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"Résister, puis gagner..."

ParPeugeot Sport

Publié 05/08/2005 à 10:00 GMT+2

Marcus Grönholm revient ce week-end sur sa terre finlandaise pour renouer avec une victoire qui le fuit depuis 2004. Même si Sébastien Loeb (Citroën) reste sur six succès de suite sur la terre, le double champion du monde de Peugeot peut être considéré co

Eurosport

Crédit: Eurosport

Pensez-vous qu'avec un peu plus de réussite, il était possible de gagner en Argentine ?
Marcus Grönholm : Alors qu'un terrain sec l'aurait défavorisé, Sébastien Loeb bénéficiait du fait d'ouvrir la route sur une piste humide et je n'ai pas pu suivre son rythme le vendredi. Le rallye est ainsi fait : parfois, le succès attire le succès et il arrive qu'un pilote qui domine un championnat bénéficie de circonstances favorables. Pour avoir connu, moi aussi, par le passé, des périodes de réussite comparables, je ne vais pas me lamenter sur mon sort actuel. En outre, les trente secondes perdues le premier jour ne sont, à mon avis, pas entièrement imputables à nos positions respectives sur la route. Notre 307WRC était beaucoup plus proche de la concurrence que dans les rallyes précédents, mais pas encore suffisamment pour être en position de dominer. Gagner aurait été de toute façon très difficile.
Vous avez surtout brillé dans les spéciales du samedi matin, très ressemblantes à celles de Finlande...
M.G. : Notre 307WRC est effectivement très efficace dans ces épreuves larges, rapides et roulantes, avec notamment une très bonne motricité : c'est bien entendu encourageant pour la Finlande. Hormis des amortisseurs adaptés aux fameux sauts qu'on trouve là-bas et nulle part ailleurs, la définition technique de nos voitures sera très proche de celle que nous utilisions en Argentine, aussi, il est raisonnable de penser que y nous serons compétitifs.
Vos pneumatiques ont apparemment donné satisfaction en Argentine, de quoi être optimiste pour la manche à venir ?
M.G. : Sur un terrain humide ou mouillé, avec des températures plus fraîches que lors des rallyes méditerranéens, nos Pirelli nous ont effectivement donné toute satisfaction. Sur le fond, on peut en effet espérer que nos pneus marcheront au moins aussi bien en Finlande. Cela dit, l'été est souvent capricieux dans mon pays : difficile de prévoir quelle météo nous trouverons et s'il y fera plus ou moins chaud. Je ne veux pas verser dans un excès d'optimisme avant d'avoir vu ce que ça donnera sur place.
Vous évoluerez à nouveau sur votre terrain de prédilection, celui où vous vous êtes imposé l'an passé...
M.G. : C'est vrai, mais notre adversaire principal semble tellement irrésistible cette saison qu'il paraît même capable de nous battre à domicile. C'est, malgré tout, le rallye qui est le moins évident pour lui : à nous d'en profiter. Chaque année, au départ de « Mon » rallye, je me sens naturellement irrésistible, mais cette fois, j'ai le sentiment qu'il faudra vraiment être très fort et très concentré pour s'imposer.
Si vos propos semblent quelque peu désabusés ces derniers temps, il semble que votre motivation n'ait pas pris une ride...
M.G. : Absolument ! Une fois le casque sur la tête, je me bats toujours pour donner le meilleur de moi même et je ne m'avoue jamais vaincu au départ. Simplement, il faut parfois rester lucide pour ne pas tenter le diable, lorsqu'il est irréaliste d'espérer mieux et que la situation nous impose d'assurer des points. J'avoue qu'à la base, c'est encore et toujours difficile à vivre pour moi ! Mais si j'ai parfois manqué de lucidité par le passé, la position actuelle de Peugeot au Championnat prouve que je deviens raisonnable, avec l'âge. Cela dit, je n'aime toujours pas terminer deuxième pour autant !
Sebastian Lindholm, votre cousin, sera également au départ en Finlande...
M.G. : Pour moi, il pourrait être un adversaire redoutable ! Sebastian connaît parfaitement le terrain. Il a prouvé l'an passé qu'il était très rapide et motivé comme un jeune loup. Il a d'ailleurs été victime d'un excès d'enthousiasme : c'est tellement grisant d'aller vite sur nos routes, tellement motivant pour tous les Finlandais de briller sur leur terrain, que ce type d'erreur est toujours possible. Cette année, il sera plus important que jamais, pour nous tous, de rester du bon côté de la limite.
Une longue période sans victoire peut-elle arriver à vous faire douter de votre propre potentiel ?
M.G. : Chaque pilote de rallye est persuadé d'être le meilleur, et c'est mon cas, quel que soit le contexte. Il faut reconnaître que cette année, la compétition est très serrée. Battre Petter Solberg est déjà une belle preuve de compétitivité, mais Sébastien Loeb est vraiment un adversaire redoutable car son équipe est très forte et il a tous les atouts en mains pour exploiter au mieux son immense talent naturel. J'étais dans cette situation avec la 206 WRC il y a quelques années. Si je retrouvais la même osmose qu'à cette époque, nous pourrions encore être les meilleurs. Hélas, on sent confusément qu'il nous manque à chaque fois un tout petit quelque chose, ce bonus apparemment insignifiant mais qui fait la différence. Ce même tout petit quelque chose qui s'avère bien difficile à trouver, toute l'équipe le recherche activement. Personne ne baisse les bras et surtout pas Marcus Grönholm.
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