Wimbledon : Lucas Pouille éliminé par Dennis Novak au deuxième tour (6-4, 6-2, 6-7 (8), 3-6, 6-2)

Lucas Pouille et les tournois du Grand chelem, ça commence à ne plus passer. Sorti au troisième tour du dernier Roland-Garros il y a un mois, le Français a subi une nouvelle désillusion sur le gazon de Wimbledon face à l’Autrichien Dennis Novak, mercredi, lors du deuxième tour (6-4, 6-2, 6-7 (8), 3-6, 6-2). Ce nouvel accroc va le laisser sans deuxième semaine en Grand chelem lors de cette saison 2018. Il lui restera l’US Open pour se refaire la cerise.

Battu en cinq manches par son rival autrichien, Pouille, annoncé touché à un mollet par la chaîne beIN Sport, a encore vécu une contre-performance en Majeur mais il n’a pas proposé un mauvais tennis. Capable de revenir à deux manches partout après avoir été dominé lors des deux premiers actes, il lui a manqué du jus pour terminer sa remontée fantastique. Oui, il y a de quoi avoir des regrets à la sortie de ce match.

Mal embarqué dans cette rencontre plutôt rythmée, Pouille a offert plusieurs visages. Une sortie à l’image de son début de saison qui lui a vu alterner le bon et le moins bon. Visiblement gêné pour se déplacer dans les deux premiers sets, le Nordiste, manipulé par le kiné après la fin du premier set, a toujours eu un temps de retard face à un rival complet et à l’aise sur la surface. Peu aidé par une première balle absente, il a dû attendre son heure.

Le rapport de force s’est inversé au début du troisième set. Aérien jusque-là, Novak a commencé à se frustrer et à offrir des opportunités à Pouille. Mieux luné et enfin réglé, dans le jeu et au service, la tête de série n.17 a enfin dicté le jeu. Vainqueur du jeu décisif de la troisième manche, il a ensuite recollé à deux sets partout. La suite aurait pu ressembler à quelque chose de magnifique, mais le Tricolore, breaké d’entrée de cinquième manche avant de recoller à 2-2, n’a jamais supporté la perte de son engagement dans la foulée de son debreak.

Pour Dennis Novak, ce Wimbledon ressemble à un acte de naissance. Jamais parvenu dans le grand tableau du tournoi londonien avant cette édition, l’ami de Dominic Thiem a enfin trouvé la voie pour performer au très haut niveau. Chapeauté par Gunther Bresnik à Londres, le 171e mondial vit le momentum de son début de carrière. Sorti des qualifications, il va pouvoir mesurer ses progrès face à un certain Milos Raonic au prochain tour. S’il veut être le Marco Cecchinato du gazon, voilà un immense défi à relever.