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Grönholm à la faute

ParAFP

Publié 18/07/2004 à 09:30 GMT+2

Coup dur pour Peugeot. Alors qu'il occupait la tête du Rallye d'Argentine, Marcus Grönholm a effectué une sortie de route fatale samedi dans l'ES19. Le Finlandais laisse ainsi le champ libre aux Citroën: Carlos Sainz prend le pouvoir avec une avance conf

Eurosport

Crédit: Eurosport

Carlos Sainz était sur une voie royale pour remporter le rallye d'Argentine. Marcus Gronholm, qui occupait la tête de la course, avait été contraint à l'abandon suite à une sortie de route juste avant les deux super-spéciales clôturant la deuxième journée. S'il avait trusté les temps "scratches" tout au long de la matinée, avec quatre sur quatre, le Finlandais de Peugeot avait vu Sainz prendre à son tour le meilleur l'après-midi, réduire l'écart. Le duel était somptueux, s'annonçait plus indécis que jamais. Trop de pression ? Gronholm partait à la faute.
Ce que Sainz, le "vétéran" des rallyes, l'homme aux vingt-cinq victoires en Mondial, co-détenteur du record avec Colin McRae, avait évité. L'Espagnol n'avait toujours pas "digéré" le succès abandonné l'an dernier à Gronholm sur les routes argentines pour une "stupide" pénalité. Sainz voulait sa revanche. Désormais il la tenait. Le troisième homme, lui, avait cédé dès les premières heures de la matinée. Décroché, Sébastien Loeb, sur l'autre Xsara, avait préféré laisser son coéquipier espagnol livrer seul un duel sans merci au pilote de la Peugeot 307.
Donne changée
Habituellement intraitable lors de la deuxième journée, une fois abandonné son rôle "d'ouvreur" du vendredi, le Français, cette fois, s'était tenu en retrait des deux hommes de tête. Inexpérience de certaines spéciales qu'il découvrait ? "J'ai l'impression de courir sur une plage tant les routes sont sablonneuses", disait-il d'ailleurs à son ingénieur après la première spéciale du matin. En fait, Loeb, en fin stratège, préférait "tenir que courir".
"Il sera sans doute très difficile d'aller chercher Gronholm" , reconnaissait dès vendredi soir le Français. L'écart se chiffrait alors à trente-trois secondes. L'abandon, la veille, de son rival le plus menaçant dans la course au titre, le tenant, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), tout comme l'accident de Markko Martin (Ford Focus), autre prétendant, avait changé la donne. Loeb voulait assurer une troisième place, qui se transformait en deuxième après l'abandon de Gronholm. Le calcul était le bon. Loeb garde encore en mémoire la couronne perdue l'an passé pour un tout petit point à l'issue du final de Cardiff. En Argentine, le Français peut creuser l'écart, porter son avance sur Solberg à dix-sept points. Alors...
Vers le record
"C'est vrai, les évènements de vendredi, ont changé mon état d'esprit, reconnaissait le pilote Citroën. Et puis, dès le milieu de la deuxième spéciale de samedi, j'ai vu qu'il ne servait à rien d'attaquer. Je pouvais faire jeu égal avec Marcus et Carlos, tout au mieux grappiller quelques secondes. Cela n'en valait pas la peine." D'autant que derrière, aucun pilote ne se trouvait en mesure de revenir sur lui. Le Belge François Duval (Ford Focus) pointait à plus de deux minutes et demi de la Xsara, les Finlandais Mikko Hirvonen (Subaru Impreza) et Harri Rovanpera (Peugeot 307) respectivement à sept et neuf minutes.
Ainsi, une pénalité de vingt secondes pour un retard à la sortie du parc d'assistance, après le changement en dernière minute du support d'alternateur de la Xsara, devenait anecdotique pour Loeb. Dimanche, sans incident, Carlos Sainz allait filer vers la victoire, Citroën vers un "doublé", sur les mythiques spéciales de Mina Clavero-Giulio Cesare et El Condor-Copina, dans des paysages féeriques, lunaires. Un cadre exceptionnel pour un vingt-sixième succès de l'Espagnol, un record.
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