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Irrésistible Vergne

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/08/2010 à 11:01 GMT+2

Jean-Eric Vergne est plus que jamais dans les petits papiers du Red Bull Junior Team depuis ses trois victoires en une semaine en F3 britannique. De quoi passer sereinement à la WS Renault 3.5.

2010 Chichester Red Bull Newey Vergne

Crédit: Red Bull - Gepa

A Rockingham il y a deux semaines, votre accident de course avait soulevé une petite polémique. Jusqu'à ce que vos adversaires comprennent que vous étiez étranger à l'incident !
Jean-Eric Vergne : Tout à fait. Le meeting s'était globalement bien passé mais lorsque Huertas m'a touché à l'arrière ça a créé une décompression dans le circuit de frein et au freinage suivant je n'ai pas pu ralentir suffisamment à cause de cette défaillance. J'ai percuté Webb au niveau de la crash box. Ils ont porté réclamation mais après analyse des données et des caméras embarquées ils ont compris qu'il n'y avait rien d'intentionnel.
A Spa, il n'y a pas eu de place au doute en revanche...
J.E.V. : C'est vrai, on peut difficilement espérer mieux. Je me suis régalé avec notamment un dépassement les deux roues dans l'herbe lorsque Webb était un essuie-glace ambulant et un autre où je dépasse trois voitures en arrivant au freinage des Combes.
Le week-end parfait est un fantasme pour un pilote, celui de Spa l'était-il ?
J.E.V. : Non, j'ai vécu une petite frustration en qualifications car je n'ai pas réussi à signer la pole position de la dernière course, pour 0.02 sec. Mon premier run avait été prometteur puisque j'avais 0.7 sec d'avance sur le 2e et je pensais pouvoir facilement améliorer mon temps avec le 2e train de pneus, en évitant notamment quelques plaques d'humidité. Mais un drapeau rouge m'a obligé à couper mon élan. En arrivant aux stands, mon ingénieur m'a dit que je ne pouvais faire que deux tours car nous n'avions pas assez d'essence. Je suis donc sorti tardivement. J'avais 0.5 sec d'avance sur mon temps mais j'ai été gêné par le trafic et j'ai levé le pied… mais j'ai pris le drapeau à damier avant de pouvoir me lancer pour le dernier tour !
La prochaine étape est Thruxton, un circuit qui vous est totalement inconnu. On ne pourra commencer à penser au titre qu'après cette étape...
J.E.V. : C'est exactement ça. Pour être champion, il faudrait que j'aie 150 points d'avance en partant de Thruxton ; c'est impossible. En revanche, à l'issue de l'étape d'après, à Silverstone, il me faudrait 105 points d'avance et j'en ai 87 à l'heure actuelle. Je dois trouver une quinzaine de points en deux meetings.
Vous allez participer au championnat Formula Renault 3.5 avec Tech 1 Racing à partir des prochaines courses, à Hockenheim. N'est-ce pas dangereux de courir plusieurs lièvres à la fois ?
J.E.V. : Pas du tout étant donné que Hockenheim sera le 4 septembre et, je croise les doigts, j'espère qu'il n'y aura plus de suspense en F3 avant la fin du mois d'août.
Vous aviez fait de bons essais hivernaux en Formula Renault 3.5 mais ils remontent à une quinzaine de semaines. Les autres pilotes ont beaucoup progressé et vous n'aurez pas l'occasion de rouler avant Hockenheim. N'y a-t-il pas un risque de ternir son image ?
J.E.V. : Tout le monde a pris ses repères et je sais que ce sera complexe. A plus forte raison que l'écurie vise les deux titres et qu'il est donc exclu que je fasse de la figuration ! Mais je connais bien Tech 1 Racing ainsi que mon équipier, Daniel Ricciardo, et je pense que l'intégration sera facile.
Est-ce un entraînement pour l'année prochaine ou simplement une politique de Red Bull qui aime que ses pilotes s'aguerrissent au volant de plusieurs monoplaces ?
Aucun projet n'a été défini pour l'année prochaine et il ne faut pas aller chercher midi à 14h. Je ne sais pas encore ce que je ferai en 2011.
Le menu est copieux cet été : Formule 3, Formula Renault 3.5… et F1 !
J.E.V. : Effectivement. J'ai pris le volant d'une F1 de Red Bull Racing dans le cadre du festival de Goodwood. J'en avais beaucoup entendu parler mais je ne l'avais jamais vécu et je dois dire que c'était fabuleux de communier avec le public et des voitures historiques. Bon, c'était une F1 de 2005, la route était étroite et bosselée donc je me suis contenté de faire des burn out ! J'ai rencontré Adrian Newey et Christian Horner avec lesquels j'ai longuement discuté.
Travaillez-vous souvent avec Red Bull Racing ?
J.E.V. : De plus en plus, dans le simulateur. L'optique est de préparer les Grand-Prix : on essaie différents réglages et on travaille également sur la RB7. J'apprends énormément, j'étoffe mon bagage technique.
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2010 Chichester Red Bull Vergne

Crédit: Red Bull - Gepa

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