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Federer - Djokovic : 4 questions pour une finale

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/07/2015 à 16:08 GMT+2

WIMBLEDON - FINALE MESSIEURS : Laurent Vergne et Sébastien Petit vous livrent leurs impressions avant l'explication entre Roger Federer et Novak Djokovic dimanche à Londres.

Roger Federer et Novak Djokovic s'affronteront pour la 40e fois en carrière.

Crédit: AFP

1/ Qui a laissé la meilleure impression sur le tournoi ?

Sébastien Petit : Roger Federer, sans aucun doute. Ce qu’il a fait face à Andy Murray restera un grand moment de la quinzaine, pour ne pas dire de la saison. Les statistiques parlent pour lui (un jeu de service perdu depuis le début du tournoi), son physique lui permet de voler sur le court. En face, Novak Djokovic a semblé plus laborieux. Il a notamment été mené deux sets à rien par Kevin Anderson en huitièmes de finale et au-delà de cela, il a montré plusieurs fois de la nervosité en quart et demi-finales.
Laurent Vergne : Roger Federer. Ne serait-ce que pour sa démonstration face à Andy Murray en demi-finale. Sur la quinzaine, le septuple vainqueur du tournoi n'a pas laissé trainer grand-chose en route non plus, à l'exception de son set perdu contre Groth au 3e tour, au jeu décisif. Il a mieux servi et, globalement, mieux joué que Djokovic, même si le tenant du titre, en dehors de son énorme frayeur contre le dangereux Kevin Anderson, a tout gagné en trois sets. Avantage Federer, donc, dans ce domaine. Mais attention, pour le Suisse, c'est tout sauf une garantie de succès dimanche. D'ailleurs, c'était déjà le cas en 2014 et on sait comment cela s'est terminé.
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Federer-Djokovic, Wimbledon 2012

Crédit: Panoramic

2/ Qui joue le plus gros ?

Laurent Vergne : Sans l'ombre d'un doute, Novak Djokovic. Evidemment, une défaite en finale serait douloureuse pour Federer. A son âge, les opportunités de titre se font rares et ce n'est d'ailleurs que sa deuxième finale sur les 13 derniers majeurs. Mais Djokovic, lui, traverse une période exceptionnellement faste. Il a été touché par sa défaite en finale à Roland-Garros face à Wawrinka et, même s'il a vite relevé la tête, un deuxième échec de rang aux portes du titre pourrait lui faire très mal. Il le ferait aussi basculer dans un ratio négatif en finale de Grand Chelem (8-9) peu enviable.
Sébastien Petit : Novak Djokovic. Le Serbe reste sur un échec cuisant à Roland-Garros, où il aurait pu marquer l’histoire en remportant le dernier titre majeur qui manque à son palmarès. Une réaction du numéro un mondial est primordiale à Londres. D’autant qu’avec un 9e titre du Grand Chelem, il pourrait dépasser des légendes comme Agassi, Connors et Lendl. Federer, lui, n’a plus rien à prouver, si ce n’est qu’à bientôt 34 ans, il est toujours capable de jouer à un très haut niveau et de poursuivre sa moisson de titres majeurs face aux meilleurs joueurs.
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Novak Djokovic vs Roger Federer, finale de Wimbledon 2014.

Crédit: Panoramic

3/ Quelle sera la clé du match ?

Sébastien Petit : Le service. Roger Federer a été étincelant depuis le début de saison sur gazon en ne perdant que deux fois sa mise en jeu entre son premier match à Halle et la finale de Wimbledon. En face, le Serbe a été beaucoup moins constant que l’Helvète sur ce coup. Si son service ne lui fait pas défaut face au meilleur "retourneur" du circuit qu'est Djokovic, le Suisse aura sans doute l’une des clés pour faire plus que tenir tête au numéro un mondial.
Laurent Vergne : Clairement, Federer devra rester au service dans les mêmes eaux que face à Murray (76% de premières, 84% de points gagnés derrière elle et 55% derrière sa seconde). Mais tout ne se jouera pas là-dessus. Pour le Suisse, il sera également fondamental d'user intelligemment de son slice de revers à l'échange. S'il y parvient, Djokovic aura du mal à générer de la vitesse. Enfin, à ne pas négliger : la dimension psychologique. Djokovic est apparu terriblement crispé à Paris contre Wawrinka, et le spectre d'une deuxième défaite de rang pourrait lui peser.
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2015, Wimbledon, Roger Federer (LaPresse)

Crédit: LaPresse

4/ Qui est le favori ?

Laurent Vergne : Il est évidemment très tentant de placer Federer en favori au vu de son époustouflante prestation en demie. Et s'il ressort le même match, Djokovic a évidemment du souci à se faire. Mais ne vous laissez pas aveugler par le magicien : la raison pousse, malgré tout, à faire de Djokovic le favori logique. Il est tenant du titre. Il n'a perdu que quatre de ses 68 derniers matches. Sur cette période, il a remporté un Grand Chelem, le Masters et 5 Masters 1000. Federer n'a gagné aucun tournoi de cette envergure dans le même laps de temps. Comme face à Wawrinka à Roland, Djokovic est donc favori. La logique pousse vers lui. Mais la main de Federer peut lui tordre le cou…
Sébastien Petit : Novak Djokovic. Déjà parce qu'il est le tenant du titre. Ensuite, parce que le Serbe réalise une saison 2015 très aboutie avec 47 victoires en 50 matches, qui n’est pas loin d’être la meilleure de sa carrière. Le voir jouer une troisième finale majeure de suite, cela ne lui était plus arrivé depuis trois ans. Cette année, le Serbe a pris un petit ascendant sur Federer. Il a notamment remporté leurs deux dernières confrontations sur le circuit. Il a un mental d’acier, un physique qui ne l’a plus trahi depuis longtemps. S’il fait durer cette rencontre, je vois bien Djokovic s’imposer en cinq sets comme l’an passé.
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Novak Djokovic

Crédit: AFP

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