novak Djokovic. Avec Roger Federer juste derrière. Bref, on se croirait revenu en 2011. Ce qui donne peu d'espoir à la concurrence. Sinon à un homme, Andy Murray. Classé à la 381e place à l'ATP, le Britannique ne gagnera pas l'US Open cette année. Il en est conscient. Mais à moyen terme, il sait que tout est possible. Si Djokovic et les autres membres du Big Four sont revenus du diable vauvert, pourquoi pas lui ?
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