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Le Joker deviendra Roi

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 02/07/2011 à 15:30 GMT+2

Après une série de victoires incroyables, Novak Djokovic aura le droit de monter sur le trône du N.1 mondial lundi, qu'il remporte Wimbledon ou non face à Rafael Nadal. Une consécration pour le Serbe qui sera le 25e joueur de l'ère Open à monter sur ce trône qu'il briguait depuis son plus jeune âge.

TENNIS 2011 WIMBLEDON Novak Djokovic

Crédit: AFP

Lundi prochain, Novak Djokovic va enfin s'asseoir sur le trône du N.1 mondial à la place de Rafael Nadal. De façon officielle. Car officieusement, cela faisait un certain temps que le Serbe occupait ce rang. Surtout avec une seule défaite au compteur depuis le début de la saison. Battu par Roger Federer à Roland-Garros, le "Joker" a repoussé cette évidence de plus en plus criante de Paris à Londres, en remportant son 47e succès en 48 rencontres sur le circuit en demi-finales de Wimbledon face à Jo-Wilfried Tsonga. "C'est difficile de mettre des mots ce que je ressens, c'est l'une des meilleures sensations que j'ai jamais eue sur un court de tennis. C'est un sport individuel mais sans le soutien de vos proches, ce n'est pas possible. Je rêve de jouer une finale à Wimbledon depuis que je suis petit. Être là dimanche sera fantastique."
Cette prise de pouvoir récompense un début de saison extraordinaire, au cours de laquelle il a remporté les sept premiers tournois qu'il a disputés, dont l'Open d'Australie et quatre Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Madrid et Rome) ; mais pas le huitième qui était Roland-Garros, à son plus grand désarroi. Ce n'était que chose remise. Sa déception parisienne a donc laissé place à une satisfaction londonienne : le voici pour la première fois de sa carrière en finale de Wimbledon avec le bonheur d'avoir assuré son nouveau rang de N.1 mondial, quelle que soit l'issue de la finale qu'il jouera en plus face à Rafael Nadal, tenant du titre sortant. Un luxe qui sera aussi un ascendant psychologique non négligeable dimanche, le Serbe restant en plus sur quatre victoires en finale de tournoi contre le Majorquin, qu'il a raté de peu à Roland-Garros.
"Tout ce pour quoi on a travaillé devient réalité"
Lundi prochain, Novak Djokovic sera donc le premier tennisman serbe à monter sur la plus haute marche de l'ATP. Mais pas le premier du pays, Ana Ivanovic et Jelena Jankovic l'ayant précédé chez les dames. Il sera en tout cas le 25e joueur de l'ère Open à devenir N.1, le premier autre que Federer et Nadal qui trustent cette place de choix depuis février 2004. "C'est un des mes plus beaux accomplissements. A la fin du match, je ne savais pas trop comment montrer mon émotion. C'est un de ces moments qu'on a du mal à décrire. On se souvient de toute sa carrière, de son enfance. Tout ce pour quoi on a travaillé devient réalité. Quand on se consacre au tennis à 100%, savoir qu'on va devenir N.1 mondial et jouer la finale de son tournoi préféré, c'est quelque chose de spécial."
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TENNIS 2011 Wimbledon Djokovic

Crédit: Eurosport

Djokovic aura eu l'originalité d'annoncer son sacre il y a plusieurs années. A 12 ans, il s'exile à Munich, en Allemagne, dans l'Académie de tennis de Nikki Pilic, à qui il lance un matin, alors qu'il est en avance à l'entraînement: "Allons-y, je n'ai pas de temps à perdre si je veux faire carrière." Comme partout où il passe, il frappe tout le monde par son ambition qui commence à prendre corps lorsqu'il devient en 2006 le plus jeune joueur du Top 100 et qu'il remporte ses premiers titres, dont le tout premier à Amersfoort aux Pays-Bas en 2006 à 19 ans. Ambitieux mais toujours souriant et très expansif, il se fait également rapidement remarquer par ses talents d'amuseur public. Ses imitations de Roddick, Nadal ou Sharapova font rire sur internet, mais pas ses collègues qui apprécient moyennement les facéties du "Joker".
"J'ai toujours cru en moi"
Ce rôle de trublion et son ambition glonflent avec le gain de son premier titre majeur à l'Open d'Australie en 2008. Ceci a pu en faire ricaner certains à l'époque, l'hégémonie de Federer et Nadal ne laissant pas de place aux autres joueurs. Il lui a fallu du temps, de la patience et une sacrée dose d'abnégation pour réussir à déloger Rafael Nadal de son trône alors qu'il est en pleine possession de ses moyens. Roger Federer y était parvenu en 2009, mais à un moment où l'Espagnol était handicapé par une blessure aux genoux. Il a fallu également une série incroyable de victoires pour réaliser l'irréalisable. "Depuis quelques années, ils ont ététellement réguliers qu'ils ne donnaient pas beaucoup de chances aux autres. J'imagine qu'il ne fallait pas perdre plus d'un match en sept mois pour y arriver. Cela parfois été difficile lorsque je perdais la plupart des gros matches contre eux dans les Grands Chelems. Je dois dire que je me suis parfois posé des questions, mais j'ai toujours cru en moi."
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Djokovic

Crédit: Eurosport

Etant donné que le classement ATP se calcule sur une année "lissée", il est fort probable que le Serbe perde beaucoup de points l'année prochaine et que le trône change à nouveau de propriétaire. Sauf si le Serbe fait en 2012 le début de saison 2011... Mais nous n'en sommes pas là. Il lui faudra d'abord tenir à ce rang jusqu'à la fin d'année qui est encore loin d'être finie. Le Serbe a encore des points à défendre, comme ceux de la finale de l'US Open ou ceux de son titre à Pékin par exemple. Comme Djokovic auparavant, Nadal sera à l'affût de la moindre défaillance pour reprendre son bien. Longtemps comparé à John McEnroe en début de saison pour sa série incroyable de victoires, le Serbe pourrait se raccrocher à ce chiffre qui peut donner le vertige : l'Américain n'a perdu que trois matches sur les 85 qu'il a disputés pour finir N.1 en 1984, dont un seul entre janvier et août : à Roland-Garros. Il sait ce qui lui reste à faire.
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