Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

"Avoir des vents forts"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/10/2010 à 08:26 GMT+2

En "amoureux des multicoques" reconnu, Franck Cammas (Groupama 3) s'en serait voulu de ne pas être au départ du Rhum cette année, après 1998, 2002 et 2006. Engagé dans la classe des géants, il va néanmoins devoir déployer beaucoup d'énergie pour manoeuvrer son trimaran.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Motivations
"C'est l'épreuve mythique, légendaire, de multicoques dans le monde. C'est d'ailleurs parce qu'il y a eu la Route du Rhum que les Français sont devenus spécialistes des multi. Un multi a toujours gagné cette course, à commencer par 1978, où pour la première fois un multi (l'Olympus photo de Mike Birch) a battu un monocoque. Je suis un amoureux des multicoques depuis 15 ans et c'est une évidence de faire le Rhum."
Une édition du passé, un concurrent marquant
"L'édition 1990 m'a fait découvrir le Rhum. J'ai été marqué par les images de la victoire de Florence [Arthaud, sur Groupe Pierre 1er], le super départ de Laurent Bourgon [RMO] qui à l'époque était tout jeune et un peu fou-fou sur son bateau."
Le numéro du bateau
"Le 3, parce que Groupama 3 !"
Le bateau
"Il est fait pour naviguer en équipage et on l'a adapté. Ce n'est clairement pas le meilleur bateau pour faire du solitaire, et c'est une incertitude pour moi. C'est un bateau grand, lourd, où tous les efforts sont décuplés car il normalement mené par dix hommes. Je vais certainement perdre beaucoup de temps dans les manœuvres relatives à l'adaptation du plan de voilure. A chaque changement de voile, il faut hisser, enrôler, border plus de 100 kilos… Sur les écoutes, il y aura parfois 15 à 20 tonnes. On a beau avoir des instruments pour démultiplier la force, tout prendra autrement plus de temps temps et m'épuisera. J'ai essayé de passer du temps à la salle de muscu ; un peu car je pars de loin (rires). Mais bon, grâce à cette puissance supérieure aux autres, il y aura des moments où ça ira vite. Question plus, j'ai aussi un mât neuf. Il a été fait uniquement pour cette course."
Le parcours
"On va le dessiner en fonction de la météo. La ligne droite n'est quasiment jamais la plus rapide. Il faudra savoir utiliser les changements de vent. Par rapport aux caractéristiques de mon bateau, il me faudra des vents stables pour faire peu de manouvres, et des vents puissants car le bateau est lourd - il pèse quand même trois fois le poids d'un 60 pieds - et puissant. Bref, je vote pour des vents forts !"
Routage
"Pour alimenter le logiciel de routage, j'intègre les vitesses potentielles du bateau en fonction des conditions, c'est-à-dire la force du vent et sa direction. Ces données s'appellent les "polaires" du bateau. Cet outil informatique est alors théoriquement capable de donner la meilleure route. Mais ça ne reste qu'une indication…"
Sommeil
"Je dors difficilement ! Il faut savoir trouver les bonnes occasions. Je marche par tranches de 20 à 30 minutes. Un peu plus si j'ai confiance en le bateau…"
Quoi de spécialà bord... ou pas
"Qu'est-ce que j'aurai de particulier ? Rien ! En revanche, les cousins du lièvre sont très peu recommandés à bord du bateau (rires)… Je vais éviter, même si ça ne veut rien dire."
Moments préférés
"Quand je suis premier et qu'il y a une bonne météo à venir. C'est assez sympa mais assez rare aussi."
Un (autre) favori
"Thomas [Coville] à toutes les cartes en main, la préparation qui va bien. C'est l'homme à battre !"
Le final rêvé, bord à bord
"Avec Thomas, forcément ! On vient de faire un tour du monde en équipage (victoire dans le trophée Jules Verne), et j'aimerais bien savoir qui est le meilleur (rires) ! Mais il part avec un peu plus de moyens. Il le mériterait car ça fait quelques années qu'il se bat pour être au top dans cette catégorie."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité