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UCI Mountain Bike World Series : Koretzky, Sarrou ou un autre… Les Bleus du VTT à l'heure du choix pour Paris 2024

Fabien Esvan

Publié 12/04/2024 à 23:36 GMT+2

Une première sortie déjà capitale sur la route de Paris 2024. Pour ce premier week-end des WHOOP UCI Mountain Bike World Series au Brésil (à suivre sur Eurosport), la pression est de sortie du côté des Tricolores. Avec la qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 en toile de fond. Si le sort est scellé chez les dames, la donne est différente chez les hommes. État des lieux.

Koretzky : "Nous avons une équipe de France très forte en vue des Jeux"

C'est une grande rentrée aux allures d'évaluation finale pour l'équipe de France de VTT. Alors que Loana Lecomte et Pauline Ferrand-Prévot sont assurées de participer aux Jeux Olympiques côté féminin, le suspense demeure chez les messieurs. A l'aube d'attaquer cette deuxième édition des WHOOP UCI Mountain Bike World Series (ex-Coupe du monde, à suivre en intégralité sur Eurosport), les Bleus sont encore dans le flou sur l'identité des deux élus pour Paris 2024.
Et c'est peu dire si ces deux premières étapes du feuilleton, entre Mairiporã et Araxá au Brésil, vont peser dans la balance dans l'optique des Jeux. "Normalement, ça devrait être les derniers week-end de sélection pour nous", explique Thomas Griot au micro d'Eurosport cette semaine. "Ce qui a été discuté avec la DTN, c’était la possibilité de connaître les athlètes assez tôt dans la saison. Ça peut permettre aux athlètes sélectionnés de se préparer exclusivement pour les Jeux et ceux qui ne le sont pas de pouvoir rebondir sur d’autres objectifs." Les candidats ont tous des atouts, mais des tendances sont déjà dessinées.
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Koretzky a l'esprit tranquille

S'il y en a un qui peut être serein, c'est bien lui. Plombé par une mononucléose il y a un an, Victor Koretzky surfe sur son excellent deuxième semestre 2023. Pour beaucoup, il est l'homme à battre. "Je suis dans l’une des meilleures années de ma vie", nous confie-t-il, placide, ces dernières heures. Je ne me mets pas de pression. J’en ai moins que mes concurrents français. J’ai déjà fait les critères l’an dernier, ça m’enlève une épine du pied. Ça me libère pour faire beaucoup mieux. La pression ne m’empêche pas de performer, bien au contraire."
Quatrième aux Mondiaux de Glasgow, vainqueur du test event sur la colline d'Elancourt, le coureur du Team Specialized Factory Racing a levé les bras à cinq reprises en autant de sorties depuis fin février, sur les circuits de Coupe de France de Marseille-Luminy ou encore lors de la Shimano Supercup en Espagne. S'il rappelle le "niveau très élevé" de l'équipe de France, le principal intéressé estime avoir pris un peu d'avance : "avoir bien performé aux Mondiaux, et dans la foulée au test event, ça m’a mis en très très bonne posture. Rien n’est officiel pour le moment, je n’ai pas besoin de prouver plus pour être qualifié."
Koretzky et Sarrou, la fête à la maison
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Koretzky et Sarrou, la fête à la maison

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Sarrou, la force de l'expérience

De la sérénité, Jordan Sarrou en a aussi de son côté quand il a été question d'évoquer sa situation vis-à-vis de l'échéance olympique : "J’ai envie de bien faire. Je profite au maximum, je me sens assez détendu. J’ai envie de profiter de mon expérience pour faire du mieux possible. Je pense que ça va dérouler comme j’ai envie."
Ses sorties inaugurales en Coupe de Suisse (1er) et en Espagne (2e derrière Victor Koretzky) sont porteuses. De quoi le rassurer après son hiver studieux. "J'ai vraiment de la confiance pour cette saison 2024", confie-t-il. "J’ai été sur le podium à chaque course que j’ai faite. Je suis vraiment content, ça prouve que l’hiver a été bon."
Très régulier en Coupe du monde l'an dernier où il a terminé deuxième du général sur le format olympique derrière la légende Nino Schurter, auteur de huit podiums dont deux victoires, le rider du Team BMC veut garder la même recette pour ce millésime si particulier : "J'ai envie de prendre l'année comme une année normale. Je sais qu'en faisant ça, ça va dérouler." Présent à Tokyo, le maillot arc-en-ciel 2020 a bien des arguments. Il les rappelait en octobre : "Victor (Koretzky) a un pied aux Jeux. J'ai l'expérience olympique, j'ai été champion du monde, je me vois à Paris."
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Griot, Dubau ou le "rookie" Boichis pour créer la surprise ?

La doublette de Tokyo 2020 a donc de bonnes chances d'être reconduite. Mais la Fédération a martelé l'importance de ce diptyque brésilien pour la sélection. Performants l'an dernier, respectivement cinquième et sixième du général sur l'épreuve reine, Thomas Griot et Joshua Dubau peuvent encore espérer accrocher leur ticket.
Auteur de ses premiers podiums en 2023, le premier cité parlait déjà de cette concurrence dense il y a un an : "Beaucoup peuvent y aller. C'est une grosse bagarre entre nous, dans un bon esprit bien sûr. Je vais tout donner pour aller chercher cette place." Le ton reste le même pour le coureur d'Annecy. Auteur d'une campagne régulière lui-aussi, Joshua Dubau jouera aussi son va-tout au Brésil.
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Les sorties en terre auriverde seront aussi l'occasion de voir les premiers pas d'Adrien Boichis chez les grands. Rayonnant chez les U23 qu'il a dominés en 2023, l'Aixois de 21 ans n'a pas de pression. Il veut surtout apprendre avant de viser grand. "Je rêve de tout", concède-t-il lorsqu'il est question d'une participation aux Jeux Olympiques. "J’essaye de progresser le plus possible pour atteindre ces rêves…" Le spectacle peut commencer au pays du carnaval.
(propos recueillis par Paul Pasquet à Mairiporã, au Brésil)
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