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Foncia au finish

Eurosport
ParEurosport

Publié 20/11/2007 à 21:30 GMT+1

Les vainqueurs Desjoyeaux et Le Borgne (Foncia) ont précédé de moins d'une heure Guillemot et Caudrelier (Safran) sur la ligne d'arrivée de la Jacques Vabre monocoques mardi, à Salvador de Bahia.

Après 17 jours 2 heures 37 minutes et 5 secondes de course à la vitesse moyenne théorique de 10,6 noeuds depuis Le Havre, les Français Michel Desjoyeaux et Emmanuel Le Borgne ont remporté la Transat Jacques Vabre, mardi à Salvador de Bahia, au Brésil, à 16 heures 37 minutes et 5 secondes (heure française) soit 12 heures 37 minutes et 5 secondes, heure locale.
Les skippers du monocoque 60 pieds Foncia ont conservé leur légère avance sur leurs compatriotes Marc Guillemot et Charles Caudrelier qui, qur Safran, ont coupé la ligne d'arrivée 54 minutes et 55 secondes après. Bernard Stamm et Tanguy Cariou, à la barre de Cheminées Poujoulat, ont complété le podium, 1 heure et 40 minutes après l'arrivée de l'arrivée des vainqueurs. Michel Desjoyeaux, barbu et sec comme un coup de trique, a raconté que al victoire s'était construite dans la Pot au Noir : "Il nous a enlevé une épine du pied et nous a permis alors de nous remettre en selle et de pouvoir couper la ligne devant Safran." Au moment même où la phrase se terminait, le bateau de Guillemot et Caudrelier coupait la ligne. Michel Desjoyeaux a rappelé qu'Ecover III "avait mis un 'caramel' à tout le monde" avant de perdre son avance dans le Pot au Noir.
Petite anecdote rigolote. Manu Le Borgne interroge Michel à quelques encablures de la ligne : "Alors on a gagné ?' Réponse du prof à l'élève : "Ouais, c'est fait !" Manu a donc eu son examen haut la main. Les deux hommes n'ont pas connu de problèmes majeurs durant ces 17 jours. Sauf une latte de grand voile cassée. Ils n'ont pas ouvert "la boite à outils." On savait que depuis une semaine qu'il leur fallait économiser l'énergie pour faire fonctionner le pilote et les instruments : "Quand j'ai voulu démarrer le moteur tout à l'heure il a calé : panne sèche" , a dit Desjoyeaux. Les deux hommes sont revenus sur leur nuit au large du Cap Finisterre : "Il faisait nuit noire. On allumait mais sans s'en rendre compte. Au petit jour on se regarde et on se dit : "Merde, mais on est complètement cons d'allumer comme ça ! On a roulé le gennaker à 38 noeuds". Sans commentaires.
Foncia à revoir
Concernant le comportement de Foncia, Michel Desjoyeaux a dit qu'il y avait "du bon et du moins bon. On va faire un chantier cet hiver. Il y a des choses à revoir&hellip notamment le poste de barre. Mais ça le fait : puisqu'on s'en est sorti&hellip" Rires des deux. Desjoyeaux est revenu sur ces dernières heures avec Safran en chasse : "Disons qu'on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer&hellip Ça fait quelques jours qu'on est devant et qu'on s'y était habitué. On s'est dit : il va falloir respirer frais et ne rien lâcher." Enfin interrogé sur le fonctionnement de l'attelage, formé avec Manu Le Borgne, l'imperator du large a répondu : "Ça s'est vachement bien passé entre nous. On va pas repartir ensemble car c'est pas prévu (rires) mais il n'a pas de problèmes pour le refaire."
Le triple vainqueur Figaro est revenu brièvement sur les enseignements quant à la navigation en double: "Le solo c'est pas vraiment la même paire de manches. A deux on n'a jamais hésité à empanner et encore empanner c'est comme ça qu'on a finit par passer Cheminées Poujoulat." Arrivée ensuite, très heureux du comportement de leur bateau, des hommes de Safran. Marc Guillemot, très marqué par la bataille, mais requinqué par le fort potentiel de vitesse de Safran : "C'est un bateau magnifique et remarquablement construit. Ca été dur car on n'a jamais lâché prise. On ne se souvient que du nom du premier, mais moi cette place de second elle me plait."
Marc, plus loin dans la conversation, commettra d'ailleurs un lapsus en évoquant "la victoire de Safran". Le Morbihannais a rendu hommage au talent de Charles Caudrelier : "Avoir un figariste à bord est un énorme atout. C'est aussi comme ça qu'on a pu garder notre deuxième place". Enfin Charles Caudrelier avouait que lorsque le spi avait été déchiré dans un empannage raté entre Canaries et Cap Vert "j'ai cru que pour nous la course était finie. Mais Marc est un mec qui ne lâche pas. Il m'a remonté. C'est un type avec des qualités humaines incroyables. C'est la marque Guillemot que tout le monde connaît" , a-t-il conclu.
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