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US OPEN - Simple messieurs - Quarts de finale - Nick Kyrgios a du mal à encaisser sa défaite contre Khachanov

Laurent Vergne

Mis à jour 07/09/2022 à 13:27 GMT+2

US OPEN - Finaliste à Wimbledon et tombeur du tenant du titre à New York, Nick Kyrgios avait presque endossé le costume du favori dans la dernière ligne droite de cet US Open. Mais l'Australien a chuté cette nuit en quarts de finale face à Karen Khachanov. Une défaite en cinq sets qui l'affecte grandement. Il va maintenant rentrer au pays et nul ne sait quand on le reverra sur les courts...

Kyrgios : "Tout autre tournoi que les Grand Chelem est une perte de temps"

Nick Kyrgios a quitté l'US Open, éliminé par un Russe. Si on nous avait dit ça au soir du tirage au sort, nous aurions tous penser à une défaite en huitième de finale contre Daniil Medvedev. Mais c'est un tour plus loin que l'Australien a pris le mur. Probant vainqueur du numéro un mondial et tenant du titre dimanche, il semblait presque avoir fait le plus dur. L'homme à battre, dans le haut du tableau, c'était lui, désormais. Et même peut-être un peu plus que ça après la sortie de Rafael Nadal, lundi. Mais c'est bien Karen Khachanov, l'invité surprise de cette édition 2022, qui a expédié aux oubliettes les légitimes ambitions du finaliste du dernier Wimbledon.
Sur ce match, il n'y a rien à dire. Kyrgios, malgré un langage corporel parfois catastrophique, s'est accroché comme un damné sur le court Arthur-Ashe. Mais il a manqué de constance et peut-être plus encore de lucidité dans les moments-clés du match. Résultat, après avoir recollé à un set partout puis embarqué son adversaire dans un 5e set, il a fini par céder (7-5, 4-6, 7-5, 6-7, 6-4) après 3h39 de combat.
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Nick Kyrgios.

Crédit: Getty Images

Ça me brise le cœur
"Evidemment, je suis dévasté, a-t-il admis. Mais bravo à Karen. C'est un combattant. Un guerrier. Il a super bien servi aujourd'hui. C'est le meilleur serveur que j'ai joué dans ce tournoi, notamment quand il était sous pression. Sur les points importants, il a très bien joué. Il ne gambergeait pas." Élégant dans la défaite, Kyrgios était loin du "Absolute Pelican", tel qu'il avait qualifié le Moscovite lors d'un échange brûlant sur les réseaux sociaux pendant la pandémie.
S'il avait du mal à dire, c'est envers sa propre personne. En pleine séance d'autoflagellation, le natif de Canberra dresse un constat d'échec. "Pour moi, c'est le titre ou rien, pour être honnête, a-t-il estimé lors de sa conférence de presse. Dans ce tournoi, j'ai échoué. Voilà ce que je ressens. En Grand Chelem, il faut gagner, les gens se foutent du reste." C'est sans doute excessif. Un quart de finale est loin d'être un échec total surtout pour quelqu'un qui, jusqu'à il y a deux mois, n'avait plus atteint ce niveau en Grand Chelem depuis plus de sept ans. Mais il l'avait dit, il voulait "aller au bout" à New York.
Parce que sa finale à Wimbledon lui avait ouvert l'appétit, il était convaincu de pouvoir décrocher le gros lot à Flushing Meadows et sa victoire contre Medvedev n'a fait que renforcer ce sentiment. D'où la déception qui est la sienne, sans doute plus importante encore que s'il avait été sorti par le plus prestigieux des deux Russes. "Oui, ça fait mal, a-t-il insisté. Je me sens comme une merde. J'ai l'impression d'avoir laissé tomber tellement de gens. Ça me brise le cœur. Pas seulement pour moi, mais pour tous ceux dont je sais qu'ils veulent me voir gagner."
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Un service gagnant pour finir : Khachanov a fait plier Kyrgios sur sa première balle de match

Tout autre tournoi en dehors du Grand Chelem est une perte de temps
Il ne s'est en tout cas pas retranché derrière son genou endolori qui a pu laisser craindre le pire en début de match. Il s'est fait manipuler, semblait marcher avec difficulté entre les points et a même lancé à son clan un "Je ne peux même pas marcher". En réalité, il n'y avait rien de grave : "C'est juste une douleur. J'ai beaucoup joué ces deux derniers mois. Je l'ai senti tourner un peu au début du match. On l'a réchauffé et après ça allait. Rien de sérieux. On a tous mal quelque part. Dans les trois derniers sets, je ne sentais plus rien. Honnêtement, ça allait, c'était juste contrariant mentalement."
Ce n'est pas au genou que Nick Kyrgios avait mal en sortant du court, mais au bide, aux tripes, au cœur et à la tête. Cette défaite-là, il pourrait mettre un certain temps à la digérer. Il pourrait d'ailleurs mettre un certain temps à rejouer au tennis. Il avait hâte de rentrer chez lui après l'enchaînement des tournois sur herbe en Europe et sur dur en Amérique du Nord. Le pays et la famille lui manquaient. Jusqu'à la reprise de la prochaine saison au mois de janvier avec en point d'orgue l'Open d'Australie, reviendra-t-il sur les courts ? Pas sûr, même s'il a évoqué le tournoi de Tokyo au mois d'octobre.
Ce dont rêve Nick Kyrgios, c'est d'un grand titre. Pas d'un Masters 1000. D'un Grand Chelem. Sa motivation aura du mal à se transporter sur des rendez-vous moins prestigieux, à l'écouter : "Honnêtement, je me fous des autres tournois. Tout autre tournoi en dehors du Grand Chelem est une perte de temps. Les quatre tournois du Grand Chelem sont toujours les seuls qui compteront. Quand tu perds, il faut repartir à zéro. Maintenant, je vais devoir attendre jusqu'à l'Open d'Australie."
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