US Open 2023 - Simple messieurs - Daniil Medvedev élimine Carlos Alcaraz et rejoint Novak Djokovic en finale

Le remake tant espéré de la finale de Wimbledon n’aura pas lieu. La faute à un Daniil Medvedev en grande forme qui a surclassé Carlos Alcaraz (7-6, 6-1, 3-6, 6-3 en 3h18). Après leurs deux joutes exceptionnelles à Wimbledon et Cincinnati, Novak Djokovic et Carlos Alcaraz ne se retrouveront pas pour un troisième blockbuster en 2023. À la place, le Serbe retrouvera un autre de ses bourreaux : celui qui l’a privé du Grand Chelem calendaire en 2021 en le battant en … finale de l’US Open. Sur ce qu'a montré le Russe, a-t-il vraiment gagné au change ?

Alcaraz restait sur deux victoires faciles face à Medvedev cette année en finale d’Indian Wells et en demi-finale de Wimbledon. Mais l’Espagnol n’était probablement pas prêt pour le combat qui l’attendait ce soir. Après deux premiers jeux de service délicats (4 doubles fautes, 2 balles de break sauvées), le Moscovite est monté en puissance au service pour finir avec 82% de points gagnés derrière sa première balle. En face, Alcaraz peinait à trouver son rythme au retour et laissait Medvedev enchaîner les jeux de service tranquille.

Malgré une énième double faute (10 au total), le protégé de Gilles Cervara a nettement dominé le tie-break du premier set pour faire la course en tête après 56 minutes de jeu (7-6). Et l’on sentait déjà que la soirée de l’Espagnol ne serait pas de tout repos. Imperturbable en fond de court, Medvedev avait réponse à tout et surtout à la puissance de frappe phénoménale de son adversaire tout en étant véloce pour atteindre les amorties distillées par le récent vainqueur de Wimbledon.

Le paroxysme est arrivé dans un deuxième set littéralement survolé par le Russe (6-1 en 37 minutes) où il n’aura lâché que 2 points perdus sur son service et 3 fautes directes. Celui qui aime tant martyriser ses compères avec ses coups droit surpuissants apparaissait subitement comme désabusé et sans solution face à la consistance de la prestation livrée en face de lui. Ses 38 fautes directes et son inefficacité sur balle de break (1/9) en attestent, l’Espagnol n’est jamais parvenu à faire craquer le mur Medvedev.

Sorti du terrain à 2 sets 0 en sa défaveur, Alcaraz est revenu avec des intentions plus offensives et s’est mis à frapper encore plus fort tout en venant plus régulièrement à la volée. Comme à chaque fois qu’il est sur le terrain, les échanges spectaculaires ont été légion. Ses enchaînements service-volée ont fait énormément de mal à Medvedev qui ne pouvait plus engager l’échange au retour et c’est sur un lob de revers dont il a le secret que l’Espagnol a réalisé son seul break du match et l’a conservé jusqu’au bout du set. (6-3, 4-6 minutes). C’est à 1-1 dans la manche suivante qu’Alcaraz a manqué l’occasion de faire tourner cette rencontre en ne convertissant aucune de ses trois balles de break.

Deux jeux plus tard, Medvedev appuyait là où ça fait mal. Précis au retour, le Russe trouvait enfin la faille face aux montées incessantes du futur-ex numéro un mondial qui n’avait pas d’autres cartes en main pour se sortir de cette mauvaise passe. Et au terme d’un jeu long de 13 minutes, Medvedev a réalisé un dernier break crucial pour mener 4-2 et s’imposer à sa quatrième occasion non sans mal (6-3, 59 minutes). Et c’est donc lui, l’empêcheur de tourner en rond, qui affrontera Novak Djokovic en finale dimanche deux ans après son premier chef-d'œuvre new-yorkais.