Murray succède à Henman

Andy Murray continue de faire rêver les Britanniques : le N.3 mondial prend la relève de Tim Henman en ralliant les demi-finales de Wimbledon pour la première fois de sa carrière. Vainqueur de Ferrero (7-5, 6-3, 6-2), l'Ecossais y affrontera l'Américain Andy Roddick, tombeur de Hewitt.

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Crédit: Eurosport

WIMBLEDON Quarts de finale messieurs - Haut de tableau
. Andy Murray (GBR, 3) bat Juan Carlos Ferrero (ESP, WC) 7-5, 6-3, 6-2Prochain adversaire: RoddickAndy Roddick (EU, 6) bat Lleyton Hewitt (AUS) : 6-3, 6-7(10), 7-6(1), 4-6, 6-4
En attendant de rejoindre dans l'histoire Fred Perry, dernier Britannique vainqueur à Wimbledon (1936), Andy Murray a fait aussi bien que Tim Henman en se hissant pour la première fois de sa carrière en demi-finale de l'épreuve londonienne. Présenté comme le seul capable d'empêcher Roger Federer de décrocher un quinzième titre historique en Grand Chelem, l'Ecossais subit depuis le début de la quinzaine une pression constante. Soutenu par tout un peuple, même par la reine qui lui a fait parvenir une missive, Andy Murray ne semble pas ressentir l'immense attente qu'il suscite et donne même le sentiment de monter en puissance à l'approche de l'exploit.
Prince de Roland-Garros en 2003, Juan Carlos Ferrero n'a jamais été aussi à l'aise sur le gazon londonien que sur la terre battue parisienne. Son quart de finale à Wimbledon en 2007 et sa récente demi-finale au Queen's est cependant la preuve qu'il n'est pas totalement manchot sur cette surface. Andy Murray l'a pourtant réduit au simple rôle de sparring-partner.
Murray en démonstration
Pendant un temps, le premier set a laissé supposer que l'Ecossais allait devoir puiser dans ses réserves pour sortir du piège ibérique. Il n'en a rien été. Malgré un score étriqué, la tête de série numéro a dès les premiers coups de raquette poser son empreinte sur le match, pris l'ancien numéro un mondial à la gorge pour ne plus jamais le lâcher. Avec seulement 7 fautes directes et 4 petits points concédés sur son engagement au cours de ce premier acte, le Britannique n'a jamais été mis en danger et su attendre la première baisse de régime adverse, caractérisée par une double-faute sur la balle de set, pour planter la première banderille. Une première blessure dont Juan Carlos Ferrero ne s'est jamais remis.
Malgré un break concédé d'entrée dans la deuxième manche, Andy Murray a réalisé un véritable récital au cours deux derniers actes. Impressionnant en retour (53% de points remportés sur le service adverse au cours des deux derniers sets) et toujours aussi régulier en fond de court (15 fautes directes sur l'ensemble du match pour 49 coups gagnants), l'Ecossais, un peu trop attentiste en début de rencontre, s'est par la suite installé à l'intérieur du court pour ne pas laisser un instant de répit à Ferrero, pour dicter sa loi, en prenant même des allures de tyran tant il a tout écrasé sur son passage. Vainqueur de 18 des 19 derniers points de la deuxième manche (!), Murray s'est transformé en rouleau compresseur au cours de la troisième pour n'être désormais plus qu'à deux marches du mythe Perry...
Roddick à l'abordage
Pour espérer répondre aux attentes de toute un peuple, Andy Murray devra encore passer l'obstacle A-Rod. Réputé au début de sa carrière de n'avoir dans son arsenal que le meilleur service de la planète tennis, Roddick a su au fil des années, au fil des terribles défaites enregistrées face à Federer trouver le courage de repartir au boulot pour devenir le joueur qu'il est aujourd'hui. Plus complet, plus rapide, détenteur enfin d'un revers digne de son statut, le bombardier US possède un tout autre visage auquel le revenant Lleyton Hewitt n'a pas pu résister.
De retour sur le devant de la scène un peu moins d'un an après avoir subi une opération de la hanche, l'Australien a démontré depuis le début de la quinzaine qu'il avait encore de beaux restes. Des restes cependant trop limités pour freiner le nouveau Roddick. Ses qualités de relance, sa rage de vaincre légendaire lui ont certes permis de tenir cinq manches, de s'emparer à trois reprises du service adverse, mais se sont finalement avérées insuffisantes pour stopper le joueur US. 75% de premières balles, 42 aces et 75 coups gagnants... Le bombardier US a sorti l'artillerie lourde pour faire un pas de plus vers son objectif ultime, remporter un deuxième tournoi du Grand Chelem après son sacre à l'US Open en 2003.
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