US Open : Frances Tiafoe s'offre sa 1re demi-finale en Grand Chelem en battant Andrey Rublev (7-6, 7-6, 6-4)

L’exploit majuscule face à Rafael Nadal ne restera donc pas sans lendemain. Comme l’an dernier, et pour ce qui constituait son deuxième quart de finale en Grand Chelem, Frances Tiafoe a disposé d’Andrey Rublev (7-6, 7-6, 6-4), mercredi à Flushing Meadows, ralliant ainsi les demi-finales de l’US Open pour la toute première fois de sa jeune carrière. S’il n’a été breaké qu’une seule fois, le Russe concède lui une sixième défaite en autant de tentatives à ce stade de la compétition.

Dans une rencontre où les deux hommes ont longtemps été intraitables sur leurs mises en jeu, l’Américain réalisant le premier (et seul) break en milieu de troisième set, il a fallu attendre le tie-break dans les deux premières manches pour dégager une réelle tendance concernant l’identité du vainqueur. Et à ce petit jeu-là, Frances Tiafoe s’est montré le plus solide. S’octroyant à chaque fois le mini-break d’entrée, ce dernier a également démontré la qualité de sa main au filet pour faire dégoupiller un Rublev incapable de s'adapter tactiquement.

Le local avait visiblement (bien) préparé cette rencontre avec son équipe, n’hésitant jamais à agresser le Russe dès le retour par le biais de revers sautés lui permettant d’enchaîner à la volée (41 montées au total). Malgré un pourcentage de première balle moyen (50%), l’Américain a claqué la bagatelle de 18 aces et sauvé toutes les balles de break auxquelles il a dû faire face. Mieux, ses prises de risque ont souvent été récompensées, en témoigne ce deuxième service accrochant la ligne au moment d'écarter une balle de débreak, alors qu’il servait à 4-3.

Véritable patron sur le court au moment de jouer les points clés, Tiafoe n’a jamais semblé dépassé par les événements et attend désormais Jannik Sinner ou Carlos Alcaraz en demi-finale. S’il ne sera, comme depuis le début de la deuxième semaine, pas favori sur le papier, le plaisir apparent qu’il prend sur le court pourrait bien le mener encore plus loin. Cela tombe bien, Andy Roddick, présent en tribunes à l'occasion de cette rencontre, attend toujours de voir un compatriote lui succéder, 19 ans après sa victoire face à Juan-Carlos Ferrero... aujourd'hui entraîneur de Carlos Alcaraz.