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Djokovic, au nom du fils

Laurent Vergne

Mis à jour 16/07/2018 à 02:44 GMT+2

WIMBLEDON – C'est un magistral retour au premier plan que Novak Djokovic a opéré en s'imposant pour la quatrième fois à Wimbledon. Ce 13e titre du Grand Chelem restera très spécial aux yeux du Serbe. Parce qu'il survient après une longue période de doutes. Mais aussi parce qu'il a été obtenu sous les yeux de son fils.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

"Si vous m'aviez dit après Roland-Garros que je remporterais Wimbledon, je l'aurais espéré mais, honnêtement, je ne l'aurais pas cru." Novak Djokovic sait d'où il revient, d'où il est reparti. Pas de zéro, mais pas loin. Lui qui n'avait plus gagné de tournoi du Grand Chelem depuis plus de deux ans, qui n'avait plus remporté le moindre titre depuis plus d'un an, qui a passé un semestre entier l'an passé loin des courts avant de revenir pour finalement se faire opérer début 2018, n'était pas programmé pour triompher ce 15 juillet sur le Centre Court. Mais comme il l'a dit dimanche, "il n'y a pas de meilleur endroit pour un come-back."
"Sincèrement, admet-il, je ne m'attendais pas à être au top de ma forme à Wimbledon." Mais il avait eu des signes encourageants. Peut-être pas de nature à s'imaginer à nouveau au sommet, mais qui affirmaient son retour aux affaires : "En même temps, une partie de moi-même croyait toujours en mes capacités. Je voulais croire que j'avais une occasion de gagner le trophée." Dimanche, l'espoir est devenu réalité.
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Novak Djokovic / Wimbledon 2018

Crédit: Getty Images

Mon fils a été l'une de mes plus grandes sources de motivation
Après avoir dominé le circuit, parfois de façon insolente, notamment en 2011 ou au cours de sa période bénie entre 2014 et 2016, le Serbe savoure tout particulièrement ce 13e sacre majeur. Il possède la valeur de ceux que l'on n'attendait plus, et cette saveur que l'on craignait de ne pas retrouver.
Alors, le plus beau de ses quatre titres à Wimbledon ? Pas loin. "Tous ces titres ont tous quelque chose de spécial, mais si je devais en choisir un ou deux, je choisirais d'abord le premier en 2011 parce que je devenais en même temps N.1 mondial, explique-t-il. En quelques jours, tous mes rêves étaient devenus réalité. Mais ce titre-là, c'est probablement, après 2011, mon plus grand accomplissement."
Ce gâteau londonien possède plusieurs cerises. Certaines anecdotiques, comme son retour dans le Top 10 dès lundi, d'autres inestimables. Comme le fait d'avoir pu soulever le trophée devant son fils, Stefan. Une première pour lui, à laquelle il tenait énormément. Djokovic a gagné pour son fils et peut-être, aussi, grâce à lui. "Mon fils a été l'une de mes plus grandes sources de motivation, si ce n'est la plus grande, à Wimbledon cette année, assure le Djoker. J'ai imaginé la scène... Je me suis vu plusieurs fois gagner le titre devant lui."
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Jelena Djokovic et le petit Stefan, après le triomphe de Novak Djokovic en finale de Wimbledon.

Crédit: Getty Images

Je reconnais que j'ai précipité mon retour
Djoko Junior se souviendra de sa première, puisqu'il n'avait encore jamais vu jouer son père "en vrai". "Il ne m'avait jamais regardé jouer en tribunes et j'espérais que cela pourrait se faire à Wimbledon, parce qu'il est assez grand maintenant pour rester calme au moins une demi-heure...", sourit Nole.
Mais ce n'était pas gagné : "A Wimbledon, il y a des règles à respecter. En dessous de 5 ans, comme lui, vous ne pouvez pas être en tribunes. Mais l'organisation lui a permis d'assister à la cérémonie comme cela avait été le cas pour Roger (Federer, NDLR) avec ses filles et ses fils. Le voir là, c'est un souvenir qui restera à jamais dans mon cœur."
Ce fut donc le tournoi et le dimanche de tous les bonheurs pour Novak Djokovic. Comme un juste retour des choses après des mois plein d'interrogations, et sans vraiment de réponses. Des coups d'arrêt. Des rechutes, comme lors de son retour précipité au début du printemps, après son opération. "Je reconnais que j'ai précipité mon retour, dit-il aujourd'hui. Ma convalescence s'était bien passée après mon opération, mais c'était trop tôt pour être compétitif à Indian Wells et Miami. Il m'a fallu beaucoup de tournois pour retrouver la confiance et revenir à mon meilleur niveau. J'ai dû apprendre la patience. C'était un long chemin..."
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Novak Djokovic et son 4e titre à Wimbledon.

Crédit: Getty Images

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