Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Le retour de la Reine

Eurosport
ParEurosport

Publié 10/09/2008 à 10:30 GMT+2

Absente depuis cinq ans au sommet de la hiérarchie, Serena Williams s'est installée sur le fauteuil de N.1 mondiale pour sa 58e semaine en carrière. Forte d'un 9e titre en Grand Chelem, l'Américaine semble plus motivée que jamais pour y rester. Mais la va

Eurosport

Crédit: Eurosport

Les tournois du Grand Chelem sont révélateurs de ce qu'il se passe sur le circuit. Cette saison, en quatre tournois majeurs, il y a eu quatre vainqueurs différentes ; autant de N.1 mondiales depuis la retraite de Justine Henin en mai. La hiérarchie joue la désinvolte. Coeur volage, la couronne de N.1 mondiale passe de tête en tête, sans rechercher à s'ancrer à une championne de façon définitive : Maria Sharapova (15 mai-8 juin), Ana Ivanovic (9 juin-10 août, puis 17 août-8 septembre), Jelena Jankovic (11-16 août) et Serena Williams se sont succédé. Mais après quatre mois d'instabilité, la dernière lauréate semble être installée pour un temps qui se compte davantage en mois qu'en semaines.
Après des années de blessures (principalement au genou gauche), de remises en question et d'errance au fond du classement WTA (140e mondiale en juillet 2006), la soeur cadette Williams semble désormais décidée à rester au plus haut niveau, selon qui l'avait hissée au sommet en août 2002 à 20 ans. Hésitante entre une carrière d'actrice et de joueuse professionnelle, l'Américaine s'est remise dans le droit chemin en 2007, avec le gain de son 8e titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie. Remotivée malgré elle par la réussite de sa soeur Venus à Wimbledon, Serena s'est redonné une hygiène de vie exemplaire. Finies les grasses matinées, les sorties tardives en soirée VIP, elle s'est remise au travail sérieusement... et voit le fruit de ses efforts récompensé de façon inespérée.
Seule joueuse en activité à avoir réalisé un Grand Chelem
"Je ne peux pas croire que je suis de nouveau N.1, ça fait tellement longtemps, c'est un peu bizarre, s'est exclamée Serena. Je ne cherchais pas ça du tout, c'est vraiment du bonus." Il faut dire qu'à côté de Jelena Jankovic, N.1 mondiale une seule petite semaine entre le 11 et le 17 août et sans titre de Grand Chelem en poche, Serena fait figure de réussite à la fois insolente et extraordinaire. Une histoire dont rafole l'Amérique. "Après ce neuvième titre en Grand Chelem, je veux atteindre un nombre à deux chiffres, j'ai le jeu pour le faire. Je joue toujours bien en Australie, un tournoi qui arrive bientôt, je dois aussi gagner un autre Roland-Garros et j'aime Wimbledon. J'adore gagner des Grands Chelems. Cela ne va pas s'arrêter là."
Après être restée N.1 un peu plus d'un an sans discontinuité, Serena entame dès maintenant sa 58e semaine dans le fauteuil de leader. Et n'aurait donc plus l'attention de le quitter. Williams n'a qu'une centaine de points d'avance sur Jankovic (4091 points pour l'une et 3965 pour l'autre) et devra assurer la dernière partie de la saison pour la garder au moins jusqu'à la fin de l'année. Les prochaines échéances importantes se situent, de prime abord, dans la défense des points récoltés à Moscou, où elle a perdu la finale 2007 face à Elena Dementieva. Blessée fin 2007, elle a abandonné à Zurich et aux Masters, tournois importants de fin de saison où elle pourrait creuser l'écart en tête du classement en cas de résultats.
Sa motivation de retour, Serena est consciente que sa marge de progression est encore large. Car il faut rappeler qu'elle est la seule joueuse en activité à avoir réalisé le Grand Chelem sur deux ans (entre Roland-Garros 2002 et l'Open d'Australie 2003), ce que personne n'avait réalisé depuis Steffi Graf (1993-94). Et n'a plus réussi depuis. Pas même la Belge et ex-reine du circuit, Justine Henin. L'Allemande reste surtout la seule joueuse à l'avoir fait sur une seule année (1988). Fait rare que Serena n'a pas encore vécu. "J'ai l'impression d'entamer une nouvelle carrière, de me sentir jeune et tellement pleine d'énergie, a-t-elle terminé. J'ai encore tellement de choses à faire et je sens que je n'ai pas encore joué mon meilleur tennis." Il lui a fallu cinq ans pour retrouver le sommet de la hiérarchie mondiale, période pendant laquelle elle a gagné deux de ses neuf titres majeurs contre toute attente (Open d'Australie 2005 et 2007). A moins d'un nouveau coup dur, Serena y restera pour un bon moment.
. SERENA WILLIAMS en CHIFFRES
0 : Le nombre de set perdu pendant l'US Open 2008 ;
2 : Le nombre de titres olympiques gagnés en double dames avec sa soeur Venus (2000 et 2008) ;
3 : Le nombre de victoires à l'US Open (1999-2002-2008), record égalé avec l'Open d'Australie (2003-2005-2007) ;
4 : La série de victoires consécutives dans les tournois majeurs (entre 2002 et 2003) ;
5 : Le nombre d'années entre deux règnes au plus haut niveau mondial (août 2003 - septembre 2008), soit la plus longue attente de l'ère Open, devant Chris Evert (3 ans : 1982-1985) ;
9 : Le nombre de titres en Grand Chelem dans toute sa carrière (Open d'Australie 2003-2005-2007, Roland-Garros 2002, Wimbledon 2002-2003, US Open 1999-2002-2008) pour trois finales disputées (US Open 2001, Wimbledon 2004-2008). Serena est la 8e joueuse (ex aequo avec Maureen Connolly et Monica Seles) la plus titrée en Grand Chelem de l'histoire. La première est l'Australienne Margaret Court-Smith (24), devant l'Allemande Steffi Graf (22) et l'Américaine Helen Willis (19) ;
14 : Le nombre de demi-finales disputées en Grand Chelem, 24 quarts de finale ;
17 : L'âge où elle remporte son premier Grand Chelem (US Open 1999) ;
20 : L'âge à laquelle elle a atteint la première place mondiale pour la première fois (20 ans, 9 mois et 12 jours) ;
32 : Le nombre de trophées récoltés en carrière depuis 1999 ;
58 : Le nombre de semaines atteintes au 8 septembre 2008 au plus haut rang mondial (dont 57 consécutives entre juillet 2002 et août 2003).
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité