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Les complices

ParAFP

Publié 19/07/2004 à 15:15 GMT+2

Carlos Sainz et Sébastien Loeb qui se tiennent par l'épaule sur le podium du stade olympique de Cordoba dans le jour finissant de l'hiver argentin: l'image résumait parfaitement l'esprit d'une équipe Citroën triomphante dimanche soir à l'issue du Rallye d

Eurosport

Crédit: Eurosport

Le maître et l'élève. Le vétéran qui s'accroche et le jeune qui monte. La réussite de Citroën réside en partie dans cette formidable association. Plus que des coéquipiers, des compères, Sainz et Loeb sont complices. Chacun se félicite de la réussite de l'autre. En Argentine, Sainz a gagné pour la vingt-sixième fois, est entré dans l'histoire, devancé le Français.
"Pour Carlos, il n'y a pas de doute. Sébastien va être le grand, le très grand champion des prochaines saisons", confie cependant Juanjo Lacalle, le manager de Sainz, l'homme qui vit dans l'ombre du pilote espagnol depuis... trente ans. Lui, qui avait vu dans un gamin de 12 ans le futur monument du sport automobile, des rallyes.
"Sébastien sera champion cette année"
Sainz et Loeb, les deux hommes se vouent mutuellement une admiration sans bornes. Le Français sait ce que son aîné lui apporte depuis bientôt deux ans. L'Espagnol voit en son cadet un pilote hors norme, capable de tous les exploits. Les victoires de Loeb au Monte-Carlo, en Suède, en Turquie, sur tous les terrains du Mondial, n'ont fait que conforter Sainz. Combien de fois l'Espagnol a confié à ses proches: "Sébastien va trop vite, il me fait vieillir à une allure folle."
Dimanche soir, quand il parlait de son record de vingt-six victoires, c'est encore à Loeb que Sainz pensait. "Avec seize rallyes par saison, les jeunes vont rapidement me prendre ce record", soupire le pilote ibère. Avant d'ajouter: "Sébastien sera champion cette année. Et celles qui suivent."
"J'ai une grande admiration pour Carlos"
"Cela me touche qu'un monument comme lui pense cela de moi, concède Loeb. J'ai moi aussi une grande admiration pour lui. Il a gagné ici la première fois en 1991. Là, on est en 2004. Faire une carrière comme ça, ce n'est pas donné à tout le monde", s'écrie le Français.
"Contrairement à ce qui peut se passer dans d'autres équipes, nous communiquons beaucoup au niveau des réglages. On se complète. Cela nous a permis de bien faire évoluer la voiture. On a fait un grand pas en avant depuis l'année dernière. Il est motivé. Il en veut toujours. Notre complicité apporte énormément à l'équipe. On discute beaucoup", ajoute Loeb.
"Une osmose s'est crée"
Cette situation ne peut que ravir Guy Fréquelin, le directeur de Citroën Sport, un homme heureux dimanche soir. Heureux de la réussite de Sainz, de la position de Loeb au Championnat du monde et du solide leadership de Citroën chez les constructeurs. "Il y a une osmose qui s'est créée entre l'équipe et nos pilotes très porteuse de résultats, explique-t-il. Sébastien apprend très vite à son contact. Il est devenu autonome sur les réglages de sa voiture. Et Carlos apporte beaucoup sur le développement."
"Dans sa tête, Carlos a vingt ans, alors qu'il a beaucoup d'expérience. Seb, lui, est un pilote jeune qui a dans sa tête une maturité de vieux briscard, poursuit Fréquelin. Ils s'apprécient beaucoup, ne se cachent rien. Bien entendu, je veille à ça aussi. Il n'y a aucun nuage dans le fonctionnement des deux équipages. Et cela est une force importante".
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