Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Wimbledon 2023 - Djokovic adoube Alcaraz : "C'est vrai qu'il y a du Roger, Rafa et moi en lui"

Rémi Bourrières

Mis à jour 17/07/2023 à 13:23 GMT+2

Si Novak Djokovic était bien sûr déçu d'avoir perdu dimanche une finale de Wimbledon épique contre Carlos Alcaraz, il a surtout mis en avant la performance extraordinaire de son bourreau, qu'il n'attendait pas à ce niveau sur gazon cette année. Epaté, le Serbe a accrédité la thèse selon laquelle "Carlitos" synthétisait à merveille les qualités du Big Three.

Djokovic schwärmt von Alcaraz: "Hat das Beste aus drei Welten"

Crédit: Getty Images

On a déjà vu Novak Djokovic beaucoup plus furax après une défaite, cette chose infâme qu'il connaît si peu souvent, particulièrement en finale de Grand Chelem. Le Serbe avait pourtant de quoi être déçu après avoir perdu dimanche, contre Carlos Alcaraz, une finale de Wimbledon de 4h42 qu'il avait eu pas mal d'occasions de faire tourner en sa faveur. Déçu, il l'était, bien sûr. Emu aussi. Mais ce qui est ressorti avant tout de son discours empli de classe, tant durant la remise des prix qu'en conférence de presse, c'est la valeur qu'il accordait à la prestation de son adversaire, auteur à ses yeux d'une performance XXL.
"Cette défaite fait mal, ce n'est jamais facile de perdre une finale aussi serrée, mais le mérite en revient à Carlos qui a fait preuve d'un calme incroyable dans les moments importants, a-t-il ainsi reconnu. Pour quelqu'un de son âge,maîtriser ses nerfs comme il l'a fait pour aller chercher un match de cette importance en allant à l'attaque, c'est fort. J'ai pourtant bien relancé dans le dernier jeu. Mais il m'a sorti des coups incroyables."
Une fois encore, une fois de plus, la manière dont Carlos Alcaraz est allé chercher son premier Wimbledon a rappelé celle dont l'avait fait Rafael Nadal contre Roger Federer lors de la fameuse finale 2008, que l'Espagnol avait conclue (à la bougie) en se ruant au filet dans le dernier jeu. "Carlitos" n'a pas eu peur, lui non plus, d'aller provoquer son destin et il fallait de l'estomac – pour ne pas dire autre chose – pour le faire, vu le prestige du contexte et de son adversaire. Le joueur de Murcie aura une nouvelle fois prouvé, s'il en était encore besoin, qu'il était bel et bien l'héritier du Big Three. Peut-être même leur synthèse, une théorie souvent évoquée et validée dimanche par Djokovic.
Je n'ai jamais joué un joueur comme lui. Roger et Rafa avaient leurs forces et leurs faiblesses. Carlos, lui, est très complet.
"Les gens ont dit qu'il y avait un peu de Roger, Rafa et moi dans son jeu et je suis plutôt d'accord avec ça, a poursuivi Djokovic. En fait, je pense qu'il réunit le meilleur de nous trois. Il a la combativité et cette mentalité de 'taureau espagnol' de Rafa. Il a des revers en bout de course que je trouve un peu similaires aux miens. Pour être honnête, je n'ai jamais joué un joueur comme lui. Roger et Rafa avaient leurs forces et leurs faiblesses. Carlos, lui, est très complet. Il a des capacités d'adaptation fantastiques."
A propos d'adaptation, Novak Djokovic a aussi été surpris, comme beaucoup d'observateurs et comme le principal intéressé lui-même, par la vitesse à laquelle Carlos Alcaraz a réussi à s'adapter au gazon. "Son jeu est parfaitement adapté à la terre battue, parce qu'il a grandi dessus, ou aux durs assez lents. Mais sur gazon, oui, je dois dire qu'il m'a surpris. Peut-être que les courts de Wimbledon, qui sont plus lents que ceux du Queen's ou d'Aorangi, conviennent mieux à un joueur de fond de court comme lui. Mais tout de même, je ne m'attendais pas à le voir jouer si bien dès cette année sur gazon. Il joue décidément un tennis fantastique sur toutes les surfaces, il a prouvé qu'il était le meilleur joueur du monde."
Un adoubement en bonne et due forme qui fait écho aux propos déjà tenus deux jours auparavant par le n°3 mondial Daniil Medvedev, rossé en trois sets par le phénomène de Murcie : "Pour moi, il est de la trempe des joueurs du Big Three, avait déclaré le Russe. Pour battre ces joueurs-là, il faut être au top du top de son jeu. Contre d'autres joueurs, parfois, on arrive à s'en sortirmême sans jouer à son meilleur. Mais pas contre eux. Et Carlos, c'est pareil : pour avoir une chance de le battre, il faut être au top du top. Malheureusement, je ne l'étais pas." Et on a vu le résultat.
picture

Carlos Alcaraz et Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité