Pouille a bataillé mais il est passé

Ce fut laborieux, pas vraiment convaincant, mais Lucas Pouille a tenu son rang. Face à un Marcos Baghdatis toujours capable de produire du bon tennis même s'il est bien loin de son lustre d'antan qui avait fait de lui un finaliste en Grand Chelem il y a plus de douze ans, le Français a fini par trouver la clé pour s'imposer en quatre manches (6-7, 6-4, 6-4, 6-3) en plus de trois heures et quart de jeu.

Le grand mérite de Pouille aura été de ne pas perdre le fil de son match, pourtant mal embarqué après la perte du premier set au jeu décisif. Une manche qu'il avait pourtant eue en main. Mais c'est une bonne habitude du Nordiste à New York. C'était la 8e fois qu'il cédait la manche initiale à Flushing, et sa 5e victoire dans cette configuration. Sur les trois autres Majeurs cumulés, dans pareille circonstance, il ne s'est imposé qu'une seule fois en 14 rencontres.

La situation du numéro un tricolore s'est encore davantage tendue lorsqu'il a été breaké en début de deuxième manche. Après quoi il a haussé son niveau de jeu pour prendre progressivement l'avantage, même s'il s'est parfois compliqué la vie, comme dans le dernier set, où il a gâché un premier break avant de faire à nouveau la différence. Avec 54 coups gagnants, il s'est tout de même montré suffisamment agressif et offensif pour s'éviter une sortie de route prématurée.

De ce match, il restera notamment un point : à 1-1 dans le troisième set, le Français a réussi à breaker Baghdatis sur un improbable lob tweener en fond de court qui a cloué le Chypriote. Lucas Pouille va maintenant tenter de se qualifier pour la seconde semaine une troisième fois consécutive à l'US Open. Il pourrait avoir un bon coup à jouer puisqu'il sera opposé samedi au Portugais Joao Sousa (68e mondial), tombeur de Pablo Carreno Busta, contraint à l'abandon au début du 5e set.