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Masters 1000 Paris - Après 3h05 de combat, Gilles Simon élimine Taylor Fritz et file en 8e contre Auger-Aliassime
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Publié 02/11/2022 à 20:48 GMT+1
ROLEX PARIS MASTERS - Gilles Simon va encore attendre avant de prendre sa retraite. Après son superbe match contre Andy Murray au 1er tour, le Français a remis ça contre Taylor Fritz au 2e tour, ce mercredi. Après 3h05 de combat acharné, bien évidemment, Simon a eu la peau de l'Américain en trois manches (7-5, 5-7, 6-4) devant un Bercy en furie. Il jouera Félix Auger-Aliassime en 8e jeudi.
Au bout de l'effort et du courage : Les temps forts de la victoire de Simon
Video credit: Eurosport
La retraite attendra… encore. Fidèle à sa réputation d'infatigable guerrier, Gilles Simon a réalisé un petit exploit mercredi soir dans une Accor Arena chauffée à blanc. Le vétéran tricolore, 188e mondial et invité par l'organisation, s'est offert l'Américain Taylor Fritz, 11e à l'ATP, au terme d'un 2e tour fou au Rolex Paris Masters.
Le Niçois de naissance a tout donné pour s'imposer en trois sets (7-5, 5-7, 6-4) et 3h06 d'empoignade. Il affrontera Félix Auger-Aliassime en huitième de finale, un stade qu'il n'avait plus atteint depuis cinq ans en Masters 1000. Taylor Fritz, quant à lui, dit adieu au Masters qui voit son casting complété par "F2A" et Andrey Rublev.
Il avait peur de ne pas être à la hauteur pour son dernier tournoi. Qu'il se rassure, Gilles Simon fait honneur à sa carrière à Bercy et continue de donner des frissons au public français. En cédant le deuxième set après avoir eu un break d'avance, on pouvait raisonnablement penser qu'il avait laissé passer sa chance. Mais il n'a pas lâché le morceau, refusant de mourir et emmenant les spectateurs avec lui dans sa conviction. Et face à ce raz-de-marée, Taylor Fritz a fini par céder.
Simon a fait entrer Fritz dans sa filière...
D'entrée, "Gilou" avait donné le ton avec un break, certes effacé dans la foulée par Taylor Fritz. Puis, la lutte s'est engagée. Et en fond de court, le Français, comme à sa plus belle époque, a méthodiquement tissé sa toile. Capable de neutraliser son adversaire en jouant dans l'axe, il s'est toutefois retrouvé face à trois balles de set sur son service à 4-5, 0/40. En les écartant, il a donné à cette partie la tournure qu'il espérait et instillé le doute dans la tête du Californien. Ce dernier s'est mis à accumuler les fautes (35 en tout, pour 49 coups gagnants néanmoins) et a perdu ce fameux premier set.
Mais Fritz n'a donc pas totalement craqué, et ce même si les gradins de Bercy vibraient de plaisir à la moindre offensive de Simon. Il a profité d'une légère baisse physique de son adversaire pour faire basculer la dynamique de la partie. Un break remonté, trois balles de 6-5 écartées sur son service et l'Américain remettait les compteurs à zéro en s'emparant à nouveau du service adverse (7-5, 5-7) après 2h10 de combat.
... et ses jambes l'ont porté jusqu'au bout
Malgré ses 37 ans et des jambes de plus en plus douloureuses, Simon a fait le dos rond. A son tour sur un fil, il a sauvé trois balles de break et son service à 3-2 contre lui dans l'ultime acte. Porté par son fol espoir et le soutien inconditionnel de la foule parisienne, il a collé à la balle, contré et changé de rythme comme on pensait qu'il ne pouvait plus le faire.
Sa qualité de relance et son oeil encore exceptionnels ont fait le reste à 4-4, avant qu'il ne sorte un jeu de service plein d'autorité et d'agressivité pour clore l'affaire. Non, ce n'est pas fini. Simon veut plus que jamais prolonger le plaisir.
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