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Championnat du monde d'Endurance 2024 | Mick Schumacher, la grosse prise d'Alpine : "Il coche toutes les cases"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 25/12/2023 à 13:52 GMT+1

Alpine Endurance Team a réalisé un joli coup en signant Mick Schumacher, pilote Haas F1 pendant deux ans et réserviste de Mercedes F1, pour le championnat du monde 2024. Après avoir vu le fils du septuple champion du monde Michael rouler à Jerez et à Portimao, le directeur Philippe Sinault nous en a dit plus sur le jeune Allemand "atout indispensable au projet".

Alpine en piste à Portimao avec Schumacher

Mick Schumacher semble s'être fondu de suite dans l'univers de l'Endurance.
Philippe Sinault : C'était l'élément indispensable. Mick est l'un des rares pilotes que je ne connaissais pas. Quand je l'ai rencontré, j'ai tout de suite vu qu'il avait les idées claires, une faculté de se servir de son cerveau, et qu'il savait que ce projet était différent de ce qu'il avait connu jusqu'alors mais qu'il était prêt à se mettre au service d'une équipe. Il a fait adhérer tout le monde chez moi.
Il a cette connaissance des standards de la Formule 1. A quel point cela va-t-il vous servir ?
P. S. : C'est quelqu'un qui est habitué à l'excellence (ndlr : chez Ferrari, Haas, Mercedes). Forcément, il va nous tirer vers le haut. Il est très exigeant, et surtout il ne considère pas un tour de roue sans analyser ce qui se passe et nous en faire part. On n'a pas été surpris de ça, juste conforté dans l'idée qu'il va être un atout indispensable au projet.
En Formule 1, il a fait une première saison en dedans chez Haas, parce qu'il voulait emmagasiner de l'expérience, et il s'est plus mis en danger dans sa seconde. Avec le même résultat : beaucoup de crashes. Ça vous inquiète ?
P. S. : Le Mick qu'on va préférer est celui qui va partager et faire son travail chez nous. Il est arrivé en Formule 1 dans un contexte compliqué, avec un nom. Je crois qu'il va trouver chez nous une forme de sérénité et d'apaisement pour donner le meilleur de lui-même. Comme il a pu le faire d'une certaine manière à l'époque de la Formule 2 ou de la Formule 3.
Il restera pilote de réserve de Mercedes en F1. Vous avez trouvé un accord facilement avec Toto Wolff ?
P. S. : C'est Bruno [Famin, vice-président d'Alpine Motorsport] qui a négocié, j'ai juste assisté au premier rendez-vous. C'est une vraie opportunité pour lui et Toto, qui aime les pilotes et est conscient de ça.
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Alpine en tests à Portiamo les 11 et 12 décembre 2023

Crédit: Renault

Le test a été un peu compliqué pour Mick à Jerez de la Frontera : l'Alpine était en configuration aérodynamique Le Mans et manquait d'appui. Il l'a trouvée lente, forcément.
P. S. : L'objectif de Jerez était de se rencontrer, que Mick touche du doigt son environnement, puisse s'exprimer. Il a été convaincu, au-delà de la voiture.
Cockpit fermé avec un sentiment de claustrophobie, vision de la piste limitée et des pneus inexistante, il a été surpris.
P. S. : Oui, l'environnement est tellement différent. Cette voiture est lourde par rapport à ce qu'il a pu connaître. Mais à Portimao, la semaine dernière (tests les 11 et 12 décembre), il a oublié qu'elle était lourde (1000 kg contre 800 pour une Formule 1). Il a commencé à très bien rouler, aligner les tours d'une extrême régularité. Ça y est, il est dans le projet.
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Mick Schumacher (Alpine) en tests à Portiamo les 11 et 12 décembre 2023

Crédit: Renault

Il a été surpris par un flux d'air dans le dos... A quoi cela correspond ?
P. S. : C'est du confort pour le pilote. Comme les pilotes restent longtemps dans la voiture, on a un système pour le refroidir avec un flux d'air qui passe à travers le siège.
Quand on lui posait une question en français en Formule 1, il répondait en anglais. Va-t-il parler français aux médias ?
P. S. : Oui, il saura faire. Il parle un français merveilleux (ndlr : il a suivi des études dans un lycée français en Suisse) et il va répondre aux attentes des journalistes et des fans.
Les compositions des équipages n'ont pas encore été annoncées. C'est encore en réflexion ?
P. S. : L'essentiel et le cœur du sujet pour constituer les équipages est l'humain, à 100%. Avec nos six pilotes, on sait qu'on ne sera pas dans le compromis et qu'on aura deux trios très performants. Ils sont amenés à partager, donc il faut être le plus homogène possible.
Certains pilotes ont-ils formulé des requêtes ?
P. S. : Non. Il y a des échanges mais pas de souhaits très affirmés car ils savent qu'on aura le dernier mot. Ils nous font confiance sur l'expérience qu'on a, et parfois on n'est pas le mieux placé pour juger de soi-même.
Mick garde dans un coin de la tête une seconde chance en Formule 1. Il espère y retourner en 2025. Ça vous gêne ?
P. S. : On part dans l'idée qu'il puisse faire plus que la saison 2024 avec Alpine. J'espère qu'il saura apprécier et vivre des expériences suffisamment fructueuses en termes de résultats pour avoir envie de rester avec nous.
Avoir un pilote comme Mick Schumacher, c'est forcément un énorme atout pour un constructeur en termes de notoriété et de rayonnement pour Alpine en Allemagne.
P. S. : C'est évident. Il coche toutes les cases. Ce mariage et ce choix mutuel sont parfaits.
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