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Märtin avance prudemment

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ParEurosport

Publié 15/01/2005 à 10:00 GMT+1

La pointe de vitesse de Markko Märtin fait désormais partie de l'équipe Peugeot. A moins d'une semaine du début du championnat du monde WRC, l'Estonien venu de Ford nous a expliqué ce qu'il comptait apporter à son nouveau team.

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Crédit: Eurosport

[14/01/05] - Dernière présentation de saison WRC pour Peugeot, vendredi, à son siège parisien, 75 avenue de la Grande armée. L'objectif assigné est clair, l'enjeu de taille : "Sortir de ce championnat la tête haute", exige Corrado Provera, patron de Peugeot Sport et directeur de la communication du constructeur. Le lion a vécu un exercice 2004 loin de ses superbes mondiales de 2000, 01 et 02. Des soucis de fiabilité et des prestations en dents de scies ont réduit le butin à une victoire.
"Nous avons remis les hommes, les choses d'aplomb. Au jour d'aujourd'hui, nous disposons de tous les atouts pour remporter le titre", ajoute Corrado Provera. Une version plus large de la 307WRC, permise par le nouveau règlement, a été homologuée le 1er janvier 2005. Meilleure stabilité grâce à des voies élargies, nouvelle boîte de vitesses à 5 rapports, meilleur refroidissement moteur... les arguments de la reconquête sont techniques mais pas seulement. L'Estonien Markko Märtin, 29 ans, arrive pour épauler le Finlandais Marcus Grönholm, leader de l'équipe depuis 1999.
Il va falloir faire vite. L'ancien pilote de Ford n'a qu'un an, à cause du retrait annoncé de Peugeot. L'amitié qu'il entretient depuis longtemps avec Grönholm accélère le processus d'intégration. Le Balte confie volontiers n'avoir jamais autant communiqué avec un équipier. Vise-t-il le titre ? "Je me suis classé 3e du championnat du monde en 2004. Cette année, mon premier objectif est d'aider Peugeot à être champion du monde (des constructeurs)."
"Le moteur est fantastique"
N'empêche, la compétition interne a déjà commencé. Dès le premier test, en décembre, dans le Sud de la France, Markko Märtin a attaqué fort, très fort. Au point de mettre la 307 sur le toit. "J'ai simplement essayé d'aller vite, de plus en plus, jusqu'à trouver la limite...", avoue-t-il, pas gêné plus que ça. Il faut chercher l'explication de cette mésaventure dans la confiance qu'il trouva immédiatement en la 307, si similaire à son ancienne Focus qu'il n'eut "rien à changer" dans son style de pilotage. Il a donc de suite lâché les chevaux.
La 307 est similaire à son ex-Focus, enfin pas exactement. "Le moteur est fantastique, en tout point meilleur que ce que j'ai connu jusqu'à présent", souligne-t-il dans un large sourire. Et la nouveau boîte de vitesses -le tendon d'Achille en 2004- ne lui a causé aucun soucis. Il se murmure qu'elle serait équipée double embrayage. "Il faut juste nous assurer que tout le package fonctionnera bien", insiste-t-il. Une allusion à la fiabilité requise qui intègre les deux rallyes que doit désormais suppporter un propulseur.
Engagé dès mars 2004 avec Peugeot (pour deux ans), le résident monégasque a fait la moue en apprenant que le constructeur français allait troquer ses Michelin contre des Pirelli. "C'est une décision de l'équipe", se borne-t-il à déclarer aujourd'hui. "Quoiqu'ils ait décidé de mettre, je devrais m'y adapter. Ils ont été champions du monde il y a quelques années. Ils devraient être très compétitifs avec les Pirelli."
"Je n'aime pas le Monte Carlo"
Globalement, Markko Märtin présente donc la 307 comme "l'une des meilleures voitures du championnat." Il va s'attacher à la développer, avec Marcus Grönholm. Mais pas seulement. "Marcus et moi essayons juste de rendre la voiture aussi rapide que possible. Mais la chose dont nous avons le plus besoin, lui et moi, est de parler aux ingénieurs. C'est ça qui compte", rappelle le féru de technique qu'il est.
Avant d'aborder le Monte Carlo et sa surface changeante, faite d'une alternance de bitume et de neige, parfois les deux en même temps, Markko Märtin avance prudemment, car il n'a pas encore testé sur la glace immaculée, au menu de la suite suédoise. "Je n'aime pas le Monte Carlo", confie-t-il. "C'est un rallye très dangereux. Je n'en tire pas beaucoup de plaisir. En slick sur la glace, vous n'avez aucun contrôle..."
Il se prépare ainsi à un début de saison incertain. "Les deux premiers rallyes sont spéciaux", redoute le vainqueur des rallyes de Grèce et Finlande 2003, Mexique, France et Espagne 2004. "Après, nous aurons des conditions normales. C'est là, sur la terre, qu'il sera important d'être les plus rapides" , relève-t-il. Le délai réclamé est le même que celui de Corrado Provera ; au titre de l'apprentissage des Pirelli en ce qui concerne le patron. Contrairement aux années passées, ce dernier n'a pas réclamé une victoire au Monte Carlo, où ni la 206 ni la 307 n'ont gagné...
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