Matteo Berrettini qualifié en quart après un superbe succès contre Andrey Rublev

Matteo Berrettini apprend vite. Après avoir découvert la deuxième semaine d’un Grand Chelem à Wimbledon, l’Italien de 23 ans a franchi une nouvelle étape importante lundi en se qualifiant pour son premier quart de finale en Majeur à Flushing Meadows. Et il a joint la manière au résultat en étouffant le Russe Andrey Rublev, pourtant en forme en ce moment, en trois sets (6-1, 6-4, 7-6) et un peu plus de deux heures de jeu (2h10 précisément). Pour une place dans le dernier carré, il défiera Gaël Monfils.

Tombeur de Richard Gasquet au 1er tour, Matteo Berrettini n’est pas l’homme d’une performance sans lendemain. Une semaine plus tard, il est toujours en vie à New York et n’en finit plus d’impressionner. Alors qu’il avait concédé une manche lors de chacun de ses trois premiers tours, l’Italien a passé la vitesse supérieure face à Andrey Rublev qui restait pourtant sur un succès probant face à Nick Kyrgios. Solide comme un roc, il n’a connu qu’une petite alerte au moment de servir pour le match à 6-5 dans la troisième manche. Et s’il s’est fait rejoindre, il a ensuite bien corrigé le tir dans le tie-break pour boucler l’affaire.

Berrettini a pris le dessus assez aisément grâce à la variété de son arsenal. A ses frappes classiques à plat du fond de court, il a ajouté un slice de revers qui a torturé son adversaire aussi bien dans la diagonale que le long de la ligne. Contrôlant totalement le rythme à l’échange, il a marché sur Rublev pendant une heure, le temps de prendre une avance décisive de deux sets (6-1, 6-4). Totalement déboussolé et sans solutions, le Russe ne s’est, certes, pas facilité la tâche en servant moins de 50 % de premières balles pendant cette période.

Mais Rublev est un joueur en confiance et ne s’est pas offert le scalp de Roger Federer dans l’Ohio pour rien. Bien que malmené, il s’est accroché pour faire du troisième et dernier acte un véritable combat. Baladé par les amorties et les lobs de son adversaire, il a continué à se battre, en vain. Berrettini va donc découvrir des territoires inconnus en Grand Chelem, un manque d’expérience qu’il pourrait bien compenser par une fraîcheur physique intéressante à ce stade de la compétition.