Richard Gasquet a été vaillant mais ça n'a pas suffi face à Novak Djokovic

Cédric Pioline attend toujours son successeur. Et il devra encore patienter une année supplémentaire puisque Richard Gasquet ne deviendra pas le premier Français en finale de Wimbledon depuis 1997. Comme en 2007, et malgré sa bonne volonté, les portes de l'ultime étape londonienne se sont encore refermées devant Richard Gasquet, battu en trois manches par le tenant du titre et numéro un mondial, Novak Djokovic (7-6, 6-4, 6-4). Auteur d'une partie solide, le Serbe s'est offert, quant à lui, sa quatrième finale dans le temple du tennis sur les cinq dernières éditions.

Complètement étouffé par Djokovic à Roland-Garros il y a un mois, Gasquet a cette fois-ci eu un peu plus de répondant, même si cela ne s'est pas traduit par le gain d'un set au tableau d'affichage. La perte du premier acte au jeu décisif a été très préjudiciable au Français qui ne s'en est jamais vraiment remis, impuissant face à l'expérience de son adversaire qui jouera sa troisième finale majeure de suite cette saison. Dimanche, sous les yeux de Boris Becker, il tentera de décrocher le trophée londonien pour la troisième fois de sa carrière, comme son illustre coach.

Vendredi, le Serbe a pris les choses en main en mettant tout de suite la pression sur le Français. Gasquet n'a pas tardé à lâcher son service (0-2), avant de répliquer (2-2) pour emmener son adversaire jusqu'au jeu décisif en ne commettant qu'une seule faute directe lors des douze premiers jeux. Malheureusement, ses bonnes intentions se sont envolées dans le tie-break de fin de premier set, qu'il a perdu 7 points à 2. Condamné à courir après le score, le Français a vu le deuxième set lui filer entre les doigts d'entrée avec un break rapide du Serbe. Il a bien eu deux balles de débreak dans sa raquette. En vain. Au bout d'une heure trente, il était mené deux sets à rien.

De plus en plus solide sur ses mises en jeu, Djokovic n'a plus eu aucune alerte. Il a terminé à près de 90% de réussite derrière sa première balle. Dans le troisième set, le numéro un mondial n'a perdu que cinq points au service. En un peu plus de deux heures de jeu, le Serbe a mis un terme au beau parcours du Français à Londres. Etincelant face à Stan Wawrinka mercredi, le 20e mondial n'a pas été à la rue face au numéro un planétaire, mais il ne s'est jamais transcendé, comme il avait pu le faire en quart de finale. A l'expérience, Djokovic a su calmer ses ardeurs sur les points importants du match. Il ne disputera pas sa 17e finale majeure pour rien.