Wimbledon - Il l'a encore fait : Novak Djokovic renverse Jannik Sinner en 5 sets et file en demie à Londres

ParEmmanuel Bringuier

Mis à jour 05/07/2022 à 20:30 GMT+2

WIMBLEDON 2022 - Novak Djokovic est encore revenu de nulle part. Comme il l'avait fait à Roland-Garros l'année dernière, le Serbe a rattrapé un handicap de deux sets, cette fois face à Jannik Sinner, et validé son billet pour le dernier carré du tournoi londonien avec un succès en cinq manches (5-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-2), mardi. Il jouera Cameron Norrie pour une place en finale.

Di Pasquale : "Si Fritz veut battre Nadal, il va devoir lui rentrer dedans"

Novak Djokovic est toujours vivant dans ce Wimbledon 2022. (Très) mal embarqué face à Jannik Sinner qui a mené deux sets à zéro, le Serbe a alors soudainement retrouvé ses esprits, sa niaque, et son tennis pour renverser l’Italien. Impérial au service et à la relance dans les trois dernières manches, il n’a plus laissé la moindre chance à son adversaire d’espérer. Score final : 5-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-2 pour le n°3 mondial qui défiera Cameron Norrie dans le dernier carré.

Abonnez-vous à Eurosport pour suivre l'intégralité du Tour de France !

Le film du match

Wimbledon

Un passing stratosphérique, une célébration "albatros" : Djokovic était en lévitation

05/07/2022 à 19:38

Un adversaire jeune (15 ans de moins que lui), en pleine confiance et aux frappes surpuissantes des deux côtés : le piège Jannick Sinner a failli se refermer sur Novak Djokovic sur le Center Court. Il a fallu deux manches au n°3 mondial pour se réveiller, se régler, et prendre la mesure du jeune Italien.

Un départ canon et Djoko a coincé...

Pourtant c’est le Serbe qui a entamé la rencontre du bon pied avec un break d’entrée et même une balle pour mener 5-1. Mais Sinner s’est appuyé sur quelques premières XXL pour rester à flots. Novak Djokovic s’est alors curieusement déréglé, tentant des amorties difficiles et laissant son adversaire dicter le tempo de l’échange. Sinner n’en demandait pas tant et alors filé vers le gain de la manche.

Et même de deux manches. Malgré un faible pourcentage de premières (54%, à peine plus d’une sur deux sur l’ensemble de la rencontre), le transalpin a énormément gêné Djokovic grâce à des coups judicieusement placés dans le replacement du Serbe. Bredouillant son tennis, le natif de Belgrade a même parfois semblé désabusé, voire résigné par la tournure des événements. Tête basse, épaules tombantes… son body language n’avait rien d’un triple tenant du titre.

Novak Djokovic en colère et exaspéré lors de son duel en quart de finale face à Jannik Sinner

Crédit: Getty Images

Une nouvelle pause toilettes salvatrice

Et puis tout a changé à l’entame de la troisième manche. Après être sorti du court quelques minutes, le n°3 mondial a alors montré un tout autre visage. Services, retours, choix tactiques, déplacements : le Serbe a haussé le curseur dans tous les compartiments du jeu. Jannik Sinner a bien tenté de rester au contact, mais ses coups faisaient moins mal et chacune de ses secondes balles étaient agressées par un Djokovic redevenu le patron.

Revenu à deux manches partout, le triple tenant du titre n’a pas relâché la pression, usant et abusant des slices de revers et des services extérieurs. Le Serbe, qui avait raté toutes ses amorties durant deux manches, n’en ratait plus aucune, se montrant d'une précision diabolique. À 4-2, il s’est même permis de s’offrir un des "hot shots" de la quinzaine sur un passing de revers fulgurant en bout de course et en tombant à la renverse.

Un passing stratosphérique, une célébration "albatros" : Djokovic était en lévitation

Sinner ne s'en remettra pas et n'inscrira plus un point. Après plus de 3h30 de combat, Djokovic s’est qualifié pour les demi-finales… après une 26e victoire consécutive à Wimbledon. Il faut remonter à 2017 et un quart de finale face à Tomas Berdych pour trouver trace d’une défaite du Belgradois sur le gazon londonien.

Cette statistique sidérante peut faire trembler son prochain adversaire, Cameron Norrie, tombeur lui aussi en cinq manches de David Goffin. Le local est déjà prévenu : le Serbe sera très dur à battre dans son jardin. Le patron de Wimbledon, c'est Djoko.