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Merret: "J'étais paumée"

ParAFP

Publié 25/08/2004 à 13:10 GMT+2

Bardée de podiums depuis le début de sa carrière, Faustine Merret a enfin conquis son premier grand titre, mercredi, à Athènes. Au point que la véliplanchiste française avait encore du mal à réaliser ce qui lui arrivait quelques heures après son triomphe.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Quelles sont vos premières sensations de championne olympique?
"Je ne réalise pas encore ce qui m'arrive. J'ai refusé de me dire que j'étais championne olympique jusqu'à ce que Sensini passe la ligne d'arrivée. Quand j'ai entendu tout le monde crier, je me suis dit: 'Non, pas tout de suite, il faut attendre'. Et puis j'ai cherché les entraîneurs, j'ai pleuré. A l'arrivée j'étais paumée complet! C'est une libération. Je suis très fière, j'espère que ça va encourager les Français qui sont encore en course à avoir une médaille.
Comment avez-vous géré la pression d'avant course et le fait que la manche était retransmise à la télévision?
Heureusement, je loge avec des personnes de l'équipe de France que je connais au-delà de la voile. On savait parler d'autres choses que des résultats, jamais ils n'ont laissé apparaître du stress. Mardi, j'ai reçu un mail de mon club disant qu'ils se réunissaient tous pour me voir à la télé. Ils m'ont dit: 'Ca va te donner la gnaque'. Ils avaient raison, plus il y a de monde derrière et plus ça booste.
Etait-ce un rêve de gagner les Jeux?
Non, les Jeux je n'y ai pensé que très tard. Même quand je suis rentrée en équipe de France, je n'y pensais pas. Ce sont les entraîneurs qui m'ont poussée. J'ai vraiment réalisé que je pouvais avoir ma place aux Jeux quand j'ai raté la sélection pour Sydney (Lise Vidal était la représentante française). Cette fois, je me suis dit: 'Prépare-toi bien car tu as ta place'. Je n'aime pas faire les choses à moitié, je suis du genre têtue et quand j'ai quelque chose à faire, je m'y accroche.
Quand avez-vous commencé à croire à un succès dans ces jeux Olympiques?
A partir du moment où je suis passée dans les trois premières au classement général. Et depuis quatre ou cinq jours, j'ai eu l'impression de courir la dernière manche à chaque fois. Etonnamment, j'ai bien dormi la nuit dernière. Je suis arrivée en me disant: 'C'est une manche comme une autre, tu la fais à fond, tu te concentres sur le vent, tes adversaire sont les mêmes, tu ne changes rien'. Jusqu'à la dernière manche, je me suis focalisée sur ce qui devait me faire gagner.
Habituée aux podiums mondiaux mais jamais à la première place, comment êtes-vous arrivée à chasser cette malédiction?
Il a fallu que je cherche pourquoi j'étais toujours deux ou trois et pas première. A force de chercher, je crois que j'ai fini par trouver! J'avais l'impression que sur un début de Championnat, on pouvait simplement se contenter de se placer sur les manches et que les résultats se profileraient ensuite. Là, d'entrée de jeu, j'ai compris que la première régate serait déterminante pour ma place définitive, j'ai compris qu'il fallait aller chercher les meilleures places dès les première régates. Il y a eu un changement mental.
Allez-vous poursuivre sur la même voie?
Il me faut un nouveau challenge. Mais même le titre de championne du monde ne m'obsède pas. C'est possible que je m'intéresse au triathlon. Au niveau de la planche, pourquoi pas continuer si le flotteur change. Sauf si je vois que mon physique m'handicape et que c'est plus typé "grands gabarits". Sur un autre support, c'est pas facile non plus car mon gabarit ne me laisse pas beaucoup le choix. Donc pourquoi pas un autre sport, mais ça ne sera pas au même niveau. En tout cas, il va y avoir une trêve au niveau sportif car je vais passer mon professorat de sport à Paris l'an prochain".
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