US Open : Naomi Osaka bat difficilement Miska Doi (6-2, 5-7, 6-2) au 1er tour

Elle a passé plus de temps sur le court qu'elle ne le prévoyait sûrement. Naomi Osaka s'est fait une première frayeur lundi pour sa première night session dans l'immense court Arthur-Ashe qui sonne bien creux, huis clos oblige. La Japonaise, tête de série numéro 4 et titrée à l'US Open voici deux ans, a ainsi eu besoin de trois manches (6-2, 5-7, 6-2) et de plus de deux heures (2h03 de jeu précisément) pour se débarrasser de sa compatriote Misaki Doi, pourtant modeste 81e joueuse mondiale.

Naomi Osaka est une joueuse en forme indéniablement, mais elle a eu un peu de mal à le montrer. Deux jours après son forfait en finale du Premier 5 de Cincinnati délocalisé à New York, la Japonaise a pu tester sa cuisse gauche et n'a pas semblé en souffrir. Mais elle n'a pu maintenir un haut niveau durant toute la partie, lundi en deuxième rotation de la night session. Après un départ canon, elle a ainsi connu un vrai coup de mou dans le deuxième acte, commettant pas moins de 20 fautes directes (38 sur le match) pour 9 petits coups gagnants.

Cette irrégularité a fini par lui coûter logiquement la manche face à une adversaire qui a su temporairement limiter les cadeaux de son côté. Mais Doi a ensuite payé son manque de puissance, concédant le break d'entrée dans le set décisif. Elle ne s'en est jamais remise, d'autant qu'Osaka a progressivement haussé son pourcentage de premières balles pourtant bien moyen.

Au centre des attentions depuis son engagement fort contre le racisme et les violences policières aux Etats-Unis - pour protester, elle avait refusé de jouer sa demi-finale de Cincinnati avant d'être suivie par l'organisation du tournoi -, Osaka a peut-être aussi ressenti une certaine tension. Arborant un masque où figurait le nom de Breonna Taylor, une Afro-Américaine tuée par la police américaine en mars dernier, elle a fini par maîtriser ses nerfs. Au tour suivant, elle aura besoin de hausser son niveau, car se dressera face à elle l'imprévisible puncheuse Camila Giorgi qui, si elle prend confiance, peut s'avérer redoutable. L'Italienne a ainsi pris le dessus, en trois sets elle aussi, sur Alison Van Uytvanck (2-6, 6-1, 7-5).