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1812 km du Qatar | Sébastien Buemi (Toyota) : "Pas mal de différences au niveau du trafic"

Stéphane Vrignaud

Publié 12/03/2024 à 11:28 GMT+1

Le Mondial d'Endurance continue d'attirer les constructeurs en Hypercar, au nombre de 19 lors de la 1re manche 2024, début mars au Qatar. Sur la piste, Sébastien Buemi, pilote de la Toyota n°8, a constaté que cette densité accrue redessinait sensiblement la physionomie des essais et de la course. Invité des Fous du Volant, le quadruple vainqueur du Mans est revenu sur les 1812km du Qatar.

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Sébastien Buemi rêvait d'une meilleure rentrée. D'une meilleure transition aussi, entre la victoire de la Toyota GR010 n°8 qu'il partageait avec Brendon Hartley et Ryo Hirakawa aux 8 Heures de Bahreïn, le 4 novembre dernier en clôture du championnat du monde 2023, et la neuvième place de l'équipage nippon aux 1812 km du Qatar, en ouverture du WEC 2024, le 2 mars. Entre une Balance de performance faisant des deux GR010 les Hypercars les plus lourdes du plateau (1089 kg) et une perte de 4 KW en puissance, l'effet de ciseau a été terrible. Mais pour le pilote suisse, ces facteurs ne suffisent pas à expliquer le relative contre-performance des machines championnes du monde d'Endurance depuis cinq ans.
"C'est vrai que c'était un week-end compliqué, explique le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans, dans le dernier épisode du podcast d'Eurosport, des "Fous du volant". En performance pure, on n'était pas au niveau des Porsche (autrices d'un triplé) ou même des Peugeot, donc c'est sûr qu'on a essayé de limiter les dégâts. On est un peu déçu de cette neuvième place."
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La n°8 impactée au stand

"La n°7 sœur a fait une bien meilleure course : elle n'était pas plus rapide - je ne pense vraiment pas - mais elle n'a pas eu de problèmes aux pit stops, a-t-il souligné. On a eu pas mal de soucis : on a perdu beaucoup de temps par rapport à eux (Mike Conway, Kamui Kobayashi, Nyck De Vries, classés sixièmes) - pas loin de 45 secondes, une minute je dirais même. Et à part ça, en partant 11e c'est sûr que c'était compliqué mais on met les deux voitures dans les points. Pour Imola (le 21 avril, en direct sur Eurosport), on espère remonter un petit peu la pente et que la piste nous conviendra un peu mieux."
Le travail d'optimisation va donc se poursuivre, désormais sous la direction technique de David Floury, successeur de Pascal Vasselon, désormais en charge du projet d'Hypercar en catégorie Hydrogène, qui devrait voir le jour à l'horizon 2026. Pour le natif d'Aigle, il s'agit d'un changement dans la continuité : "Pascal a fait un super boulot et David est impliqué depuis le retour de Toyota au Mans, en 2012. Donc pour nous, ce n'est pas vraiment une grosse différence."
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Toyota GR010 n°7 (Mike Conway, Kamui Kobayashi et Nyck de Vries) et n°8 (Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa) aux 1812 km du Qatar 2024

Crédit: Getty Images

"Le management du trafic est différent"

Au-delà de la performance, Sébastien Buemi, par ailleurs pilote de développement chez Red Bull F1 et pilote Envision en Formule E, c'est aussi un championnat différent qui a commencé au Qatar, à travers un plateau largement recomposé. Le contingent des machines de la catégorie reine est en effet passé de 13 à 19 - une augmentation de l'ordre de 50% -, et les LMP2 ont disparu (excepté aux 24 Heures du Mans) au profit de 18 LMGT3, en lieu et place des GT.
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"Je ne pensais pas le ressentir comme ça, a confirmé le Vaudois. Il y a pas mal de différences. Déjà en essais libres, vous vous retrouvez très facilement derrière une Hypercar - ce qui était relativement rare l'année passée, encore plus l'année d'avant - et s'il ne vous laisse pas passer, c'est très difficile ; (ce le sera) peut-être moins sur un autre circuit car au Qatar c'est très difficile de dépasser - et par conséquent au niveau trafic, même si ces voitures vont vite, on a l'impression d'être impacté, de ne pas pouvoir faire de belles séances d'essais. Avec les GT3, on ressent qu'elles sont moins rapides que les GT Pro, qu'il y en a beaucoup. Le management du trafic est différent, c'est une autre dynamique par rapport à à ce à quoi on était habitué. Ça demande un peu d'adaptation. Le Qatar est une piste très large, et à Imola il va falloir faire attention."
"La saison est longue (huit manches en tout), ce n'était pas tout à fait l'entame qu'on espérait, admet Sébastien Buemi. On a fait quelques erreurs. C'est sûr que pour Imola on va un petit peu redresser la barre." Rendez-vous le 21 avril sur la piste Enzo e Dino Ferrari pour le vérifier.
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