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Etape 2 verbatim

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ParEurosport

Mis à jour 07/08/2011 à 12:07 GMT+2

Voici ce qu'on dit quelques uns des protagonistes de la Solitaire du Figaro avant le départ de la 2e étape, donné le 7 août, à Caen, en direction de Dún Laoghaire, en Irlande.

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Crédit: Eurosport

Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham, leader en 50 h 14 min 36 sec) : "Sur ce genre d'étape, ça peut être moins ouvert dans le sens où les gros bras vont vite sortir du lot. Quand il faut se faire mal, dans des conditions dures qui nécessitent beaucoup de technique pour faire avancer le bateau... On va aussi passer plus de trois nuits en mer, la gestion du sommeil sera importante, savoir bien régler son pilote, tout ça est un ensemble qui fait que ceux qui ont de l'expérience sur le bateau et sur le circuit arrivent à vite sortir du lot. Mais on ne va pas les laisser faire non plus. Certains ont les crocs de l'étape précédente, alors c'est sûr que la bagarre sera dure."
Gildas Morvan (Cercle Vert, 2e à 11 min 09 sec) : "J'ai fait un bon entraînement il y a un mois dans le Mistral et la Tramontane. J'ai gagné deux manches dans plus de 25 nœuds donc je suis au top. C'est vrai qu'en général, quand tu montes en Irlande, c'est souvent au près dans du vent un peu fort. Donc psychologiquement, dans ta tête, tu es déjà préparé. Je ne vais pas faire le fier, mais ce sont des conditions que j'affectionne, je me sens à l'aise, le bateau est bien calé. Mon grand-père aimait ça et mon fils aime ça... Moi, je vais te dire : le bonheur est dans le près."
Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls, 3e à 11 min 22 sec) : "C'est une étape où il faudra être autant marin que stratège ou tacticien. Il faudra savoir prendre des décisions en fonction de l'état de la mer et pas seulement en fonction du vent. Ensuite, on sait que certains concurrents savent bien faire marcher leur bateau au près dans la brise. Dans le genre de Gildas Morvan. Mais il n'y a pas que lui. De mon côté, j'aime bien le près. Certains aiment bien la glisse, moi, grimper face au vent, c'est le genre de chose que j'affectionne. On recherche l'équilibre du bateau, c'est assez fin, il faut passer du temps à la barre. C'est une sensation que j'aime beaucoup. Tactiquement, aussi, ça ouvre le jeu."
Jérémie Beyou (BPI, 4e à 12 min 28 sec) : "A Caen, nous avons été très bien accueillis. Durant les deux premiers jours, je me suis fait beaucoup masser et j'ai fait des siestes. Depuis vendredi, avec Fanch, mon préparateur, nous avons commencé à travailler sur les poids embarqués, les réglages du bateau pour naviguer dans la brise. J'ai fait les dernières petites courses et suivi l'évolution météo. Les conditions à venir me vont bien. Le vent va monter au fur et à mesure, le passage du cap de la Hague sera compliqué. Nous allons naviguer à contre-courant, près des cailloux. Le vent va monter jusqu'à 30 noeuds, en pleine nuit. Il faudra certainement changer de voile d'avant et faire attention au bateau. Ensuite nous allons traverser une zone de transition après avoir navigué au près dans la Manche et avant de nous retrouver au portant vers l'arrivée. Nous aurons jusqu'à 25 nds en mer d'Irlande. Celui qui sera le plus Ouest - Nord Ouest risque de se barrer devant... D'où l'importance d'être devant..."
Thomas Rouxel (Bretagne-Crédit Mutuel Performance, 6e à 14 min 19 sec) : "Pendant cette escale, j'ai pas mal dormi, tard le matin, j'ai aussi fait des siestes. Je suis resté concentré entre repos et météo même si j'ai fait une séance de cinéma. L'étape qui arrive est très intéressante et moins inquiétante que la première parce qu'il y aura du vent. Les 30 premières heures ne seront pas confortables. Ca reste piégeux parce que le premier qui sortira de la dorsale dans le canal Saint-Georges pourrait bien être le premier à l'arrivée à Dun Laoghaire. Nous arriverons avec du vent soutenu et l'influence des effets de côte sera très faible. Nous affinerons la météo avec le Pôle, juste avant le départ."
Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance, 11e à 24 min 34 sec) : "Je me suis bien reposé à Caen mais je suis aussi allé au cinéma et faire du shopping ! Loupy (Louis-Maurice Tannyères ndlr) se marie aux Sables d'Olonne, il faudra avoir la tenue qui va bien ! Cette étape me plait bien, il ne devrait pas y avoir trop de facteurs chance. Il faudra bien partir. Après le parcours en baie de Seine, il ne faudra pas rater le raz Blanchard et nous serons vite à la queue leu leu ... La dorsale peut créer des surprises mais de toute façon ça va partir par devant et il faudra donc être ... devant !"
Paul Meilhat (Skipper Macif 2011, 12e à 24 min 55 sec) : "En terme de stratégie, ce sera beaucoup plus simple que sur la première étape. Le schéma météo est assez stable, on devrait avoir à peu près tous les mêmes routages, la flotte devrait donc rester groupée. Ce qui peut faire la différence, en revanche, c'est le niveau technique. Au près dans la brise, même si ce n'est pas très fort, ça peut écrémer... Cela va se jouer sur la gestion du matériel et la vitesse. Avec l'entraînement et la préparation dont nous bénéficions au Pôle France de Port la Forêt, c'est plutôt à notre avantage."
Nicolas Jossier (Entreprendre en pays Granvillais, 20e à 45 min 56 sec) : "Cela ne me dérange pas de partir avec du vent surtout qu'on va dans un coin que je connais bien. Aller planter des pieux dans les Anglo-Normandes, j'ai déjà fait ! Psychologiquement, pour moi c'est peut-être moins dur que pour quelqu'un qui se dit ‘m... on va aller faire du près dans de la mer et des endroits mal pavés. Je suis de Granville et le trajet entre Granville et Cherbourg, je l'ai fait 10 fois cet hiver et pas toujours dans des bonnes conditions donc cela ne m'effraie pas plus que ça. Mon interrogation, c'est surtout : est-ce que je vais aller vite dans la brise par rapport à mes petits copains ? Est-ce que je vais tirer les bons bords ?"
David Sineau (Britanie Cosmétiques, 28e à 56 min 43 sec) : "On se prépare à la brise : j'ai fait le moins de sacs possibles pour matosser plus rapidement et je me suis bien reposé. Il y aura trois passages clés et il faut bien avoir le timing en tête pour prendre la bonne décision, comme au passage du raz Blanchard, en Manche et à Land's End. Plus qu'un plan stratégique, ce sont les observations à des moments précis qui tracent la route : baromètre, nuages, bascules. La fin s'annonce plus agréable au portant dans le medium. Et c'est toujours compliqué les arrivées : il faudra être en forme..."
Eric Péron (Skipper Macif 2009, 32e à 1 h 26 min 47 sec) : "Le plus fort que l'on aura ce sera en fin de première nuit mais cela ne devrait pas excéder les 20 - 25 nœuds avec peut-être un peu plus sous les grains : cela reste gérable. Comme nous serons au près, au grès des options, cela peut générer des écarts... mais c'est surtout mardi soir, en mer d'Irlande, au passage d'une dorsale (transition entre deux systèmes météo, ndlr) que le jeu risque de s'ouvrir... Nous n'aurons que 5 nœuds de vent pendant plusieurs heures. Après, le vent va revenir par le Sud. Là, ça risque de se compliquer."
Yoann Richomme (DLBC, 35e 2 h 45 min 51 sec) : "Nous avons d’abord un bon parcours dans la Baie de Ouistreham qui nous attend après le départ. Cela nous retarde un peu par rapport au passage du Raz Blanchard. On va devoir le passer avec le courant dans le nez. Ça complique les choses car ce sera de nuit, avec beaucoup de vent (20-25 nds) contre le courant, créant une mer très formée, nous forçant peut être à jouer dans les cailloux. Ça s’annonce sport dès la première nuit ! Il faut s’attendre à être trempé de la tête aux pieds, mais ça me plait bien de partir sur une étape comme celle-là. Je suis bien plus calé et préparé qu’au départ de la 1e et mon souci informatique est résolu. Je suis très reposé et malgré mon mauvais classement, je suis confiant dans mes performances. Je sais que ça va être dur, mais j’ai hâte de rattraper mon retard !"
Jean-Yves Chauve (médecin de l’équipe GMF Assistance) : "En mer, la première étape s’est bien passée. On n’a pas eu de souci à part des maux de tête et quelques petits problèmes digestifs. Comme les solitaires ont leur pharmacie de bord, ils se débrouillent tous seuls, il suffit de leur donner l’ordonnance par VHF. A terre, il y a eu pas mal de boulot dû à la séance de relevage des mouillages. Ils ont tiré fort et les muscles n’ont pas particulièrement aimé..."
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