US Open - Grosse sensation : Carlos Alcaraz éliminé au 2e tour par Botic van de Zandschulp (6-1, 7-5, 6-4)

Le tonnerre a longtemps grondé au-dessus de New York mercredi soir. Mais c'est lors de la night session de jeudi que la foudre a frappé. Vainqueur de Roland-Garros et Wimbledon, médaillé d'argent aux Jeux Olympiques de Paris, Carlos Alcaraz a été balayé en seulement trois manches au 2e tour de l'US Open par le 74e joueur mondial Botic van de Zandschulp (6-1, 7-5, 6-4). Une vraie sensation, la plus grosse de ce début de tournoi. Usé, l'Espagnol n'avait tout simplement pas la clé sur le court Arthur Ashe.

Sa défaite d'entrée à Cincinnati contre Gaël Monfils était un premier indice. Son gros trou d'air de plus d'un set au premier tour de cet US Open contre Li Tu en était un autre. Dévasté après sa défaite en finale des JO de Paris face à Novak Djokovic, Carlos Alcaraz n'avait peut-être pas encore digéré sa désillusion, ni l'impact sur son physique d'une saison particulièrement éprouvante. Pour la première fois depuis plus de trois ans et Wimbledon 2021, le numéro 3 mondial ne dépassera pas le 2e tour d'un Grand Chelem.

Les premiers signes n'ont pas tardé à venir jeudi. Parfois négligeant sur certains placements, parfois trop gourmand, Alcaraz n'a pas existé dans une première manche cédée en 31 minutes (6-1). Van de Zandschulp, mort de faim sur chaque coup de raquette un peu moyen de son adversaire, a lui posé les bases de l'énorme prestation qu'il allait fournir. Encore le premier à breaker très tôt dans la seconde manche, le Néerlandais a vu son jeune adversaire enfin montrer les crocs pour débreaker dans la foulée. Mais, comme à chaque fois que l'Espagnol a réaffiché un visage plus conquérent, il ne s'est pas démonté, a tenu, défendu à merveille, et fait craquer son adversaire, qui a concédé un nouveau break fatal sur une double faute à 5-5. Un jeu blanc plus tard, Alcaraz était déjà dos au mur après 1h30 (7-5).

La longue pause du joueur de 21 ans n'y a rien fait. Face à un "VDZ" dans la zone, le même schéma s'est reproduit : break concédé, débreak dans la foulée, puis nouvelle mise en jeu perdue au pire des moments, à 4-4. Son visage et son attitude en disaient long dans le dernier jeu (blanc) de cette rencontre, face à un joueur qui a livré sans aucun doute l'un des plus gros matches de sa carrière, lui qui comptait 10 défaites pour 1 victoire (face à Casper Ruud l'année dernière à Miami) contre des membres du top 5 jusqu'ici. Alcaraz, qui a trop souvent fini par forcer ses coups (27 fautes directes), et buté sur un mur à la volée (28 points remportés sur 35), n'avait pas la solution jeudi. Peut-être pas les jambes non plus. Il fallait se frotter les yeux au petit matin, mais ce qu'on a vu était bien réel. Le tournoi de "Carlitos" est bien terminé après deux petits matches.