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Wimbledon 2023 | Andy Murray y croit toujours : "Je suis l'un des meilleurs au monde sur gazon"

Maxime Battistella

Mis à jour 04/07/2023 à 12:48 GMT+2

Alors qu'il participe pour la 15e fois à Wimbledon à 36 ans, Andy Murray garde la flamme et l'espoir d'enflammer le public britannique. S'il sait que le temps passe et qu'il se rapproche fatalement de la fin de sa carrière, l'Ecossais, sacré deux fois sur le gazon londonien, reste ambitieux et croit être assez bien préparé pour jouer un rôle significatif dans cette quinzaine.

Andy Murray à Wimbledon en 2023

Crédit: Getty Images

La dernière fois qu'il a défié d'entrée un de ses compatriotes britanniques à Wimbledon, Andy Murray est allé au bout du tournoi. C'était en 2016, il avait alors dominé Liam Broady (6-2, 6-3, 6-4) au 1er tour avant de conquérir son deuxième titre au All England Club. Alors qu'il s'apprête à débuter sa quinzaine contre Ryan Peniston, faut-il y voir un signe ? "Génial. Super. On peut commencer à célébrer ça alors ?", n'a pas manqué de répliquer avec son fameux humour pince-sans-rire le principal intéressé en conférence de presse.
Car l'Ecossais le sait bien : il y a sept ans, il était un autre joueur, avec des références bien supérieures à celui qu'il est devenu depuis sa lourde opération à la hanche. Il sortait alors notamment d'une finale à Roland-Garros sur une terre battue pourtant loin d'être faite pour son jeu. Et quelques mois plus tard, après avoir conservé l'or olympique, il allait devenir numéro 1 mondial. Comparaison n'est donc pas toujours raison, surtout dans le sport de haut niveau même s'il y a toujours une part d'impondérable.
Plus vous vous rapprochez de la fin, plus vous voulez profiter à fond
Alors qu'il s'apprête à participer pour la 15e fois à Wimbledon, Andy Murray n'a plus atteint ne serait-ce que la seconde semaine d'un Grand Chelem depuis six ans. Alors peut-il vraiment être ambitieux ? "Ça a toujours été le tournoi le plus important de l'année pour moi. Peu importe mon état physique au moment de l'aborder, j'ai toujours fait de mon mieux pour être prêt. Mais c'est évident que plus vous vous rapprochez de la fin, plus vous voulez profiter à fond de ces opportunités, parce que vous ne savez pas combien il y en aura encore", a-t-il expliqué devant les journalistes.
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Andy Murray à l'entraînement à Wimbledon en 2023

Crédit: Getty Images

Murray a conscience que le temps n'est pas son allié. S'il ne s'agit vraisemblablement pas de son dernier Wimbledon, il a avoué avoir déjà une idée de la date à laquelle il aimerait ranger la raquette. Non qu'il soit lassé, mais il n'est pas prêt à continuer jusqu'à ce que sa hanche de métal ne réponde plus, car sa vie ne s'arrêtera pas avec sa carrière. Mais d'ici cet horizon mystérieux, il a encore de la marge et surtout, il s'estime encore capable de grandes choses.
S'il est loin de son apogée sur le plan physique, il ne s'était pas senti aussi bien depuis son opération à la hanche en 2019. Il a d'ailleurs pu le vérifier lors d'un entraînement partagé avec un certain Novak Djokovic. "J'ai bien joué lors de la séance. La dernière fois qu'on s'était entraînés ensemble, c'était à la Laver Cup. Mais avant, ça faisait assez longtemps, je ne m'en souviens plus précisément. Peut-être en Australie quand j'avais des problèmes avec ma hanche. Par rapport à cette fois-là, c'est le jour et la nuit. Ne serait-ce que d'un point de vue mental, ma capacité à profiter du jeu et la manière dont je peux rivaliser avec ces gars", a-t-il encore témoigné.

Un 2e tour contre Tsitsipas pour prendre son envol ?

L'optimisme de Murray aurait pu être douché par sa sèche défaite au 1er tour du Queen's contre Alex de Minaur (6-3, 6-1) qui l'a privé du statut de tête de série à Wimbledon. Mais fatigué, il sortait alors d'une série de 10 victoires (et un set perdu seulement) en 14 jours et deux titres en Challengers à Surbiton et Nottingham. Et la perspective de devoir potentiellement affronter Stefanos Tsitsipas – qui n'a gagné qu'un match sur quatre en préparation sur herbe – dès le 2e tour ne l'alarme pas plus que cela.
Que serait pour "Sir Andy" un Wimbledon réussi ? Une seconde semaine ? Rêve-t-il plus grand ? "Tout dépend beaucoup de la performance. Du tableau et d'un tas d'autre choses. C'est possible de mal jouer et d'atteindre les quarts de finale. Si je devais jouer Novak au 2e tour et que je perdais en cinq sets, je ne peux pas dire que je m'en irais vraiment déçu, a-t-il fait justement remarquer. Je veux jouer comme je pense que je suis encore capable de le faire pendant ce tournoi, à un niveau qui me rende heureux. Je pense être vraiment dans une bonne position pour le faire. J'ai beaucoup d'expérience dans ce tournoi, de jouer sur les plus grands courts. Il n'y a qu'un joueur qui en a plus que moi et c'est Novak."

Expérience et fraîcheur physique : deux atouts pour réussir

Le constat ne peut être discuté : Djokovic joue ainsi pour la 18e fois Wimbledon et y a gagné 87 matches (après son 1er tour lundi), Murray arrive juste derrière avec 15 participations pour 60 succès, loin devant Richard Gasquet et ses 31 victoires au All England Club. Sur gazon, l'Ecossais, qui compte aussi 5 titres au Queen's, a même sept victoires de plus que son ancien grand rival serbe (117 contre 110). Sur une surface si technique et difficile à apprivoiser, c'est un atout non négligeable.
"Je suis peut-être l'un des seuls joueurs à avoir gagné contre Novak ici aussi (en finale en 2013, NDLR). Je dois utiliser ça à mon avantage et en tirer de la confiance. Je crois que je suis l'un des meilleurs joueurs sur gazon au monde, et je me sens vraiment bien physiquement. Je me suis bien préparé, donc je ne vois pas pourquoi je ne ferai pas un bon tournoi", a-t-il jugé.
Expérience et fraîcheur physique – il a pu bien recharger les batteries depuis son élimination au Queen's –, telles sont peut-être les clés d'une quinzaine réussie. Depuis son come-back de 2019, "Sir Andy" ne s'était jamais présenté à Wimbledon avec de tels espoirs. A lui désormais de le confirmer sur le Centre Court mardi, puis peut-être au fil des tours. "Je ne prévois pas de m'arrêter après avoir gagné le tournoi", a-t-il enfin lancé à son auditoire. S'il est un art qu'il maîtrise encore parfaitement, c'est celui de la pirouette.
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