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Wimbledon : Jo-Wilfried Tsonga retente sa chance contre Novak Djokovic, son bourreau à Roland-Garros

Guillaume Willecoq

Mis à jour 30/06/2014 à 01:27 GMT+2

Trois semaines après sa défaite cuisante contre Novak Djokovic à Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga défie à nouveau le Serbe pour une place en quarts de finale de Wimbledon. Sur ce gazon londonien, où il a déjà connu deux fois les demi-finales, le Français veut croire à l'exploit, lui qui n'a plus battu Djokovic depuis 2010, et reste sur dix défaites d'affilée.

Jo-Wilfreid Tsonga face à Novak Djokovic, lors de Roland-Garros 2014.

Crédit: Panoramic

Quoi de plus terrible en tennis que de se heurter au même mur, semaine après semaine, sans parvenir à ouvrir la moindre brèche ? Restant sur dix défaites consécutives face à Novak Djokovic, éjecté sans ménagement de "son" tournoi de Roland-Garros par le Serbe pas plus tard qu'il y a trois semaines (6-1, 6-4, 6-1), Jo-Wilfried Tsonga croise à nouveau la route, dès les huitièmes de finale de Wimbledon, lundi, de ce joueur serbe devant lequel il n'hésite pas à dire : "S'il y en a un qui a un peu gâché ma carrière, c'est bien lui".
Le Français aurait pourtant très bien pu manquer le rendez-vous avec son bourreau en finale de l'Open d'Australie 2008 : mené deux manches à une par Jürgen Melzer au premier tour, puis par Sam Querrey au deuxième, le Français s’en est pourtant sorti, à chaque fois sur deux jours, et répond ainsi présent en deuxième semaine de Grand Chelem pour la troisième fois de l'année. Cette régularité dans les grands évènements contraste avec les résultats, en dents de scie le reste du temps, d’un n°2 tricolore tombé au 17e rang mondial, son moins bon classement depuis le printemps 2011.
De quoi s’inquiéter à l’heure de retrouver Djokovic, qui l’avait confronté sans ménagement à ses limites du moment en huitième de finale à Roland-Garros ? Oui, peut-être. Probablement, même. Jo-Wilfried Tsonga sait bien que l’on ne comble pas un tel écart en trois semaines. Mais pour peu que l’on change la surface sous ses pieds, et le fossé peut tout de même considérablement se réduire : "Contre Novak lundi, ce sera une nouvelle opportunité de me mesurer à ce qu’il se fait de mieux sur le circuit. Il n’y aura rien de comparable avec Roland-Garros, car ce n’est pas la même surface."
Mieux, le Français se veut rassurant et pointe ses sensations retrouvées, lui qui pouvait donner l’impression d’être un peu perdu ces plusieurs mois : "Franchement, je joue du bon tennis en ce moment. Je ne fais pas beaucoup de fautes directes, je sers bien… Et quand je sers bien, ça veut dire que je suis bien physiquement. Là ça me rappelle 2011, ma meilleure année, que j’avais terminée en leader du classement des aces." Dans ce Wimbledon, il en est à 72 en trois tours, soit dans le peloton de tête d'une hiérarchie dominée par l'Australien Nick Kyrgios et ses 76 unités. Mieux : parmi les joueurs ayant disputé trois matches, son penchant pour les rencontres à rallonge ne l'empêche pas pour autant de figurer en bonne place au taux de réussite global sur première balle, à 81%, naviguant dans les mêmes eaux que des joueurs bien plus expéditifs comme Federer (84%), Murray (84%) ou Dimitrov (82%).
Djokovic : 'Jo' sur herbe, c'est autre chose
Selon Gilles Simon, éliminé par Novak Djokovic au troisième tour, il ne fait aucun doute que le salut du demi-finaliste 2011 et 2012 de Wimbledon passera par cette première balle : "Sur gazon, le service de 'Jo' fait peur à tout le monde. Au service, c’est une machine. Il faut qu’il s’en serve pour éviter au maximum l’échange parce que, contre Novak, c’est très dur de faire le point une fois que l'échange est engagé." Djokovic lui-même se charge de confirmer, chassant le souvenir de sa facile victoire parisienne : "Sur herbe, c’est autre chose. "Jo" est un très bon joueur de gazon, qui a déjà réalisé de très gros matchs à Wimbledon."
Mais si plusieurs de ses victoires marquantes en carrière ont été obtenues sur herbe (Federer à Wimbledon, Nadal au Queen’s, Raonic aux JO, voire Hewitt au Queen’s alors que Tsonga débutait à peine sur le circuit et que l’Australien était encore une référence), reste que, même sur la surface qui lui réussit le mieux (73% de réussite en carrière), Jo-Wilfried Tsonga a bel et bien perdu cette capacité qu’il avait à faire douter le Serbe jusqu’à 2010. A Wimbledon en 2011 et aux Jeux de Londres l’année suivante, c’est bien l’ancien n°1 mondial qui l’a emporté, toujours assez nettement.
"Je sais que la fenêtre est étroite, reprend Tsonga, qui n’a plus battu de membre du Top 10 depuis Roger Federer à Roland-Garros, l’année passée. Contre Novak, ce sera l’occasion de hausser mon niveau de jeu. Évidemment, j’aimerais bien ne pas perdre encore. Après, je ne sais pas vraiment quelles sont mes chances de gagner. Tout ce que je sais, c’est que je me sens en forme et que je suis content de mon tennis." Et ça, par rapport à il y a encore un mois, c’est déjà beaucoup. 
picture

Novak Djokovic se tord de douleur après une chute sur le gazon Wimbledon 2014

Crédit: AFP

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