Bartoli continue

Entrer dans un tournoi le jeudi soir, soit après quasiment quatre jours de compétition, n'a rien d'évident. Face à une joueuse à la défense assidue et aux lourdes frappes, c'est encore plus compliqué. Marion Bartoli est parvenue à éviter le piège tendu par Petra Martic, 66e mondiale, qui a fait match égal pendant plus d'une heure avant de baisser pavillon physiquement (7-5, 6-1).

Cette Croate, au palmarès toujours vierge sur le circuit pro, a fait très peu de fautes lors de la première manche, obligeant la Française à jouer très près des lignes. Avec 48% seulement de premières balles pour Bartoli contre 74% pour son adversaire, la 7e mondiale a vu Martic revenir au score trois fois de suite dans le premier acte, avant qu'un quatrième break ne vienne la soulager. "J'ai eu du mal à bien servir en début de partie. Je reculais trop vite. Les rallyes que l'on a eus l'ont fait plier physiquement et cela m'a permis de m'imposer."

La N.1 tricolore, qui reprenait la compétition après une élimination difficile au 3e tour de l'Open d'Australie il y a presque trois semaines, a également repris contact avec le public français, et une Mary Pierce très attentive, présent pour la soutenir quasiment un an après ses demi-finales de Roland-Garros. "C'est nouveau pour moi de voir tout ça. J'ai même cru voir que mon fan club était dans la salle. Tout cela est différent depuis Roland-Garros, je crois que les gens ont un autre visage de moi, sans doute aussi à cause de la façon dont je m'exprime sur le court et en dehors. Cela m'aide beaucoup à me dépasser."

Dernière Française en lice depuis l'élimination de Pauline Parmentier face à l'Allemande Mona Barthel, Marion Bartoli comptera encore sur le public de Coubertin vendredi soir (19h) pour dominer Roberta Vinci. Cette Italienne, 23e mondiale et tête de série N.7 à Paris, l'avait dominée lors de leur première confrontation à Melbourne il y a six ans. En jeu, une place en demi-finale, stade de la compétition qu'elle avait atteint en 2008 lors de sa dernière apparition.