Wimbledon (8e de finale) : Del Potro élimine Simon et affrontera Nadal en quart

Gilles Simon se souviendra sans doute longtemps de cette balle de jeu manquée, à 3-1, dans le quatrième set, alors qu'il semblait en position idéale au filet. Plus globalement, le Français a raté énormément d'occasions lors de son huitième de finale de Wimbledon face à Juan Martin del Potro. L'Argentin, tête de série numéro 5 du tournoi, s'est imposé sur deux jours (4h24 de jeu), en quatre manches (7-6, 7-6, 5-7, 7-6), et ce malgré une fébrilité manifeste.

Lundi soir, Gilles Simon avait relancé le match, peu avant la tombée de la nuit. Battu lors des deux premiers sets au jeu décisif, il avait gagné le troisième, juste avant l'interruption de la rencontre (7-5). Ce mardi, il est reparti plus fort que Juan Martin del Potro. Il a breaké, mené 3-1… puis perdu son précieux avantage à l'issue d'un jeu long de 13 minutes. Quand l'Argentin a pris les devants à 4-4, puis s'est retrouvé à 5-4, 40-15 sur son service, l'affaire semblait entendue. Mais les deux hommes ont prolongé le "plaisir".

Dans ce fameux dixième jeu du quatrième set, Juan Martin del Potro a eu quatre balles de match sur son puissant engagement. Aucune ne lui a permis de conclure. Ce manque de réalisme est autant à mettre au crédit de Gilles Simon, offensif dos au mur, qu'à reprocher à l'Argentin, qui a notamment réalisé une double faute dans cette situation. Simon a fini par débreaker, les deux joueurs ont ensuite assuré sur leur service et on a ainsi eu droit à un nouveau tie-break. La tête de série N.5 l'a encore remporté, laissant le Français à ses regrets.

Juan Martin del Potro, demi-finaliste de l'édition 2013, se qualifie pour les quarts de finale de Wimbledon grâce à ce succès, le quatrième en quatre affrontements sur gazon face à Gilles Simon. Mais il devra très nettement hausser son niveau de jeu pour rallier le dernier carré, Rafael Nadal se trouvant sur sa route. Il a par exemple frappé 78 coups gagnants… mais aussi réalisé 63 fautes directes. Un tel ratio risque d'être rédhibitoire face au numéro 1 mondial.