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Le maître Desjoyeaux

ParAFP

Publié 20/11/2007 à 22:00 GMT+1

Infatigable compétiteur sans cesse en question de challenges, Michel Desjoyeaux vient d'ajouter la Transat Jacques Vabre 2007 à son palmarès. Quelques mois après la Solitaire.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Michel Desjoyeaux qui vient de remporter, avec Emmanuel Le Borgne, sur Foncia, la Transat Jacques Vabre, dans la catégorie monocoques de 60 pieds (IMOCA), a la réputation d'un maître du solitaire acquise dans les plus grandes compétitions autour du globe.
L'homme, humble mais déterminé, impressionne d'abord par son palmarès. Avec trois victoires dans la Solitaire du Figaro (1992, 1998 et 2007), le Vendée Globe (2001), la Route du Rhum (2002), et la Transat Anglaise (2004), ce skippeur a déjà gagné à 42 ans toutes les courses majeures en solitaire, en multi comme en monocoque.
Loïck Peyron, une autre légende de la voile, disait déjà de lui au début de la décennie: "Il a tout ce garçon-là ! Son seul défaut est de n'avoir que des qualités, peut-être un poil trop discret, mais tellement efficace".
Aujourd'hui, ce Breton pure souche a conservé sa discrétion mais acquis la confiance que donne le succès, sans craindre d'aller à contre-courant : la préparation physique de haut niveau? "Je ne suis pas un accro", avoue-t-il, "l'essentiel, c'est une hygiène de vie régulière. J'ai eu la chance d'être très longtemps équipier, je sais tourner des manivelles".
La gestion scientifique du sommeil? "On m'a posé des électrodes partout, j'ai tout compris sur mes rythmes de sommeil, et alors ? Ca ne m'a pas aidé beaucoup. En course, quand le bateau a besoin de moi, je ne dors pas, c'est tout".
Le Breton est en revanche un passionné d'innovation et de recherche, et travaille depuis le tout début de sa carrière à améliorer les techniques et les instruments à bord.
L'envie
Et lorsqu'on lui demande ce qui le fait encore courir, Desjoyeaux fait mine de s'étonner: "Ce n'est pas une fin en soi de gagner", lance-t-il avec une naïveté feinte, "en mer, on est toujours obligé de se remettre en question, c'est ça qui est passionnant".
Car l'essentiel, selon lui, reste "l'envie". Avoir toujours faim. Pour lui, il ne sera jamais question de prendre la mer sur un grand trimaran juste pour faire plaisir à un sponsor. "L'argent fait partie du système, c'est vrai, mais nos bateaux sont trop exigeants pour se permettre de partir sans avoir vraiment envie d'y aller".
"Mich'Déj", comme l'appellent les marins, sera l'un des favoris du Vendée Globe de l'année prochaine sur le même Foncia qui vient de gagner. "Ce bateau a beaucoup de potentiel. Il reste quelques détails à régler, notamment en terme d'ergonomie sur le pont", a t-il expliqué à son arrivée à Salvador mardi. "Le solitaire, c'est ce qu'il y a de plus simple à gérer" , dit-il, fort de huit saisons courues en classe Figaro, "en solo, si tu n'es pas bon, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, tu ne t'engueules avec personne. Et sur le bateau, tu es libre, de rire, de pleurer, de hurler..."
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